C’était mieux avant…

Nous sommes en 1895  et apparaissent des patronymes comme Hérissey, Lavauzelle, Delmas, Oberthur ou encore Danel dans les instances dirigeantes de ce qui devient, déjà et forcément le premier*, puisque le seul syndicat d’imprimeurs : l’Union Syndicale des Maitres Imprimeurs de France.

Rappelons-nous juste que l’on vient de découvrir que l’électricité peut suppléer la lumière du jour pour insoler les plaques photographiques !

L’époque n’est pas aux sigles et aux logos sans quoi c’est sous l’acronyme USMIF que l’Union Syndicale des Maitres Imprimeurs de France aurait passé le témoin à la Fédération des Syndicats Patronaux de l’Imprimerie, puis à la FFIIG, Fédération Française de l’Imprimerie et des Industries Graphiques qui deviendra la FICG, Fédération de l’Imprimerie et de la Communication Graphique avant que celle-ci ne s’appelle l’UNIC, Union Nationale de l’Imprimerie et de la Communication  pour se transformer en UNIIC, Union Nationale des Industries  de I’Impression et de la Communication.

Plus que centenaire l’UNIIC pourra donc fêter ses 125 ans en 2020, mais quel sens cela prendra-t-il tant les transformations technologiques et sociales sont  venues perturber le métier de nos « ancêtres » qui était aussi leur passion ?

Et pourtant : dans les archives de l’UNIIC qui regorgent de ce que l’on appelait alors « les collections », soit la compilation sous reliures cuir de décennies du Bulletin Officiel  des Maitres Imprimeurs de France, apparaissent des problèmes et des revendications qui nous semblent encore terriblement  d’actualité même si cela prête aujourd’hui à sourire !

Par exemple dans le numéro 17 du Bulletin de l’Imprimerie de janvier 1878 sous la forme d’une chanson intitulée « Doléances de M.Petit-Romain, imprimeur breveté » dont vous trouverez les paroles ci-après.

*Le 26 avril 2017 le Haut-Conseil du Dialogue Social a publié l’audience patronale par branche professionnelle :  avec 69,50% d’entreprises représentant 82,16%  des salariés de la profession, l’UNIIC porte désormais seule la lourde responsabilité de mener les débats paritaires et signer les accords de branche.