Paragon serein face à la disparition annoncée du ticket de métro

Fort d’une offre à la fois complémentaire et variée (bulletins de jeux & loterie, documents sécurisés et/ou spécialisés dans les secteurs de la santé, de l’hôtellerie, de la finance, de l’automobile, des télécoms, de l’habitat social…), l’imprimeur Paragon semble paré à toutes les évolutions, y compris celles qui affectent jusqu’au cœur de son activité. Fabricant historique de tickets de métro – Paragon fabrique ceux du métro parisien depuis plus de 100 ans ! – l’entreprise doit en effet aujourd’hui faire face à l’émergence du titre de transport dématérialisé dit “sans contact”. L’idée consiste à remplacer les tickets à usage unique par des cartes rechargeables, voire par votre smartphone ou votre carte bancaire, pour de possibles paiements immédiats. Un programme voté par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports, prévoit ainsi pour 2021 la disparition du ticket de métro traditionnel, au grand dam (notamment) des collectionneurs et autres nostalgiques. Déjà expérimentée localement, la mise en circulation effective des premières cartes rechargeables “sans contact” se fera courant 2019.

Autrefois poinçonnés en station, les tickets de métro parisiens ne seront magnétisés qu’à partir de 1969.

Comme le précise un article du Parisien, Paragon détient non moins de 70 % du marché mondial du ticket de transport, de Mexico à New York en passant par Le Caire, ce qui oblige bien évidemment l’entreprise à anticiper sa (quasi) disparition progressive, avec une sérénité qui force le respect :  “En avril dernier, trois de nos principaux clients, le Stif (NDLR : syndicat des transports d’Ile-de-France), le métro de New York et les trains anglais (National Express, NDLR) ont annoncé coup sur coup qu’ils abandonneraient d’ici quelques années le billet papier pour passer au sans contact” relève pourtant Bertrand Brault, directeurs des ventes et du marketing. La raison d’un tel flegme ? Paragon a eu le bon sens de se positionner lui-même sur la technologie “sans contact”, précisant même que cette part de leur activité avait, en 2016, “déjà dépassé celle des billets magnétiques”.

Reste probablement maintenant à s’assurer que les évolutions à venir – coûteuses à mettre en place – assureront leur principale mission : simplifier la vie des usagers, faute de quoi, le ticket de métro traditionnel sera plus regretté que jamais…