Une économie de crise en situation d’urgence ne peut se soustraire à la nécessité de protéger ses activités essentielles.

Elles répondent en premier lieu à la satisfaction de besoins fondamentaux mais elles doivent aussi répondre à d’autres impératifs qui en découlent.

Ainsi en est-il de la nécessité de protéger (par l’emballage), d’informer et former dans un contexte de surinformation digitale incontrôlée (par la presse quotidienne, la presse magazines, le livre et les revues…) et diffuser les information essentielles de santé publique (par la signalétique, l’affichage et l’étiquetage) en rappelant les gestes barrière pas exemple dans les lieux-même où ils doivent être respectés.

L’UNIIC pour la France et INTERGRAF au niveau Européen, avons décidé d’associer nos initiatives et demander à chacun des états Membres de reconnaître certaines de nos activités comme relevant de la catégorie des activités essentielles à la continuité économique et sociale de nos sociétés.

Le communiqué d’INTERGRAF que nous publions ce jour reflète cette requête commune qui doit être examinée par chacun des États et se traduire (comme en Italie) par les dispositions légales adaptées à chaque État membre.

INTERGRAF demande que l’imprimé soit classé comme « secteur-clé » dans la crise du COVID-19

Face à la propagation du COVID-19, les gouvernements européens ont pris la décision de définir des secteurs d’activité essentiels. Le maintien de leur activité durant la crise sanitaire étant jugé indispensable pour assurer le bon fonctionnement de la société.

La production des biens et services non-essentiels est donc ralentie ou stoppée pour les autres secteurs, l’objectif étant de freiner la propagation du virus. Ces secteurs non-essentiels peuvent se voir interdire l’accès aux matières premières nécessaires à la poursuite de leur production. Une restriction qui touche d’ailleurs actuellement l’approvisionnement en Éthanol de synthèse et en Isopropanol, or ces deux éléments sont utilisés pour produire les emballages alimentaires.

Intergraf demande aux autorités de reconnaître l’impression comme une activité essentielle. Si l’industrie de l’impression ne peut plus produire par manque de soutien financier ou par manque de matières premières, les autorités prennent le risque d’une pénurie de biens pourtant essentiels.

IMPRESSION POUR LES PRODUITS ALIMENTAIRES, D’HYGIENE ET LES MEDICAMENTS

Les imprimeurs produisant les emballages des biens alimentaires sont plus essentiels que jamais à mesure que la grande distribution est mise sous pression pour veiller à ce que les rayons des magasins restent correctement approvisionnés.

Les pharmacies doivent également avoir l’assurance d’être correctement fournies en médicaments, or les emballages et notices de ces derniers sont produits par notre industrie. Éviter les ruptures d’approvisionnement tout au long de la chaîne de production doit être une priorité.

IMPRESSION DES ETIQUETTES, AFFICHES ET DOSSIERS

La communication des informations de santé publique ne doit subir aucune restriction. Les étiquettes, affiches et dossiers d’information sont des outils de communication très importants. Ils diffusent largement les recommandations, les gestes barrières et les mesures prises pour éviter les contacts dans les lieux stratégiques.

IMPRESSION DE LA PRESSE

En matière d’information toujours, les citoyens inquiets s’appuient sur la presse quotidienne pour s’informer. Selon EUROSTAT, 10% des européens n’ont pas accès à Internet à leur domicile (un chiffre qui atteint 25% sur certains territoires) et ne peuvent donc pas accéder à l’information en ligne. Cette fracture numérique concerne nombre de personnes âgées, une population à haut risque qui doit absolument rester informée. Selon un sondage eurobaromètre sur les fake news et la désinformation, les médias traditionnels, presse, TV, Radio restent les sources d’information jugées comme les plus fiables. Les fake news sur le COVID-19 sont dangereuses : elles menacent concrètement la vie des individus. Dans un moment ou l’incertitude et l’anxiété se répandent largement, l’impression de la presse doit continuer.

IMPRESSION DES LIVRES

Les livres imprimés sont essentiels au divertissement en ces temps de confinement. Ils permettent à tous et en particulier aux jeunes de s’éloigner un peu des écrans. Les livres peuvent toujours être achetés au supermarché ou encore commandés en ligne. Il faut donc maintenir une continuité dans la production des livres.

Pour la continuité de la production des emballages des produits de première nécessité, de l’information à travers les étiquettes, l’affichage, la presse et les livres imprimés, Intergraf et ses membres soulignent auprès des gouvernements nationaux l’importance d’inclure le secteur de l’impression (NACE : 18.1) parmi les secteurs-clés, essentiels à la société durant la crise sanitaire COVID-19.