La télévision à l’assaut du prospectus ?

Pendant que nous mettons tout en œuvre pour redonner à l’imprimé ses lettres de noblesse et démontrer l’efficacité du media papier (cf. l’étude « Zéro papier, mythes et réalités ») la bataille continue…

L’UNIIC reste à l’affût et a mis la main sur une consultation dite « publique » que vous pouvez consulter ici et qui vise à recueillir l’avis « des acteurs concernés » sur un projet pudiquement appelé « Simplification des règles relatives à la publicité télévisée »

La modification des décrets concernés aurait, entre autres effets, d’autoriser les écrans publicitaires promotionnels de la grande  distribution à la télévision : en clair, dans l’espace de cerveau disponible qu’il vous reste, vous pourrez caser les dernières promotions pour les petits pois, lessives, rillettes ou encore pour la Foire aux vins ou les jouets de Noël proposés par votre grande surface préférée.

Vous imaginez sans peine les conséquences pour les ISA tels que dépliants, catalogues, flyers, tracts, prospectus

C’est pourquoi l’UNIIC vient de demander au législateur la mise en place d’une véritable étude d’impact.

En effet le secteur des imprimés publicitaires est déterminant dans la structuration des marchés graphiques puisque, malgré l’importance des surcoûts liés notamment aux hausses papetières mais aussi aux problématiques environnementales avec leurs traductions financières (éco-contribution…), ce champ d’activité représente encore plus de 30% de notre volume d’activité.

C’est au nom de son efficacité, prouvée dans le parcours d’achat du consommateur mais aussi de la chaîne de valeur que représente cette filière, que l’UNIIC a  immédiatement attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’impact des projets visant à réformer le décret publicité, ouvrant ainsi à la publicité télévisuelle promotionnelle segmentée et géo localisée les secteurs qui en étaient jusqu’alors interdits.

Les réflexions de la DGMIC (Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles) dans un secteur aussi sensible impliquent, si elles devaient se traduire par une modification du décret, une étude d’impact au périmètre large à un moment où Presse départementale et Presse régionale s’interrogent, tout comme les imprimeries de labeur, sur leurs modèles économiques.

Si les médias TV généralistes ne sont pas adaptés à la publicité promotionnelle, l’impact que pourraient avoir les campagnes sur des chaines régionales ou thématiques serait à rapporter aux optimisations budgétaires qui dictent les choix des annonceurs. À suivre…