La propagande électorale papier une nouvelle fois attaquée

AVEC L’AUTOMNE LE RETOUR DES MARRONNIERS !

C’est reparti : le PLF (Projet de loi de Finances) 2017 s’attaque à nouveau à la propagande électorale ! Et ce avec deux arguments « imparables » pour justifier ce syndrome  « maniaco-numérique » :

  • les économies qui seraient générées par le passage au tout numérique : contrairement à nos énarques, nous ne parlerons pas de « dématérialisation » chacun sachant au contraire que, si le projet voit le jour, savoir pour qui voter nécessitera d’être équipé de beaucoup de matériel dont ma mère, qui vient d’avoir 94 ans et n’a jamais raté une élection, songe à s’équiper : internet, ordinateur, écran connecté… Les économies s’il y en a, dont le détail n’est évidemment pas communiqué, seront donc en  grande partie à la charge des ménages. Les chiffres annoncés donnent en apparence une économie de 1,80€ par électeur et par élection : la France est-elle si pauvre pour remettre en cause l’accès à la démocratie pour tous pour cette somme dérisoire ? Non, bien sûr ! A-t-il été tenu compte des emplois et de la santé des entreprises de la filière ? Non bien sûr !
  • Aussi est-il nécessaire de ressortir en plus le bon vieil argument écolo, en faisant fi de toutes les études environnementales (nous ne vous ferons pas l’injure de vous les diffuser à nouveau !) qui prouvent que l’utilisation du papier raisonnée comme elle l’est en France et son recyclage contribuent au bon développement des forêts. Mais qu’en est-il de tous les serveurs nécessaires au traitement des milliers de pages qui vont transiter par les tuyaux du big data ?  De la destinée de tous les composants et autres métaux lourds des appareils en fin de vie ? Personne ne le sait vraiment c’est pourquoi nous ne pouvons que répéter ici « tout ce qui est virtuel n’est pas vertueux »…

Rassurez-vous nous ne sommes pas tombés dans un anti-numérisme primaire mais trop c’est trop !

C’est pourquoi, avec le MIP (Mouvement de l’Intersecteur Papier-Carton) et FEDEREC (Fédération des Entreprises du Recyclage) avec qui nous faisons cause commune et avec l’aide et le soutien du député Serge Bardy, rapporteur du PLF 2017 pour le Développement Durable, nous repartons au combat. Mais nous avons aussi besoin de vous tous, adhérents ou non-adhérents : comme en 2015 vous pouvez télécharger une lettre type afin d’interpeller le député de votre circonscription.

Nous avions alors gagné la bataille, nous comptons sur votre mobilisation pour gagner la guerre !

Consultez l’article 52 du PLF 2017 en cliquant ici : Projet de loi de finances 2017

Elargissement de la REP Papier à la presse – Les préconisations de l’UNIIC entendues

Le décret relatif à la contribution des publications de presse apportée aux organismes agréés de la filière à responsabilité élargie des producteurs de papiers a été publié au Journal Officiel du 6 juillet en application de l’article 91 de la loi sur la Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) d’août 2015.

L’UNIIC se félicite que celui-ci reprenne intégralement les préconisations du rapport parlementaire réalisé par Serge Bardy et Gérard Miquel, remis à Ségolène Royal et Audrey Azoulay le 17 février 2016. En effet, nous avons œuvré lors des différents travaux préparatoires afin que cet élargissement de la REP papiers à la presse limite les conséquences financières sur le secteur, tout en assurant une équité avec les autres metteurs sur le marché.

Ce décret contient en outre une disposition qui limitera les effets sur la presse des hausses futures de l’éco-contribution, à défaut d’en réformer le mode de calcul, sans pénaliser les autres metteurs sur le marché puisque l’assiette reste inchangée.

 

Ainsi, l’éco-contribution pourra être versée en tout ou partie sous forme de prestations en nature par la mise à disposition d’encarts publicitaires destinés à informer le consommateur sur la nécessité de favoriser le geste de tri et le recyclage du papier.

Cette contribution en nature est soumise au respect d’au moins un des quatre critères suivants, comptant chacun pour un quart de la contribution financière que les donneurs d’ordre auraient dû acquitter :

–              La composition du papier des publications devra être, jusqu’au 31/12/2019, exclusivement en fibres recyclées, ou issues de forêts durablement gérées (et, à compter du 01/01/2020, contenir un pourcentage de plus de 50 % de fibre recyclées et le reste issues de forêts durablement gérées) ;

–              La publication ne comportera pas plus d’un élément perturbateur de recyclage ;

–              Le cumul des distances entre la papeterie fournissant le papier sur lequel est imprimée la publication, l’imprimerie dans laquelle elle est imprimée et le centre principal de diffusion de la publication est inférieur à 1 500 km ;

–              Il est mentionné en caractères apparents dans la publication les informations relatives à ses caractéristiques environnementales.

 

Aussi, les travaux menés par l’UNIIC au sujet de l’Affichage Environnemental au sein de la plateforme ADEME/AFNOR, avec la publication en juin 2012 du référentiel pour les ouvrages imprimés, vont permettre à la presse de s’acquitter de ce dernier critère.

Circular Challenge – Un concours d’innovation au service de l’économie circulaire

L’UNIIC est partenaire du « Circular Challenge », un concours d’innovation lancé par Ecofolio au service de l’économie circulaire. L’objectif ? Identifier et accélérer les pépites qui sauront révolutionner la filière papier, de l’association à la PME, du prototype au produit commercialisé. Les finalistes participeront à un bootcamp de deux jours et tenteront de remporter une dotation de 60 000 € ou un « pack média » valorisé à 20 000 €. Si vous êtes intéressé, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 16 octobre et la remise des prix se tiendra le 22 novembre.

 

Pour accéder à la plateforme de dépôt des candidatures : http://www.circularchallengebyecofolio.com/

 

Vous êtes adhérent de l’UNIIC et vous voulez vous donner toutes les chances ? N’hésitez pas à solliciter un accompagnement personnalisé auprès de notre service environnement.

Une étude sur la réalisation d’ouvrages semi-complexes

Après la grande étude « Imprimer en France, l’avenir de la filière livre », l’UNIIC et l’IDEP ont décidé de creuser d’avantage le segment éditorial des livres semi-complexes, dont une grande partie est destinée aux enfants.

En effet, plus aucun de ces titres n’est fabriqué en France. A qui la faute ? Si faute il devait y avoir, elle est partagée entre imprimeurs et donneurs d’ordres ! Les sirènes asiatiques ont bien résonné ces vingt dernières années pour attirer la fabrication de ces ouvrages vers des pays à faible coût de main d’œuvre.

Mais les temps changent et les salariés lointains acquièrent des droits et leurs salaires augmentent, les cours des monnaies évoluent, laissant une ouverture dans laquelle il faut explorer les possibilités de « rapatriement ».

C’est ainsi qu’est née cette étude, devant se boucler fin octobre, pour évaluer l’opportunité de créer un regroupement d’imprimeurs-façonniers agissant conjointement pour apporter une offre nouvelle et française aux éditeurs de livres pour enfants, et plus largement d’ouvrages semi-complexes.

Plus de détails très bientôt…

Loi Travail – Quels impacts ?