Notices pharmaceutiques : l’UNIIC alerte sur la publication d’informations fausses ou incomplètes et anxiogènes

Le secteur des industries graphiques, au-delà de toutes ses missions et ses domaines d’activité, conserve une fonction régalienne : celle d’être une industrie du message et d’informer les citoyens en utilisant un support qui permet l’accès à toutes et tous à de l’information non dégradée par l’instabilité du digital, renforcée par la société du commentaire.
C’est dans ce contexte que depuis plusieurs jours sont diffusées des informations tronquées concernant la suppression prochaine des notices pharmaceutiques, avec les risques que ce type de mesure ne manquerait pas d’entrainer pour la sécurité des patients, la responsabilité des metteurs sur le marché et l’accélération de la fracture numérique, alors que les seniors sont ceux qui ont le plus besoin de traitements et de cette information fiable sur un support fixe.

L’UNIIC travaille sans relâche depuis 2023 sur ce sujet comme sur de nombreux autres en Europe, en étroite collaboration avec Intergraf et les autorités européennes. Le texte en cause, qui a fait l’objet de nombreux amendements, est l’article 63 de la directive “Medicinal products for human use”. Le travail que nous menons avec le soutien de plusieurs de nos adhérents majeurs s’inscrit dans le processus MLPS (pour “Médical Leaflets = Patient Safety”).

Les premières tentatives de marginalisation de la notice papier, que nous avons contestées, ont été immédiatement revisitées et ont surtout fait l’objet d’un soutien d’associations de consommateurs telles que l’UFC Que Choisir et la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie, une association nationale qui défend exclusivement les intérêts spécifiques des consommateurs et des usagers). Ces associations, ainsi que les représentants des officines de pharmacie, dans l’attente de l’expérimentation, réaffirment le principe cardinal d’un libre accès à tous d’une information certifiée et non sujette aux aléas du nomadisme numérique.

L’UNIIC va s’employer avec ces associations de consommateurs à faire entendre une autre voix aux chaines d’information qui ont, sans précaution, diffusé des projets partiels voire partiaux en laissant entendre que cette dématérialisation était actée et profitant par la même occasion de l’aubaine pour diaboliser le media papier, pourtant seul garant de l’intégrité des informations délivrées et inscrivant sa production dans une boucle vertueuse qui pourrait servir d’exemple aux médias alternatifs non traçables.

Il nous revient de rappeler que l’urgence est mauvaise conseillère et que l’UNIIC est à la disposition de toutes les parties prenantes concernés par ce dossier, y compris la presse professionnelle, pour nourrir cette thématique si sensible.