Pousser les murs : quelles sont les clés d’une diversification réussie ?

A l’initiative de l’UNIIC et en partenariat avec Mutoh, une quarantaine de participants se sont retrouvés chez Poitoo Adhésifs, à Poitiers, le 17 novembre dernier pour « pousser les murs ». L’objectif : penser sa diversification autour des possibilités offertes par l’impression grand format et la communication par l’objet.

Des stratégies d’hyperspécialisation à celles qui visent au contraire la diversification de son offre, les marchés de l’impression offrent de nombreuses possibilités de positionnement. Une variété d’approches qui peut tant procéder de réflexions muries que de virages improvisés…  « La diversification doit aussi être pensée au-delà des effets d’opportunité, c’est-à-dire au-delà des demandes que peuvent vous faire vos clients. L’objectif de cette journée, c’est de vous amener à prendre du recul pour vous poser cette question : qu’est-ce que je peux faire et qu’est-ce que je veux faire ? » clarifie Julie Chide, responsable de la division Industries Créatives pour l’UNIIC, en introduction de cette journée.

L’IDICG propose un accompagnement à la diversification

Si la diversification suppose des investissements au sens large, à la fois techniques et humains, il convient dans un premier temps d’interroger ses propres capacités, pour ensuite faire les choix adéquats. Cela suppose d’analyser son parc machines, d’évaluer les possibilités d’optimisation de son matériel, de soupeser les implications d’un virage technico-stratégique et d’étudier ses besoins à l’aune d’une offre recomposée. Vaste programme, que l’Institut de Développement Industriel pour la Communication Graphique (IDICG) se propose de mener aux côtés des entreprises, via un accompagnement justement dédié aux mouvements de diversification. En premier lieu au moyen d’un « audit & diagnostic tenu sur trois jours, puis de la définition d’une stratégie adaptée au cas par cas (opportunités, préconisations & accompagnement), tenue sur dix jours » détaille Edouard Faucheux, Designer consultant. « La logique qui préside cette action est de permettre à nos entreprises françaises de bénéficier de la meilleure offre de service possible » précise Guillaume Trias (Nuances Impressions) au titre de membre du Bureau exécutif de l’UNIIC, avec « la volonté ferme de ne pas voir partir ces marchés à l’étranger ».

Diversification : mise en pratique !

Si le développement des compétences en interne est essentiel – par des ressources de formation pour lesquelles l’IDICG sera un intermédiaire privilégié, afin de guider les entreprises vers les meilleures solutions et prises en charge –, le choix d’étendre son offre suppose souvent de revoir et/ou étendre son outil industriel. C’était là le sens du partenariat avec Mutoh sur cette bien nommée « journée technique », qui proposait chez Poitoo Adhésifs de mettre en démonstration différents matériels, en collaboration avec différents partenaires :

  • Table à plat UV Grand Format PerformanceJet 2508 UF avec GRAPHIC RESEAU
  • Signalétique souple Xpertjet 1682-sr-pro avec BUROLOGIC
  • Découpe et lamination avec POITOO ADHESIFS, SUMMA, KALA, AVERY, 3M, ASLAN, SAINT CLAIR
  • UV Petit format Xperjet 661 UF par MUST TECHNOLOGIE

 « Notre philosophie, c’est de chercher les bonnes technologies avec les bonnes encres, en fonction de vos besoins. Nous pensons qu’il n’existe pas de solution universelle » explique Guillaume Santana, responsable commercial France, Espagne & Maghreb chez Mutoh. « Nous constatons toutefois que l’on couvre jusqu’à 70 % des besoins avec les encres écosolvants. Pour le reste, nous avons les encres UV » poursuit-il, insistant sur la spécificité de Mutoh sur ces marchés, « seul fabricant à proposer trois types d’encres UV en signalétique souple ». L’impression grand format reposant aujourd’hui sur des technologies relativement matures, une part très importante des efforts qui lui sont liés touche désormais à la diminution des impacts environnementaux associés. « Il faut être honnête : l’impression numérique n’est pas écologique en soi. A nous de chercher à réduire au maximum nos impacts » précise Guillaume Santana, illustrant son propos par la volonté de la marque de maitriser sa consommation énergétique, dans un contexte où par ailleurs, les coûts de l’énergie s’envolent. « L’influence de l’encre sur le bilan carbone est mineure. Pour une encre à solvant, on mesure en effet 8 grammes d’encre par m² sur 300 grammes de PVC + support, soit 2,67 % du bilan carbone. Ce sont donc d’autres facteurs qui sont déterminants, avec en premier lieu le processus d’impression et son efficacité énergétique » fait-il savoir, Mutoh ayant de fait travaillé à des formulations d’encres capables de se fixer à basse température (exemple : 35° pour une encre MS51 sur une XpertJet 1641SR-P), réduisant ainsi de façon mécanique la consommation énergétique des machines.

En s’ouvrant à de nouvelles applications sur différents supports (verre, cuir, bois, textiles, métal, marbre, packaging, céramique etc.), les imprimeurs prêts à reconsidérer leur business sur les marchés étendus de la communication dite « à 360° » ont donc mis à profit cette journée pour se faire une meilleure idée des implications techniques que pareil repositionnement supposerait. Une initiative que l’UNIIC entend reconduire à moyen terme pour proposer d’autres ateliers pratiques, en tant que nécessaires aides à la réflexion, quand il s’agit de repenser son offre.

Jérôme Gelin (Poitoo Adhésifs) a présenté le logiciel ONYX TruFit, un outil d’imbrication qui économise le temps de production d’impressions et maximise l’utilisation des supports. Les utilisateurs peuvent ainsi créer des imbrications complexes et réduire l’usage du média jusqu’à 50 %.

Marc Tourneroche (Darius – Web to Print) s’est appliqué à donner les clés des évolutions nécessaires en termes d’approches commerciales, dans le sillage des initiatives de diversification de son offre.

Le challenge StudyPrint 2022 a rendu son verdict

Marion Fournier et Hugo Bouladou, élèves de 1ère année BTS de Gobelins, L’Ecole de l’image, vainqueurs de la 5ème édition du Challenge StudyPrint.

La remise du Trophée Challenge StudyPrint, organisé par Presseedtion.fr, sous le patronage de l’IDEP, Key Graphic et l’UNIIC, s’est déroulée le 9 novembre dernier au campus de Gobelins,  L’Ecole de l’image, 247 avenue Gambetta Paris 20ème, en présence de Bernard Trichot, directeur de l’IDEP, Philipe Teyssier, directeur de KEY GRAPHIC, pour ses partenaires et de Nathalie RODET, Direction de la marque, communication, fundraising, Philippe AUCLERE, manager pédagogique de la filière communication imprimée et plurimédia de Gobelins et Arnaud MASÉDA, Formateur prépresse, pour Gobelins,  L’Ecole de l’image. Et de Daniel Dussausaye, directeur de la rédaction de presseedition.fr et de David Dussausaye, directeur de David OK, chargé de l’organisation du Challenge StudyPrint.

RAPPEL DU CAHIER DES CHARGES

Les métiers de l’imprimerie et les supports imprimés sont de plus en plus victimes de campagnes de dénigrement, notamment de la part de certaines associations écologiques. Les élèves des établissements qui participent au challenge StudyPrint devaient imaginer un support pour promouvoir les métiers de l’imprimerie et les supports imprimés et mettre en avant l’écoresponsabilité des professionnels de la filière.

L’objectif du support que devaient créer les candidats

Faire la promotion de l’imprimé auprès d’un public de professionnels de la communication et des médias. Ils étaient libres de choisir la forme ainsi que le contenu et de s’associer, si nécessaire, avec la section création graphique de leur établissement ou d’un établissement extérieur. Les concurrents devaient envoyer à Pressedition.fr un prototype imprimé du support proposé et un dossier dans lequel ils décrivaient les étapes de création et le processus d’impression du support.

Afin de laisser une liberté de création aux candidats, aucun format n’était imposé.

Constitution des dossiers

Les concurrents devaient envoyer à PresseEdition un prototype du support imaginé et réaliser un dossier complet dans lequel figurait :

  • La description du support de communication imprimée qu’ils ont imaginé.
  • Le processus de création.
  • Leur démarche technique (procédé d’impression) en argumentant leur choix.
  • La liste du matériel existant dans le lycée.

Le jury composé de :

Bernard TRICHOT, directeur de l’IDEP

Philippe TEYSSIER, directeur de Key Graphic

David DUSSAUSAYE, directeur de David OK

a désigné vainqueurs du 5ème Challenge StudyPrint

Marion Fournier et Hugo Bouladou, élèves de 1ère année BTS Etudes de réalisation d’un projet de communication, option Etudes de réalisation de produits multimédia Gobelins, Ecole de l’image Enseignant référent, Arnaud Maséda.

Qui ont obtenu un total de 31 sur 40 pour l’ensemble des critères de sélection, à savoir.

  • Qualité du prototype
  • Pertinence du support
  • Présentation du dossier
  • Démarche technique (processus, procédé d’impression)

Note d’intention de Marion Fournier et Hugo Bouladou

Pour le challenge StudyPrint, nous avons décidé de réaliser un jeu de cartes à visée ludique et éducative afin de promouvoir l’imprimé auprès des professionnels. Ce jeu est un jeu de gestion de ressources dans lequel le joueur a pour but d’améliorer son imprimerie en équilibrant temps, argent et savoir-faire à travers différents événements. Les événements choisis sont en cohérence avec les réels enjeux d’amélioration des modèles d’affaire en vigueur dans les industries graphiques comme le développement durable et les améliorations sociales.
Nous avons pris également en compte ces enjeux dans notre réalisation du support imprimé. D’une part la boîte est réalisée sans colle et d’autre part les cartes contiennent une faible surface imprimée et une seule couleur d’impression. Dans le cas d’une réalisation en grand nombre, nous veillerons à choisir des imprimeries aux normes et labellisés. Également, nous veillerons à impliquer des personnes en situations de handicap ou d’exclusion en leur confiant le façonnage de la boîte grâce aux CAT ou au ESAT. Nous aimerions aussi pouvoir réaliser ce produit avec des moyens professionnels afin de répondre un peu mieux à nos envies quant au rendu du jeu. Par exemple, faire appel à un graphiste ou utiliser la méthode de la forme de découpe pour la forme des cartes. En effet, à terme, nous aimerions pouvoir distribuer le jeu dans différentes structures des métiers de l’imprimé afin d’informer de manière ludiqu
e”.

Les Partenaires du Challenge StudyPrint

  • IDEP
  • Key Graphic Groupe Maury
  • UNIIC