Uniic’Tour Grand Ouest : retour en images

A Nantes, l’Uniic’Tour s’est appliqué à restituer les enseignements de l’étude “Zéro Papier : mythes & réalités”, à observer les spécificités régionales qui portent la communication imprimée en Pays de la Loire ou encore à évoquer le potentiel rapatriement de travaux d’impression, dans le domaine du livre. Le tout devant une centaine de participants, prompts à s’investir dans des échanges nourris. Retour en images commentées…

 

Pour Benoît Duquesne, Président de l’UNIIC, cette étape nantaise de l’Uniic’Tour marquait la volonté renouvelée de “porter le débat sur le terrain”, avec ici “une spécialité régionale” nous assure-t-il : “celle de savoir anticiper les vents contraires”.

A l’image du mouvement de convergence observé dans le secteur des Industries Graphiques, Chantal Aboudeine – Directrice de Grafipolis – a souligné combien l’école restait “fidèle à ses racines, tout en s’ouvrant à la communication sous toutes ses formes : de la communication visuelle au packaging”.

Expliquant notamment combien “les budgets communication sont de plus en plus aspirés par le développement d’outils technologiques et d’applications propriétaires”, Xavier Guillon (France Pub) s’est attaché à décrire un marché publicitaire qui s’est déporté sur une “ère de la communication affinitaire”, assurant que “les pures stratégies d’audience ont fait leur temps”. Un repositionnement stratégique global qui, loin de condamner l’imprimé, en souligne au contraire les vertus qualitatives pour “renouer du lien”.

Précisant que le phénomène était certes “modéré en pays de la Loire”, Thibaud Dumas (journaliste, président du Club de la Presse Nantes Atlantique), soulignait un mouvement global de concentration de la Presse, qui voit aujourd’hui seulement 17 départements disposer d’un titre d’information local. Un constat qui n’empêche pas toutefois la foisonnance de titres spécialisés, ciblant des “niches” de façon pertinente.

Passant le flambeau à Franck Communier (Roto Armor, à droite), nouveau président de la DIM (Délégation Interrégionale Multisectorielle) Grand Ouest, Jérémie Séjourné (Kalydéa) s’est fendu d’un discours fleuve : évoquant le chemin parcouru, les actions menées et l’impérieuse nécessité de poursuivre, par l’engagement collectif, la promotion et la défense des métiers de l’impression, il en a appelé aux énergies de toutes et tous. Une énergie que Franck Communier a dit vouloir traduire en idées, à faire vivre sur le terrain, pour offrir à l’UNIIC de vrais relais régionaux.

Avant un compte-rendu complet à venir dans les colonnes du magazine Acteurs de la Filière Graphique, la table ronde intitulée « Imprimer local, penser global, imprimer en France qu’est-ce que ça change ? » posait la question essentielle d’un possible rapatriement des flux d’impression en France. A quelles conditions et pour quels efforts ? Ici avec, de gauche à droite : Thierry Brochard, DG de Offset 5 imprimeur, Bérengère Orieux, éditice (Ici-Même), Thierry Bodin-Hullin, éditions l’Oeil Ebloui, président du Col.Libris (association des éditeurs indépendants en Pays de la Loire), Emmanuelle Garcia, directrice de Mobilis, Jean-Philippe Zappa, Ambassadeur du livre, Géraldine Bannier, Députée de la Mayenne et présidente du groupe d’études ‘Livres, économie du livre, économie du papier’ à l’Assemblée Nationale, Patrick Manteigueiro, directeur commercial Groupe Laballery et George Sanerot, ancien président du groupe Bayard, président du comité d’organisation des Assises nationales de la production de livres en France.

 

 

 

 

 

 

Alpha Communication Impression a trente ans

Le 22 novembre dernier Alpha Communication Impression célébrait ses 30 ans d’existence.

Une soirée placée sous le signe de la transmission. En 1989, lors de sa création, Alpha Communication Impression n’était pas une entreprise familiale mais elle l’est devenue depuis. Puisque Yves Rullière, son créateur, très investi dans l’UNIIC Rhône-Alpes, l’a « donnée » à ses trois enfants. Cyril, son fils, y est entré en 1994 en tant qu’infographiste. Et il en est devenu le Président officiellement en 2014. Quant à ses deux sœurs, elles occupent les postes de commerciale, deviseuse, fabricante. Si la succession a posé question, Yves Rullière a su convaincre ses enfants en mettant en vente l’entreprise en 2011. Ce sont les perspectives d’évolution de l’entreprise qui ont emporté la décision de la nouvelle génération : à la fois par l’engagement environnemental de la société – qui, dans des paysages comme ceux de l’Ardèche, prend probablement un sens encore plus concret – et par la diversification intelligente opérée via des activités complémentaires grand format, avec deux traceurs et maintenant une table à plat.

Les activités de l’atelier grand format (covering, display) se sont développées et les deux traceurs (choisis chez EPSON pour leurs encres à l’eau, leur Greenguard Gold et leur classement A+) ont été rejoints par une table à plat RICOH en UV LED permettant à l’entreprise de proposer des PLV, des stands. Et, Grand format oblige, l’entreprise a intégré la pose et l’installation rapidement.

Ancrée localement, Alpha communication n’avait pas vraiment l’opportunité d’étendre sa zone de chalandise. Mais la (nouvelle) complémentarité des deux ateliers – impression traditionnelle et grand format – lui a permis d’augmenter son portefeuille d’affaires, sur la base d’un répertoire client d’ores et déjà existant.

Une fois cette décision de « prendre la suite » endossée et assumée par ses trois enfants, Yves Rullière a laissé la main très facilement. « Mon père a déménagé son bureau et est parti en vacances. A son retour il nous a dit : ‘ça y est je suis guéri, débrouillez-vous’ » nous raconte Cyril Rullière avec amusement. En fait, c’est un beau cadeau ! Une entreprise que l’on reprend et qu’on peut développer en toute confiance.

Cyril, passionné de technique, a pris et prend plaisir à développer les synergies des deux ateliers. Si le grand format est plus artisanal, il laisse libre cours à sa créativité. Il prend plaisir à chercher les synergies en développant des produits qui combinent le meilleur de chaque technique. L’anniversaire a été l’occasion d’annoncer une extension de 750m2 qui portera la surface globale de production à 3000 m2. De quoi voir arriver le jet d’encre de production « en feuille plutôt qu’en bobine car je ne veux pas qu’on devienne monoproduit » souligne-t-il, émettant ici un souhait clair : garder son agilité !

L’anniversaire était aussi l’occasion d’écouter un peu de rock, ce qui est une évidence pour qui a déjà passé plus de deux minutes avec Cyril Rullière. « Un de nos clients est venu jouer avec Cold Cash, le groupe de rock old school dont il est le batteur. »

Alpha Communications est une entreprise familiale, en développement, une entreprise de conviction, une entreprise de caractère…

Les recommandations d’Intergraf et de l’UNIIC avant l’évaluation du RGPD en 2020

À la suite de la publication de la communication de la Commission européenne intitulée “Les règles de protection des données en tant que facteur de confiance dans l’UE et au-delà – Bilan” en juillet 2019 et dans la perspective de l’évaluation et de la révision du règlement qui doit être réalisée d’ici mai 2020, Intergraf a fait part de son expérience et de ses points de vue sur l’application du règlement général sur la protection des données à la Commission européenne.

Le règlement GDPR de l’Union européenne est extrêmement complexe et représente un fardeau pour de nombreuses entreprises du secteur de l’impression. Les procédures administratives sont particulièrement difficiles pour les petites et moyennes entreprises qui constituent 90 % du secteur de l’imprimerie. Les imprimeries travaillent avec des données qui ne sont généralement pas sensibles et ne posent aucun risque pour les droits et libertés des personnes physiques.

Intergraf, en tant que représentant de l’industrie graphique européenne soutenue par l’UNIIC, invite la Commission européenne à soutenir une mise en œuvre pragmatique du règlement, en particulier pour les petites et moyennes entreprises (PME).

L’obligation d’information et la tenue de registres des activités de traitement génèrent un lourd travail administratif pour les PME. Ces exigences devraient être davantage axées sur le traitement de données à haut risque. Intergraf soutient également une mise en œuvre pragmatique du règlement pour les entreprises. Interprété de manière trop stricte, le droit d’effacement ou le droit d’accès aux données personnelles peut être impossible à mettre en œuvre dans la pratique et peut également générer des demandes abusives en cas de litige avec des clients ou des employés.
Conformément à l’article 97 du RGPD, la Commission européenne doit soumettre un rapport sur l’évaluation et la révision du règlement au Parlement européen et au Conseil d’ici le 25 mai 2020 : nous vous tiendrons au courant de ses conclusions et des suites envisagées.

Dessins nomades