Industrie graphique – Quelle stratégie RSE ?

À l’initiative de l’UNIIC, La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est au cœur d’une démarche pilotée par Valérie Bobin (Agefos PME-CGM) avec le concours de Benoit Moreau (Ecograf). L’objectif :  identifier les enjeux prioritaires pour le secteur et construire sur cette base une stratégie collective. Entretien et explications auprès de Valérie Bobin :

Comment est née l’idée de mettre sur pied une stratégie sectorielle RSE dans les industries graphiques ?

La branche travaille depuis au moins 20 ans sur différents projets environnementaux et il y a une demande en ce sens des donneurs d’ordre. Dans le même temps, la règlementation évolue sur la RSE (même si dans l’immédiat, l’obligation de produire annuellement un rapport RSE, ne concerne que les entreprises de plus de 500 salariés  dépassant un certain seuil de chiffre d’affaires) et l’un des axes porte sur les achats responsables. On demande donc aux donneurs d’ordre de « promouvoir la RSE » auprès de leurs fournisseurs. Cela peut se traduire par le renforcement de critères RSE dans des appels d’offre, par l’envoi de questionnaires aux fournisseurs, etc. Sachant que la RSE couvre un domaine extrêmement large : il est clair que sur le strict aspect « environnement », le secteur a déjà beaucoup avancé, mais c’est sur les dimensions sociales et sociétales qu’une demande est en passe de se développer. A ce jour, sur le terrain, cette demande n’existe quasiment pas, mais on peut d’ores et déjà anticiper sur le fait que ça ne durera pas…

Répondre à ces nouvelles demandes nécessite de se préparer et nous sommes partis du principe que la branche aurait intérêt à se doter d’une stratégie RSE. Elle mène déjà de nombreuses actions qui relèvent d’une définition élargie de la RSE : la promotion d’Imprim’Vert, les accords sur la formation professionnelle, ceux qui concernent la reconnaissance de maladies professionnelles, les chartes d’achats responsables, les actions de Culture Papier etc. La démarche permettra donc de valoriser un certain nombre de choses qui existent déjà, et bien sûr de définir de nouveaux chantiers, pour dessiner une stratégie de branche à laquelle les entreprises pourront prendre part. C’est une mise en cohérence globale qui s’appuie sur du « déjà là ».

Une enquête est en cours, sous la forme d’un questionnaire…

Ce questionnaire nous permettra de définir une douzaine d’enjeux-clés pour les Industries graphiques relevant des 7 domaines mis en exergue par la norme ISO 26000 (la gouvernance de l’organisation, les droits de l’Homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la loyauté des pratiques les questions relatives aux consommateurs et les communautés et le développement local, ndlr). L’objectif est de déterminer ce qui est prioritairement important pour le secteur. Un comité de pilotage multi-parties prenantes y travaille, en croisant ce qui est important pour la branche (entreprises, salariés, fédérations professionnelles et syndicats de salariés) et pour les parties prenantes externes : clients, fournisseurs, centres de formation, pouvoirs publics, collectivités locales, ONG, consommateurs etc.

Au travers des 7 domaines mis en avant par l’ISO 26000, nous avons dénombré une centaine d’enjeux qui ont été hiérarchisés par le comité de pilotage. Sur cette base, nous en avons gardé une cinquantaine et avons constitué un questionnaire que nous avons mis en ligne et soumis à différents publics. Evidemment, les niveaux de priorité évoluent selon les catégories de parties prenantes interrogées et en fonction des politiques internes des uns et des autres. Au final, nous avons recueilli presque 230 réponses, dont une centaine d’imprimeurs. En l’occurrence, les profils sont assez bien répartis : une moitié des réponses recueillies provient de parties prenantes externes et l’autre moitié de parties prenantes internes (entreprises, organisations patronales et syndicales). Les réponses sont triées et placées sur une matrice à deux axes : un axe vertical qui indique ce qui apparaît important pour les parties prenantes externes et un axe horizontal pour les parties prenantes internes. Au croisement de ces deux axes, on dégage des points de convergence dans les attentes de chacun pour travailler prioritairement sur des sujets qui sont importants pour tout le monde. Sachant encore une fois que l’on ne pourra pas tout retenir : les 50 critères évoqués au sein du questionnaire mériteraient tous dans l’absolu que l’on travaille dessus, mais il faudra savoir les prioriser en tenant compte des attentes des différentes parties prenantes.

La suite du travail se déclinera en trois grands volets :

1 – Proposer les enjeux-clés sur lesquels la branche va s’engager

2 – Fixer des objectifs de progrès, pour chacun de ces enjeux, sur 3 à 5 ans, et déterminer quels indicateurs chiffrés nous allons suivre.

3 – Définir comment nous allons accompagner les entreprises sur le terrain, via un plan d’action qui permettra de déployer la stratégie RSE que nous aurons définie.

La branche devrait s’emparer du sujet sous la forme d’un engagement paritaire, ce qui est assez innovant dans la mesure où les démarches paritaires en la matière sont à ce jour quasi-inexistantes. La plupart du temps, il s’agit d’engagements patronaux.

Une fois la stratégie RSE définie au niveau du secteur, quand et comment s’appliquera-t-elle ?

D’ici la fin d’année, nous aurons défini nos enjeux et le plan d’action associé. Dès 2018, le travail consistera donc à motiver les entreprises pour qu’elles s’impliquent dans cette stratégie de branche. A nous de leur fournir les outils nécessaires et de voir comment nous pouvons reconnaître cet engagement : par un label sectoriel par exemple… Il existe déjà des choses, comme l’évaluation ISO 26000, le label Lucie, mais ce sont des approches assez lourdes pour des petites entreprises et il sera peut être pertinent de proposer quelque chose de plus accessible. C’est d’ailleurs une motivation importante pour les imprimeurs qui se sont exprimés à ce sujet : l’existence d’un label reconnu par leurs clients.

Pour autant, pour motiver les entreprises à s’engager dans la RSE, il ne faudrait pas se focaliser uniquement sur l’idée d’un intérêt commercial dans la mesure où les demandes explicites de clients sont encore rares. En revanche, je suis persuadée que la RSE pourra apporter d’énormes atouts en termes de performance à l’entreprise : elle pousse à travailler sur des modes de management beaucoup plus agiles et modernes, à fonctionner de manière plus participative, à stimuler l’innovation, développer les compétences des équipes , à mettre en place des indicateurs de suivi d’activité etc. C’est à mon avis la meilleure raison de se lancer dans ce projet, sans bien sûr négliger les éventuels atouts commerciaux qu’une telle démarche pourrait apporter.

Comment allez-vous accompagner les entreprises, les motiver à s’investir dans des démarches souvent vécues comme lourdes et coûteuses ?

Pour initier cette dynamique, s’agissant surtout d’un projet de transformation du mode d’organisation des entreprises, il faut principalement être en mesure d’y consacrer un peu de temps. La branche sait monter des actions collectives et proposer des outils d’accompagnement ou des formations appropriées pour rendre cela accessible à des petites entreprises.

Nous travaillerons également sur la mise en réseau, le partage d’expériences et d’idées entre des entreprises qui partagent des valeurs semblables. C’est une attente forte des dirigeants rencontrés. Il sera aussi très important de valoriser les entreprises déjà engagées, qui pourront témoigner du « retour sur investissement » qui peut être espéré.

 

 

Félicitations à H2D Didier Mary

Notre adhèrent de Mary/Marne est en effet le premier rotativiste Hélio et Offset à être certifié ClimateCalc. Rappelons que ClimateCalc répond à toutes les directives et recommandations européennes et que l’UNIIC assure sa mise en place dans toutes les entreprises (avec des tarifs préférentiels pour ses adhérents).

Il s’agit d’un système hyper simple et adapté à nos métiers créé par l’UNIIC pour la France (et par un consortium regroupant la Belgique, le Danemark, la Finlande, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni), qui a été conçu pour pouvoir, dans une approche cycle de vie, estimer les émissions de CO2 générées par un imprimé. L’objectif de ce calcul est d’identifier les principales sources d’émissions afin de définir des actions de réduction pouvant être mises en place par l’acheteur d’imprimés et l’entreprise graphique. Il permet ainsi aux imprimeurs de proposer à leurs clients de mentionner l’impact carbone sur leurs imprimés et dans un second temps l’estimation réalisée permettra à l’acheteur de compenser ses émissions. Conçu exclusivement pour les imprimeurs c’est un outil peu onéreux et d’une grande simplicité d’utilisation qui aide à mettre en avant les disparités d’impact sur l’environnement liées à de nombreux facteurs, notamment géographiques permettant ainsi aux donneurs d’ordres de choisir leurs prestataires en toute connaissance de cause.

Pour en savoir plus et pour obtenir un devis contactez matthieu.prevost@uniic.org  /

 

Circular Challenge – Un concours d’innovation au service de l’économie circulaire

L’UNIIC est partenaire du « Circular Challenge », un concours d’innovation lancé par Ecofolio au service de l’économie circulaire. L’objectif ? Identifier et accélérer les pépites qui sauront révolutionner la filière papier, de l’association à la PME, du prototype au produit commercialisé. Deux Grand prix Accélérateurs seront décernés pour la catégorie PAPIER et la catégorie EMBALLAGE.

A gagner :

UNE VISIBILITÉ ACCRUE
Pour chaque finaliste, grâce à un dispositif de communication important et des partenaires institutionnels reconnus

L’ENRICHISSEMENT DU PROJET
Pour chaque finaliste, grâce à un accès immédiat à des experts, investisseurs et clients réunis lors d’un « bootcamp » dédié

UNE DOTATION FINANCIÈRE
Pour les deux lauréats, afin d’assurer la croissance du projet (40k chacun)

UN ACCÈS AU MARCHÉ ACCÉLÉRÉ
Pour les deux lauréats, grâce aux réseaux opérationnels de l’éco-organisme et de ses partenaires offrant des opportunités commerciales et industrielles (5 rendez-vous avec décideurs clés à choisir parmi une liste)

 

Pour accéder à la plateforme de dépôt des candidatures : http://www.circular-challenge.com/ 

Les candidatures devront être déposées entre le 7 septembre et le 6 octobre prochains.

Vous êtes adhérent de l’UNIIC et vous voulez vous donner toutes les chances ? N’hésitez pas à solliciter un accompagnement personnalisé auprès de notre service environnement.

Imprim’Vert – Un nouveau logo plus sécurisé

Le label Imprim’Vert a fait savoir qu’il inaugurait un nouveau logo, personnalisé et référencé, dans l’optique de lutter contre l’utilisation frauduleuse de la marque :

Dans une logique d’amélioration et de sécurisation de la marque Imprim’Vert®, nous vous proposons d’adopter un nouveau logo personnalisé qui nous permettra de lutter ensemble, plus efficacement, contre les utilisations frauduleuses de la marque. Ce nouveau dispositif est un logo Imprim’Vert, enrichi d’un code comprenant l’année de millésime en cours et un numéro de référencement, propre à chaque site de production. Cette démarche, aujourd’hui facultative, peut se révéler très utile et mettre en avant les imprimeurs labellisés Imprim’Vert. En effet, en saisissant ce numéro comme « mot-clé » dans l’annuaire des Imprimeurs de notre site www.imprimvert.fr, vous accédez directement aux coordonnées et activité du titulaire. Ainsi, si une entreprise non titulaire tente de se prévaloir de la marque sans l’avoir reçue, elle sera dans l’incapacité de fournir une preuve de sa labellisation.Avec ce dispositif de sécurité supplémentaire, nous contribuerons ensemble à valoriser la marque et ceux qui, comme vous, s’engagent chaque jour à défendre ses valeurs.

Chaque titulaire peut télécharger son nouveau logo en ligne.

Contact : Christine Bessa
Tél. : 03 20 17 58 00
Mail : contact@imprimvert.fr

Balayons devant notre porte !

Créateur d’IMPRIM’VERT (avec la CMA du Loir-et-Cher), l’UNIIC n’entend pas que la marque soit galvaudée. Plusieurs plateformes et autres imprimeurs en chambre utilisent la marque indûment mais pas que : des imprimeurs, pourtant investis dans des institutions professionnelles, font apparaître le logo Imprim’Vert sur leurs imprimés, leur site internet ou dans des publicités et l’utilisent pour répondre à certains marchés publics alors qu’ils n’en sont pas ou plus attributaires.

L’Amigraf, qui gère la marque a pour mission de faire la chasse à cette fraude : après un premier rappel à l’ordre sans effet, une mise en demeure est envoyée puis le dossier est transmis à l’avocat pour poursuites pénales après dépôt de plainte et à la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes).

Aucun adhèrent de l’UNIIC n’a encore eu à répondre de tels actes mais nous attirons néanmoins l’attention de tous nos lecteurs sur les conséquences douloureuses, tant en terme d’image que pécuniairement, et aussi sur l’éventuelle interdiction de répondre aux marchés publics qui peut être prononcée…

Pour demander le label ou régulariser votre situation utiliser le formulaire de contact sur le site : www.imprimvert.fr ou contactez votre réfèrent Imprim’Vert.

Certifications forestières – Culture papier réaffirme les efforts engagés en France

La deuxième partie de l’émission Cash Investigation diffusée sur France 2 le 24 janvier dernier traitait de l’exploitation des forêts en Europe et dans le monde, mettant en cause la fiabilité de leurs certifications. Culture Papier réaffirme et souligne les efforts exemplaires engagés en matière de gestion des ressources forestières françaises, d’utilisation du papier et de son recyclage en France…

Lire le communiqué

Contribution en nature de la presse pour Ecofolio, comment répondre aux critères de l’affichage environnemental ?

Nous vous annoncions récemment la publication de l’arrêté du 28 décembre 2016 venant préciser les modalités de contribution en nature de la presse dans le cadre du dispositif de REP papiers (Responsabilité Élargie du Producteur). Pour rappel, le décret n°2016-917 du 5 juillet 2016 exposait les 4 critères suivants, permettant chacun de payer un quart de l’éco-contribution en nature, sous forme d’encarts publicitaires (le respect des 4 critères permettant ainsi un paiement totalement en nature) :

–          La publication est imprimée sur du papier 100% recyclé ou issu de forêts gérées durablement (à partir de 2020, au moins 50% recyclé et le reste issu de forêts gérées durablement)

–          La publication ne contient pas plus d’un élément perturbateur du recyclage

–          Le cumul des distances entre la papeterie, l’imprimerie et le centre principal de diffusion de la publication est inférieur à 1 500 km

–          Il est mentionné en caractères apparents dans la publication les informations relatives à ses caractéristiques environnementales

C’est sur ce dernier critère que nous vous apportons des informations complémentaires. L’arrêté précise en effet que les informations relatives aux caractéristiques environnementales de la publication doivent figurer sur chaque exemplaire. Il s’agit en l’occurrence de l’origine géographique du papier (pays de provenance), le taux de fibres recyclées, la certification des fibres utilisées et au moins un des indicateurs environnementaux définis par le référentiel pour l’affichage environnemental des ouvrages imprimés. L’UNIIC a justement mené les travaux qui ont permis la publication de ce référentiel le 21 juin 2012. Les 3 indicateurs environnementaux retenus pour l’affichage environnemental sont :

–          Émission de gaz à effet de serre

–          Pollution photochimique

–          Eutrophisation (eaux douces)

L’indicateur le plus pertinent et le plus facile à calculer pour une publication sera donc les émissions de gaz à effet de serre (CO2). Or, pour cela, depuis plusieurs années, l’UNIIC dispose d’un outil simple qui a spécialement été développé pour les imprimeurs : il s’agit de ClimateCalc. C’est un outil online partagé par 8 fédérations européennes d’imprimeurs, dont l’UNIIC, qui mesure les émissions de gaz à effet de serre générées par un site d’impression. Or, cet outil estime aussi l’empreinte carbone de chaque produit imprimé réalisé. Ainsi vous permet-il, pour chaque publication que vous imprimez, de connaître et préciser les émissions de gaz à effet de serre associées.

De fait, grâce à cet outil simple qui s’adresse à tous les imprimeurs (adhérents ou non-adhérents à l’UNIIC), vous êtes en capacité de fournir à vos clients éditeurs de presse les données leur permettant de respecter le dernier critère pour le paiement en nature de leur éco-contribution Ecofolio. Aussi, l’équipe environnement de l’UNIIC est à votre entière disposition pour vous présenter cet outil et vous accompagner dans la réalisation des estimations des émissions de gaz à effet de serre de votre site d’impression.

 

Pour plus d’informations, consultez le site http://fr.climatecalc.eu/

Pour rappel : ClimateCalc sera sur notre stand « Frenchprint » (2P35) lors de C!Print 2017, l’occasion d’en savoir plus et nous poser vos questions directement.

Contacts : ECOGRAF/ Benoît MOREAU benoit.moreau@ecograf.fr 06 15 96 09 94

                 UNIIC/ Benjamin MATTELY benjamin.mattely@uniic.org 01 44 08 64 46

Élargissement de la REP à la Presse – détails et conditions de l’éco-contribution

Après la publication au Journal Officiel du nouvel agrément accordé à Ecofolio pour la période 2017/2022, dans le cadre de la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) appliquée aux imprimés papiers et aux papiers graphiques, l’arrêté en date du 28 décembre vient enfin préciser les conditions de la contribution en nature prévue dans le cadre de l’élargissement de la REP à la Presse, en application de l’article 91 de la loi sur la Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) d’août 2015 (sont encore exemptés d’éco-contribution : les papiers d’hygiène, les papiers d’emballages et les livres).

Comme déjà évoqué précédemment par nos soins et conformément aux préconisations appuyées par l’UNIIC, l’éco-contribution pourra être versée en tout ou partie sous forme de prestations en nature par la mise à disposition d’encarts publicitaires destinés à informer le consommateur sur la nécessité de favoriser le geste de tri et le recyclage du papier.

Pour consulter l’arrêté interministériel : Téléchargez le document

Logo Triman – Une apposition à systématiser

Depuis le 1er janvier 2015, l’apposition du logo Triman sur tous les imprimés est obligatoire conformément au décret d’application n°2014-1577. Pour rappel, le logo Triman a pour objectif d’identifier clairement et sans ambiguïté tous les produits recyclables faisant l’objet d’une collecte séparée et d’un dispositif de responsabilité élargie du producteur. Ainsi, depuis le 1er janvier 2015, les metteurs sur le marché doivent apposer le logo Triman sur les produits concernés, ou à défaut sur l’emballage, la notice ou tout autre support y compris dématérialisé, pour informer le consommateur que ceux-ci relèvent d’une consigne de tri.

Avec l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges d’Ecofolio au 1er janvier 2017, une nouvelle disposition va permettre aux imprimés bénéficiant de l’apposition du logo Triman directement sur le produit, d’un bonus de 5 % dans le cadre de leur éco-contribution. Par ailleurs, l’apposition de la boucle Papier n’est plus obligatoire. Ecofolio élaborera prochainement – en cohérence avec les travaux sur « l’infotri » initiés en inter-filières REP – une signalétique intégrant le Triman et un message explicatif sur le tri.

Selon une étude de l’ADEME datée d’août 2016, seuls 37 % des imprimés gratuits et 32 % des publications de presse sont porteurs de la signalétique Triman, directement sur le produit. Aussi, l’UNIIC vous conseille de sensibiliser au maximum vos clients en systématisant l’apposition du logo Triman sur les imprimés. Le bonus de 5 % s’appliquera sur les tonnages mis sur le marché en 2018. Les critères d’éco-modulation, comme le montant de l’éco-contribution (54 €/tonne), restent inchangés pour 2017.

Circular Challenge – félicitations aux deux lauréats

PREMIER PRIX : PILI

 

Fondée en 2015 par Jérémie Blache, la start-up PILI est composée de 6 collaborateurs, et basée à Paris (75). Elle proposera bientôt aux industriels papetiers une gamme unique d’encres performantes et compétitives élaborées à partir de colorants naturels issus de micro-organismes. Ces nouvelles encres contribueront à faire du papier une filière propre, utilisant des produits 100% biosourcés et biodégradables. D’ici 3 ans Pili projette de commercialiser trois colorants à grande échelle tout en continuant à développer leur catalogue de couleurs avec de nouvelles molécules.

L’innovation

La production mondiale de colorants renouvelables sans pétrochimie ni pesticide est un défi majeur pour la protection de l’environnement. PILI innove en utilisant des micro-organismes capables de transformer de la matière organique en colorants. Ainsi les molécules développées sont facilement dégradées par l’environnement et ne présentent pas de toxicité.
Par ailleurs ces colorants ont l’avantage de pouvoir être intégrés dans des solvants à base d’eau afin d’éviter au maximum l’ajout de produits polluants. Pili a déjà prototypé une encre à l’eau pour l’écriture sur papier et pour l’imprimante à jet d’encre avec des résultats très concluants (bonne résistance à l’oxydation, la température et les UV). Ces premiers résultats devront être approfondis avec les acteurs de l’industrie papetière, les industriels du textile et les formulateurs d’encres.

Les bénéfices pour la filière

Grâce à l’innovation mise en place, PILI proposera bientôt aux industriels papetiers une gamme unique de colorants naturels, respectueuse de l’environnement à prix compétitifs. En conjuguant la productivité de l’industrie chimique et la durabilité du végétal, les biotechnologies ouvrent la voie au biosourcé et au biodégradable en couleurs. Les avantages :
• La nouvelle gamme de colorants permettra de réduire l’empreinte environnementale des produits finis (plus facilement recyclables) et ainsi d’en réduire les coûts de traitement. Avec cette innovation 100% biosourcée et 100% biodégradable c’est donc toute la filière dans son ensemble qui en profite !
• En utilisant des micro-organismes capables de transformer efficacement la matière organique en colorants et pouvant être produits à grande échelle sur de petites surfaces, PILI proposera bientôt à ses clients industriels une gamme unique de colorants naturels performants et compétitifs.
• Ces colorants seront pour le marché, une réelle alternative aux colorants synthétiques et végétaux (encore coûteux aujourd’hui).
• à terme, le développement d’encres biosourcées pourra s’appliquer au marché du textile et à celui de la cosmétique afin de proposer également des solutions propres dans ces domaines et réduire leur empreinte environnementale.

 

PRIX COUP DE CŒUR : LINKROOF

 

Link Roof est une toute jeune entreprise qui ambitionne de révolutionner le domaine de la toiture en proposant aux particuliers et aux professionnels un produit écologique et innovant à la fois en termes de performances, de design et de fonctions connectées. L’idée ? Utiliser les excédents de fibres recyclées pour produire des toitures étanches et résistantes au feu.
Cette start-up est portée par François RUFFENACH, qui occupa précédemment des postes de direction industrielle au sein d’un groupe de matériaux de toiture pendant 20 ans. Link Roof est accompagnée par l’incubateur SATT Linksium, et par un laboratoire spécialisé dans les matières organiques fibreuses et leur procédé de transformation.
LINKROOF est actuellement en recherche d’associés (designer/architecte ; industriel papetier ; R&D cellulose/fonctionnalisation).

L’Innovation

Des papiers recyclés pour des toitures design, performantes et intelligentes.
LINKROOF propose des toitures fabriquées à partir d’une matière première biosourcée, pour les particuliers et les professionnels.
Cette matière est composée pour moitié de papiers recyclés et notamment ceux ne pouvant pas être réutilisés par l’industrie papetière. L’exploitation des fortes potentialités techniques de la fibre de cellulose, alliée à l’optimisation des ressources naturelles (éco-conception, recyclage des papiers) permet de créer des toitures à faible impact environnemental (empreinte carbone réduite). Grâce à son procédé de fabrication, LINKROOF offre des possibilités infinies de formes 3D. A la clé : de nouveaux profils pour des bâtiments modernes, éco-responsables, dotés d’un design qui s’adapte à l’environnement. Bientôt, le toit LINKROOF sera intelligent et offrira des services à forte valeur ajoutée aux utilisateurs et aux usagers en zone urbaine.

Les bénéfices pour la filière

LINKROOF a pour ambition de créer un véritable débouché à la fibre de cellulose, en développant la commercialisation de toitures écologiques, économiques et designées. LINKROOF souhaite se positionner en leader sur le marché du particulier et des marchés professionnels ciblés. à moyen terme, l’objectif de LINKROOF est d’assurer un ensemble
de services facilitant le choix, l’achat, la livraison et la mise en oeuvre d’une toiture intelligente.
• Une matière première pour les toitures (et accessoires) biosourcée et designée.
• Une matière première plus légère, facile à installer tout en assurant la sécurité des habitants face au dérèglement climatique et aux catastrophes naturelles.
• Une réponse à la difficulté de combiner des toitures performantes à un design recherché.
• Aux regards des contraintes réglementaires environnementales, une réponse à une forte demande des industriels de bénéficier de produits issus de matières premières respectueuses de l’environnement.
• Un nouveau service qui facilite le choix de sa toiture, l’achat, la livraison, la pose et l’accès à une nouvelle clientèle plus féminine.
• D’autres applications sont déjà envisagées et utiliseront les matières premières et la technologie LinkRoof.