Gutenberg One, bras armé de l’impression sur le lieu de vente

C’est à l’occasion du salon Créativ’Book qu’a été annoncé en avant-première, le 27 novembre dernier, le projet “Gutenberg One”. Evolution assez radicale du Fablab Ireneo, Gutenberg One s’est dévoilé par petites touches, avant une présentation officielle plus détaillée très prochainement… 

“Nous avons éduqué un bras autonome. Cet outil sera demain une extension mobile de l’imprimeur” explique avec passion et émotion Hubert Pédurand, à la fois imprimeur (Laballery, Floch, La Source d’Or) et fondateur de Néomédias, impliqué de longue date dans un travail de rematérialisation du livre, au plus près du lecteur : en librairie bien sûr, mais également dans tous ses possibles lieux de transit, de la bibliothèque à la gare/aéroport. L’objectif : faire que les titres indisponibles – souvent des titres dits “de longue traîne” en rupture de stock – puissent être imprimés sous les yeux du client, sans qu’il lui soit fatalement signifié un délai de réapprovisionnement et/ou de livraison. Un pari fou – aller plus vite qu’Amazon – toutefois complètement dans l’air du temps et qui n’empiète pas sur d’autres défis, plus industriels, liés au développement des courts tirages et de l’impression à la demande.

Ici à l’état de prototype (et donc largement susceptible de différer de la version retenue en magasins), le robot Gutenberg One, offrira toutefois une “gestuelle théâtrale de la fabrication du livre”, promet Hubert Pédurand.

Moins décrit en effet comme un outil de pure production que comme un outil d’animation, le robot Gutenberg One promet quand même un réel gain de productivité et de qualité, en comparaison de ce qu’était capable de fournir l’Espresso Book Machine, importée des USA pour le Fablab Ireneo. “Nous nous posions une question simple : comment transposer dans une extension robotique ce qui se passe habituellement dans un atelier ? Avec un encombrement de 2,4 m² au sol, nous voulons proposer une bibliothèque de l’infini, via un robot qui va fabriquer le livre dans une gestuelle très théâtrale” développe Hubert Pédurand, précisant que la machine sera cette fois de fabrication 100 % française.

Autre réorientation stratégique majeure : “Il s’agira d’abord d’une application nommée Gutenberg & co” révèle Hubert de Malherbe (designer à la tête de l’agence Malherbe), évoquant “une plateforme très light permettant d’élaborer son menu pour n’imprimer que ce qui est souhaité. Mais l’idée est celle-ci : surfer, puis imprimer”. Un univers qui prend ensuite évidemment vie dans des concept-store scénarisés, sortes de cafés littéraires pensés autour de la machine-robot. Il devrait ainsi s’en créer 222 en France, dans le sillage du Plan Cœur de Ville, visant à redynamiser les centre-villes des moyennes et petites agglomérations, par la volonté d’appuyer les commerces de proximité. Le projet ambitionne même de s’exporter là où le livre et la francophonie suscitent une demande encore difficilement satisfaite : en Afrique (à ce jour faiblement pourvue en bibliothèques), dans le monde Arabo-musulman ou encore dans l’arc caribéen… Un projet à suivre et d’ores et déjà annoncé pour le Salon du Livre, stand H102, à quelques encablures d’un certain Amazon…

Arrêter la surconsommation numérique ?

Il nous est parfois objecté que la dématérialisation des contenus, ainsi devenus des “flux numériques” dans un “monde numérique”, serait le “sens de l’Histoire” et qu’il serait donc vain de s’y opposer. Il n’a pourtant jamais été question de nier l’évidence en ces termes, ni même d’extraire les métiers de l’impression d’une (r)évolution numérique qui n’a de toute façon épargné personne, souvent aussi pour le meilleur. En revanche, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une réalité qui commence (enfin) à faire son chemin : le caractère énergivore des consommations dites “numériques” et/ou “connectées” a pris des proportions telles, qu’une des urgences pour rester dans les clous des recommandations du GIEC, consiste bel et bien à endiguer une hausse des impacts numériques galopante et, en l’état, hors de contrôle… “Le numérique consomme aujourd’hui une proportion significative de l’énergie mondiale, environ 5 %, mais le plus préoccupant, c’est le taux de croissance de cette consommation, qui est de presque 10 % par an. C’est énorme. Cela signifie que ça double tous les 7 ou 8 ans, tout ceci à un moment où le monde doit s’engager dans la transition environnementale” souligne Hugues Ferreboeuf, chef de projet du think tank The Shift Project qui vient de publier un rapport sur l’impact environnemental du numérique.

A ce rythme, nous apprend-on, le numérique pèsera jusqu’à 8 % des émissions mondiales de GES dès 2025. Soit autant que l’ensemble du parc automobile.

Un constat qui n’est certes déjà plus neuf, mais qui donne lieu à des débats passionnants : écoutez le tout récent podcast de l’émission “Consommation numérique : la fabrique à CO2(.0)” sur France Culture, qui laisse des pistes concrètes pour s’engager sur ce que les experts interrogés appellent “la sobriété numérique”, en opposition à une situation actuelle de “surconsommation numérique”… Une sobriété qui, n’en doutons pas un instant, ne dépareillerait en rien avec la juste réhabilitation des contenus physiques et (notamment) imprimés. Comme un juste retour de balancier…

Source complémentaire : Quand la transition numérique entrave la transition énergétique ou comment l’époque subit un paradoxe politique profond.

Vidéo – L’intelligence artificielle peut-elle bouleverser les industries graphiques ?

 

Alors que l’Intelligence Artificielle semble vouloir changer l’organisation des entreprises à coup d’algorithmes, une table ronde a permis de démystifier un sujet qui semble si complexe parfois qu’il en donne le vertige.

Et à la question de savoir comment l’IA peut être d’ores et déjà intégrée à l’entreprise, sans être du ressort exclusif des plus grosses structures, Frédéric Fabi (Dupliprint) échangeait notamment avec Landry Maillet (ABCM, une société d’usinage). Loin de considérer ce genre de projets comme inaccessibles, ce dernier s’amusera même de préciser que “ces technologies sont en réalité hyper simples, c’est nous qui sommes complexes”. De quoi rappeler que le premier moteur d’une IA pertinente relève d’idées bel et bien humaines.

Une table-ronde avec Tahar Melliti, Délégué Général de l’Alliance Industrie du Futur, Landry Maillet, Président d’ABCM et Frédéric Fabi, Président de Dupliprint.

TABLE RONDE PARTIE 1 :

TABLE RONDE PARTIE 2 :

 

Bienvenue aux batteries en papier

Quand algues et cellulose se rencontrent, elles donnent naissance à des batteries… en papier

L’entreprise suédoise BillerudKorsnäs est l’un des principaux fabricants de papiers d’emballage : papier kraft, carton, carton d’emballage pour liquide, cannelures, doubles cannelures jusqu’à la fourniture de pâte, avec ses 8 sites de production en Suède, en Finlande et au Royaume-Uni, rien ne lui échappe.

Ses chercheurs ont effectué des recherches fondamentales sur la cellulose pure à partir d’algues qu’ils ont réussi à utiliser dans leur process de fabrication traditionnel. En collaboration avec l’Université d’Uppsala ils créent des batteries à la fois peu coûteuses et respectueuses de l’environnement. Avec la batterie en papier voici venir les emballages à la fois intelligents et durables.

Les petites piles en papier munies de capteurs permettront de suivre les emballages tout au long de son cycle de vie. Les exemples sont légions : un emballage qui mesure la température ou la position en temps réel et fournit des informations sur la vie du produit pendant le transport. Où un produit a-t-il disparu de son emballage dans la chaîne de transport ? L’emballage muni d’un capteur fourni la réponse. Imaginer les futures fonctionnalités est certainement la dépense d’énergie la plus importante ici.

« Avec des électrodes à base de cellulose de fibre de bois la batterie en papier est un élément clé du puzzle dans les efforts visant à produire des emballages intelligents qui nécessitent de petites sources d’énergie durables. Stocker de l’énergie dans le papier plutôt que dans des batteries au lithium, par exemple, permet d’utiliser des batteries biosourcées faisant partie d’un système circulaire, ce qui présente des avantages majeurs en termes de durabilité », explique Magnus Wikström, directeur technique chez BillerudKorsnäs.

 

COMMENT CA MARCHE ?

  • une couche extrêmement fine de polypyrrole, de 50 nanomètres d’épaisseur, est appliqué individuellement sur chaque fibre de cellulose.

  • la cellulose est réalisée à partir d’une algue verte et est très poreuse. Deux couches composent les deux électrodes, plaquées sur du papier imbibée de chlorure de sodium, jouant le rôle de l’électrolyte.

  • La charge électrique obtenue est de 600 milli-ampères (mA) par centimètre carré ce qui les rends commercialement intéressantes pour des vêtements et des emballages mais aussi en très grand format pour des batterie de très grandes tailles qui pourraient à faible coût fournir une puissance électrique importante.

UNIIC’COLOR

Alors que de nombreux imprimeurs européens travaillent conformément aux normes de qualification du processus de travail et de la qualité du produit fini, la France est à la traîne… Et notamment en matière de standardisation colorimétrique.

C’est pourquoi l’UNIIC propose sa solution collective baptisée UNIIC’COLOR : un accompagnement professionnel, une prise en charge à 70 % et un reste à charge minimum doivent permettre aux imprimeurs français de rejoindre le peloton de tête des imprimeurs européens en matière de colorimétrie.

Pour être éligible à notre offre vous devez être une TPE ou une PME et être à jour de vos contributions au Fonds de Développement. Et si vous êtes adhèrent de l’UNIIC vous bénéficiez d’une remise spéciale.
Le but d’UNIIC’COLOR est de vous accompagner dans votre démarche de standardisation colorimétrique en 3 étapes :

• établir un diagnostic après audit ;
• permettre la mise en place d’une standardisation conforme à la norme ISO 12647-2 (pour le procédé offset) ;
• faire attester de sa validité auprès des organismes certificateurs si l’entreprise souhaite relever de la certification.

Nous avons choisi une équipe pilotée par le Meilleur Ouvrier de France “Technicien de plateforme prépresse” 2015, doublé d’un expert certifié UGRA qui accompagne les entreprises pour l’obtention de la certification PSO, en la personne de Christophe Villar, Directeur de Projet chez Graphic Audit Consulting.

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    Papier-carton au contact des aliments : c’est possible !

    Les papiers & cartons sont largement utilisés dans la composition de matériaux et objets destinés à entrer au contact des denrées alimentaires. La mise sur le marché de ces derniers impose aux industriels de répondre à diverses exigences réglementaires.

    Le CTP organise le 31 mai 2018 à Grenoble, une “journée technique” (dont voici le programme détaillé) pour vous apporter des réponses aux questions suivantes :

    • Quelles sont les exigences et obligations pour les industriels et comment y répondre ?
    • Quels sont les sujets d’actualité ?
    • Quelles innovations du CTP pour vos produits de demain ?

    Imprimeurs, papetiers, transformateurs, fournisseurs de produits et d’équipements, personnel de R&D ou production, sont invités à venir échanger avec les experts et intervenants du CTP, découvrir les laboratoires, les travaux de R&D et partager leurs expériences.

    Conférences avec traduction simultanée Français et Anglais

    Pour confirmer votre participation, retournez le bulletin ci-joint avant le 29 janvier pour profiter du tarif réduit (vous avez jusqu’au 28 février si vous êtes adhèrent de l’UNIIC) à l’attention de Malou.Caillat@webCTP.com

    Ligne Directe : +33 (0) 4 76 15 40 69 / www.webCTP.com

    EIPIT

    Pour accompagner les imprimeurs dans les transformations engendrées par le digital l’UNIIC a initié l’opération EIPIT : Électronique Imprimée Pour les Imprimeurs Transformateurs.
    L’électronique imprimée est une innovation majeure ouvrant un marché infini aux imprimeurs transformateurs sur lequel ils doivent pouvoir prendre la main. Grâce à leur savoir-faire associé à leur matériel, ils ont les capacités requises pour devenir les acteurs privilégiés et incontournables sur ces nouveaux marchés.

    Pour mener à bien ce projet l’UNIIC a fédéré autour d’elle l’IPC (Inter secteur Papier Carton), Agefos PME-CGM  et le CTP (Centre Technique du Papier).

    Avec le projet EIPIT votre repositionnement stratégique passe par :

    • l’ouverture de l’impression traditionnelle vers l’impression “fonctionnelle” par la création de nouveaux produits imprimés connectés et interactifs à très faible coût, et l’utilisation de l’outil de production actuel, à adapter selon les encres ;
    • l’utilisation d’encres fonctionnelles aux propriétés variées : conductrices, thermo-chromes…et ce sur papier, carton ou nouveaux supports, pour créer des produits innovants (antennes, transistors, RFID, batteries, diodes…).

    Cela aboutit à la création de nouvelles activités et compétences pour votre chaîne de valeur qui doivent aussi prendre en compte les aspects humains.

     

    C’est pourquoi l’UNIIC, Agefos PME-CGM, l’UNIDIS et le CTP vous accompagnent pour vous aider à identifier les marchés et besoins, mettre au point les procédés techniques et mettre en œuvre les formations fondamentales et l’adaptation des salariés.

     

    Il s’agit d’un projet global à destination des TPE/PME pour lequel vous pouvez obtenir plus de renseignements en remplissant le formulaire ci-dessous.

    Ne passez pas à côté de cette opportunité.

     

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      Concours dédié aux emballages cartons, papiers et plastiques, imprimés en numérique

      Les magazines Etiq&PackMagNuM et Pap’Argus ont le plaisir de vous informer de l’ouverture du concours de l’Emballage Numérique.

      CONCOUREZ OU FAITES CONCOURIR VOS CLIENTS !

      > Téléchargez les dossiers d’inscription < 

      Pour participer au premier concours de l’Emballage Numérique et tenter de remporter l’un des 6 Trophées il vous suffit :

      1 – De sélectionner les emballages de votre choix dans les catégories suivantes :

      – Agroalimentaire

      – Cosmétique / Beauté

      – Jeux / Jouets /Emballages cadeaux

      – Pharma / Santé

      – Vins / Spiritueux / Boissons

      – Autres

      2 – Puis retournez le ou les dossier(s) à l’adresse suivante :

      MPMEDIAS – 4 Rue de la Chaussée -14600 HONFLEUR.

      Votre participation (50€ TTC) au concours sera déductible de votre inscription au Forum de l’Emballage Numérique.

      Un jury composé de représentants de la presse spécialisée internationale décernera les prix des meilleurs emballages numériques 2017. Les prix seront remis le 18 janvier au soir la veille du 1er Forum de l’Emballage Numérique à Paris.

      Pour tous renseignements contactez : Florie au 02 31 81 01 73 ou f.bourdel@mpmedias.com

      Consommation d’encre : mais que fait la police ?

      Des élèves-ingénieurs de Grenoble INP-Pagora ont étudié le volume d’encre requis par différentes polices d’écriture afin de déterminer celle qui permettrait une moindre consommation d’encre… avec des résultats intéressants tant sur le plan économique qu’environnemental. L’analyse des résultats des expériences menées à l’école permet d’établir un classement des cinq premiers couples police/taille permettant une économie d’encre tout en maintenant un confort de lecture : par ordre de popularité, Times New Roman 11, Arial 10, Century Gothic 10, Cambria 11 et Calibri 11. Toutefois, le résultat le plus pertinent révélé par ce projet concerne la différence de consommation d’encre entre une police imprimée en noir (100 %) et une police imprimée en 85 % de niveau de gris. En effet, lorsque le niveau de gris à 85 % est préféré au noir (100 %), l’encre consommée s’en trouve quasiment réduite de moitié et ce, sans que la qualité de lecture du document imprimé en soit altérée.

      Lire la totalité de l’étude : Quelle police consomme le moins d’encre ?

      Vous pouvez vous abonner à la newsletter La fibre de l’innovation sur le site de Grenoble INP-Pagora  http://pagora.grenoble-inp.fr/accueil/

      Une invention qui va vous faire saliver…

      Si vous n’écoutez pas la radio de bon matin peut-être êtes-vous passé à côté de cette innovation : une batterie en papier bourrée de capteurs électriques et qui produit de l’électricité grâce à votre salive !

      C’est un professeur assistant en ingénierie dans une université d’état de New-York qui, en utilisant les propriétés d’une bactérie présente dans notre salive, a inventé une batterie  papier en forme d’origami qui est capable d’éclairer des LED ou de recharger un smartphone grâce à une goutte de salive humaine. Si la découverte est remarquable, la conclusion du journaliste ne l’est pas moins : « enfin des batteries simples à fabriquer, pas chères et écologiques » : lapsus ou prise de conscience réelle ?  Allez, on ne va pas cracher dans la soupe…   

      Découvrez à quoi ressembleront bientôt vos batteries papier en visionnant cette petite vidéo…