Prix Littéraires, des imprimeurs à l’honneur
Sans prétendre à l’exhaustivité – à l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, tous les prix n’ont pas encore été décernés – saluons le travail de l’Imprimerie Floch et Normandie Roto, pour leur implication respective dans la fabrication des titres déjà récompensés…
L’imprimerie Floch, une habituée de ce genre de sollicitations, est cette année encore plutôt gâtée : Elle imprime les Prix Renaudot, Médicis, Fémina et Décembre, tandis que le prix Goncourt est imprimé au tiers par Floch (et au deux tiers par Normandie Roto, comme précisé ci-dessous). Pour Hubert Pédurand, son Président, ces succès sont un des signes de l’excellente santé de l’entreprise. “Nous nous remettons à embaucher parce que la demande est en progression. Nous nous félicitons de voir que nos prestations sont très appréciées des éditeurs et les Prix Littéraires n’en sont finalement qu’une illustration”. Il complète : “Il y a évidemment une part de chance. Floch est là pour rendre service à ses clients éditeurs, avec son savoir-faire, sa “signature”, son historique et son aura. Après, dans le hasard de la production éditoriale, il peut y avoir des titres qui vont se retrouver sur les listes des prix littéraires”. Évoquant pour cette rentrée une fourchette large qui balaie entre 50 000 et 200 000 impressions liées aux prix littéraires – sans s’autoriser pour autant à nous en préciser le détail – Hubert Pédurand insiste sur cette fameuse signature Floch : “Un éditeur est capable de reconnaître un livre qui a été imprimé chez Floch, avant même de regarder l’achevé d’imprimé. Déjà parce que Floch utilise une technologie ROTOPAGE qui est unique en France. C’est une technologie flexographique mais il y a aussi des machines qui sont en anilox et qui ont été construites par Floch. Il en existe trois au monde et elles sont toutes les trois chez Floch, parce qu’à l’époque l’entreprise n’avait pas les moyens d’acheter une Cameron. Ils se sont donc mis à construire leur propre copie des Cameron qui sont aujourd’hui des prototypes” développe-t-il, précisant par ailleurs être passé, début 2018, à une capacité de 30 millions de livres par an, avec la mise en production récente de la troisième ROTOPAGE… “D’où la nécessité d’embaucher désormais”, conclue-t-il alors.
L’imprimerie Normandie Roto ne tire rien de moins que le gros lot en imprimant aux deux tiers le prix le plus prestigieux – a minima le plus populaire – puisque c’est le Goncourt qui tombe dans leur escarcelle. Mais là encore, l’entreprise est une habituée : “C’est pour nous une opération prestigieuse et un véritable challenge industriel. En effet, livrer en quelques heures plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires et passer la barre des 200 000 ex. en moins de trois jours requiert une grande maîtrise des outils de productions et des plannings. Dès l’annonce de la seconde sélection du Jury du Prix Goncourt, les équipes de Normandie Roto Impression coordonnent leurs actions avec les éditeurs en lice. Tout doit être prêt à démarrer dans l’heure qui suit l’annonce du lauréat : personnel/papier/machines/transports… Normandie Roto Impression imprime le Goncourt pour la quatrième année consécutive. Les équipes de Normandie Roto Impression ont acquis une expérience et une maîtrise incomparables pour la production de ces prix littéraires” nous explique Christophe Pillon, Directeur général de l’entreprise. Plus de détails à venir dans un article qui leur sera dédié, bientôt en ligne…
Et puisque ces victoires sont aussi les leurs, bravo aux imprimeurs (ceux deux-là, mais bien évidemment les autres aussi) qui participent à faire rayonner la littérature française partout dans le monde.