C!Print : tout savoir sur l’édition 2018

FORT D’UN SUCCÈS GRANDISSANT DEPUIS SA CRÉATION EN 2013, LE SALON C!PRINT SE POSITIONNE AUJOURD’HUI COMME UN ÉVÉNEMENT MAJEUR POUR LES PROFESSIONNELS DE LA COMMUNICATION VISUELLE ET DES INDUSTRIES GRAPHIQUES.

Professionnels du print, prescripteurs et agenceurs se retrouveront à Lyon, les 6, 7 et 8 février 2018, pour découvrir les innovations d’un secteur en pleine ébullition. Papier connecté, impression grand format, impression 3D, personnalisation, design d’espace… le print investit aujourd’hui tous les secteurs : du packaging à la décoration d’intérieure en passant par la communication visuelle et l’industrie.

Plus de 250 exposants seront présents sur cette sixième édition, dont une quarantaine de nouveaux venus. Parmi eux : le leader mondial 3M ou encore le spécialiste de l’impression 3D grand format Massivit. Konica Minolta revient également en force. Les constructeurs Roland, HP, Mimaki, Agfa, SwissQprint, Epson, Fujifilm… sont tous présents.

Grande nouveauté cette année, la création d’un espace dédié à la communication extérieure : le C!Sign. Les visiteurs pourront y rencontrer une trentaine d’acteurs-phares du marché de la communication lumineuse, de l’enseigne et de l’affichage. Le Syndicat National de l’Enseigne et de la Signalétique, le SYNAFEL, est partenaire de cet espace.

Sur l’espace « Image Lab », un programme de workshops créatifs et collaboratifs animés par des professionnels du traitement de l’image attend les visiteurs. L’image et son traitement sont des questions centrales en matière de personnalisation, de branding, de web-to-print et de design graphique. Au programme cette année : colorimétrie, API, image dynamique, flux de production, PAO-DAO, visualisation 3D, réalité augmentée, gestion des données variables…

L’édition 2018 de C!Print Lyon réserve de nombreuses surprises à ses visiteurs. Pendant 3 jours, chacun pourra ainsi s’immerger dans l’innovation technologique et trouver de nouvelles idées pour développer son activité. Sur les espaces « Plug&Play » du salon, des applications innovantes seront mises en scène. Chacun pourra venir y puiser l’inspiration et tester ses propres créations grâce à la solution de personnalisation en ligne Configurateur Visuel.

Trois espaces pop-up entièrement personnalisés attendent également le visiteur avec des décors muraux uniques imprimés sur du papier peint ou de la toile textile, des objets et du mobilier personnalisés, des effets de texture sur cloisons et des revêtements inédits pour des applications événementielles, de l’impression 3D grand format, des PLV aux constructions innovantes, etc.

Pour la première fois cette année, le salon C!Print est partenaire à la prestigieuse cérémonie des Icona d’Or dont le but est de valoriser la créativité, le design, les savoir-faire et les compétences des métiers de l’enseigne et de la signalétique. Vous pourrez ainsi découvrir en avant-première sur le salon les noms des nominés de l’édition 2018. Une opération réalisée en partenariat avec le Synafel, l’organisateur du concours.

Retrouvez l’UNIIC, l’IDEP, Culture Papier, Imprim’Luxe, Imprim’Vert, ClimateCalc, Grenoble INP-Pagora, le CTP, le SNCD et Amigraf sur le Stand Frenchprint (2P37)

 

 

 

Pour plus d’informations : 

http://salon-cprint.com

Commandez votre badge gratuit (Code invitation : UNIIC18)

http://656events.com/fr/first-visit/

                            

Quand le Stop Pub prône la dématérialisation…

Combien de temps les « stop-pubeurs » pourront-ils encore nier l’évidence et aller à contre-courant…?

Pas longtemps si l’on en croit les résultats de l’étude indépendante réalisée par IPSOS, laquelle bat en brèche quelques idées reçues. Nous vous invitons d’ailleurs à en utiliser les arguments pour promouvoir les avantages de l’imprimé face à la mauvaise foi de cette nouvelle version d’«étiquette à boites à lettres». 

UNIIC Grand-Ouest : “Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin”

Des innovations numériques pour les imprimeurs du Grand-Ouest

Lier les nouvelles technologies et solutions numériques au papier est l’un des défis que doivent relever quotidiennement les professionnels des Industries Graphiques.

À l’initiative de Denis Olivry, chef des Travaux du lycée et de Jérémie Séjourné, président de l’UNIIC Grand-Ouest (Bretagne – Pays de la Loire) jeudi 19 octobre, Imprimeurs, Routeurs, Façonniers, Agences du Prépresse…  se sont intéressés aux nouveautés proposées par une dizaine de fournisseurs. Parmi eux Heidelberg, Ricoh, SwissQprint,  CP Bourg et le fabricant rennais Kala ont présenté leurs dernières solutions matériels et logiciels dans les ateliers du lycée Coëtlogon à Rennes.

Les sujets ont été nombreux et riches de sens tout au long de la journée, sous forme de 3 modules auxquels ont participé une cinquantaine de professionnels.

Lionel Hays, nouveau chef d’établissement arrivé en septembre, a accueilli le premier groupe de participants et a souhaité une collaboration rapide et efficace avec la branche pour adapter les formations des jeunes, pour une bonne employabilité et un contenu de formations correspondant aux attentes des professionnels.

Hervé le Chevalier, Mediator Organisation, a incité les acteurs de la filière graphique à travailler ensemble. Explications : « si l’on investit ensemble, la réduction des coûts de production permet alors d’améliorer la rentabilité des entreprises. C’est aussi le gage pour investir dans des nouveaux outils de production plus performants et offrant une gamme de produits plus élargie ». Le marché de l’édition et de la publicité a connu un léger sursaut qui ne compensera pas la baisse des années passées. Nous pouvons considérer que le volume actuel fera office de référence pendant quelques années. Le marché qui connaîtra le plus de progression est celui du packaging qui pourrait atteindre plus de 20 % du chiffre d’affaires pour un volume en progression de 30 %. Pour cela, il faudra continuer à créer des nouvelles solutions avec les emballages connectés et intelligents par exemple. Un point rassurant pour les acteurs de la filière, c’est la valeur papier. En effet, les sondages et études montrent un attachement de plus en plus important à ce support de par la sécurité des données et des échanges mais aussi face aux technologies numériques et des réseaux wifi fragiles, qui connaissent des risques élevés d’intrusions et de pertes ou vols de d’informations.

Samuel Tanguy de la société Bluewest est intervenu sur le thème de la digitalisation de l’imprimerie et le web to print. L’automatisation de la chaîne graphique avec des flux numériques est de plus en plus précise et indispensable pour gagner du temps. Traiter un fichier pour le contrôler avant impression est chronophage et générateur de risques d’erreur si l’exécution se fait manuellement. « Avec notre accompagnement, nous faisons un audit de votre solution existante, nous maintenons les outils qui fonctionnent et par notre expertise dans le métier, nous ajoutons des automates là où ils sont utiles». Samuel Tanguy a évoqué la solution Easycatalog qui fait gagner du temps dans la mise à jour de catalogue produits, avec la gestion de bases de données pour les publications web et print en instantané.

L’équipe enseignante du lycée a profité de cette journée pour échanger sur les attentes de la profession en termes de formation. Une présentation complète des méthodes de travail et des travaux réalisés par les étudiants a permis de reconnaître la qualité du travail accompli pour que les jeunes repartent avec des connaissances pratiques. Denis Olivry a profité de cet instant pour ouvrir les portes de l’établissement et faire ou refaire découvrir aux visiteurs l’équipement de pointe investit par le lycée.

C’est le Président de l’UNIIC Grand-Ouest, Jérémie Séjourné, qui a conclu la journée en indiquant sa satisfaction et remarquant que « bien qu’il soit de plus en plus difficile de faire sortir les chefs d’entreprises de leur entreprise, le succès rencontré par cette initiative conjointe ne pourra que faire regretter aux absents d’être passés à côté d’informations importantes pour leur avenir. Moi, comme la cinquantaine de présents, sommes repartis avec des pépites et des idées plein la tête ».

Contacts :

DIM UNIIC Grand-Ouest : Jérémie Séjourné – uniic.grandouest@gmail.com

Mediator Organisation – Hervé le Chevalier : Tel. 02 40 95 38 64 – www.mediator-organisation.com

Bluewest – Samuel Tanguy : Tel. 06 50 59 22 20  – www.bluewest.fr

Etude IPSOS – Zéro Papier, mythes et réalités

Alors que la première partie quantitative de l’étude, de portée quasi-exclusivement sociétale, soulignait combien les Français nourrissent des inquiétudes vis-à-vis d’un monde numérique qu’ils ont à la fois massivement adopté tout en refusant de tout lui céder, cette seconde partie qualitative posait une question claire : quelle traduction stratégique s’est opérée – ou est en train de s’opérer – chez les acteurs d’une filière qu’on n’a cessé de dire en proie à un grand chambardement digital ? Lire la suite

TPE/PME : Créez de nouvelles activités et de nouveaux métiers grâce au projet EIPIT

Pour accompagner les imprimeurs dans les transformations engendrées par le digital l’UNIIC a initié l’opération EIPIT : Électronique Imprimée Pour les Imprimeurs Transformateurs.
L’électronique imprimée est une innovation majeure ouvrant un marché infini aux imprimeurs transformateurs sur lequel ils doivent pouvoir prendre la main. Grâce à leur savoir-faire associé à leur matériel, ils ont les capacités requises pour devenir les acteurs privilégiés et incontournables sur ces nouveaux marchés.

Pour mener à bien ce projet l’UNIIC a fédéré autour d’elle l’IPC (Inter secteur Papier Carton), Agefos PME-CGM  et le CTP (Centre Technique du Papier).

Avec le projet EIPIT votre repositionnement stratégique passe par :

  • l’ouverture de l’impression traditionnelle vers l’impression “fonctionnelle” par la création de nouveaux produits imprimés connectés et interactifs à très faible coût, et l’utilisation de l’outil de production actuel, à adapter selon les encres ;
  • l’utilisation d’encres fonctionnelles aux propriétés variées : conductrices, thermo-chromes…et ce sur papier, carton ou nouveaux supports, pour créer des produits innovants (antennes, transistors, RFID, batteries, diodes…).

Cela aboutit à la création de nouvelles activités et compétences pour votre chaîne de valeur qui doivent aussi prendre en compte les aspects humains.

 

C’est pourquoi l’UNIIC, Agefos PME-CGM, l’UNIDIS et le CTP vous accompagnent pour vous aider à identifier les marchés et besoins, mettre au point les procédés techniques et mettre en œuvre les formations fondamentales et l’adaptation des salariés.

 

Il s’agit d’un projet global à destination des TPE/PME pour lequel vous pouvez obtenir plus de renseignements en remplissant le formulaire ci-dessous au plus tard le 31 décembre 2017.

Ne passez pas à côté de cette opportunité.

 

    Nom

    Prenom

    Raison sociale

    Activité principale

    Fonction

    E-mail

    Confirmez e-mail

    [confirm_email* email-general-verif]

    Adresse

    Code postal

    Ville

    Téléphone (si nous avons besoin de vous joindre)

     

     

    Print’Story – Episode 19

    Antoine avait au moins obtenu l’accord des DP et DS (même si, croyait-il, il aurait pu s’en passer) pour installer un système de vidéo surveillance sur les parkings de l’usine, car il déplorait des vols et du vandalisme suite à l’intrusion de personnes étrangères à l’entreprise.

    Il envisageait aussi de l’étendre à l’intérieur des ateliers mais pour l’instant les représentants du personnel étaient plutôt réticents.

    Tous les devis des entreprises qu’il avait consultées  mentionnaient l’obligation d’une déclaration, voire d’une demande d’autorisation à la CNIL.

    Il s’était déjà posé la question de savoir s’il aurait dû déclarer de la même manière son logiciel de GPAO dans lequel figure les noms de ses salariés et qui est en lien avec son système de badgeage  ainsi que son logiciel de paie et RH,  qui contient leurs données personnelles (adresse, date de naissance, situation familiale, qualifications, salaire…).

    Mais au fait :

    Quelles sont les règles et lois à respecter avant l’installation d’une vidéo surveillance ?

    Faut-il consulter les représentants du personnel ?

    Qu’en est-il pour les logiciels de gestion des temps et des présences ?

    À qui déclarer et quels sont les risques en cas d’oubli ?

    Lire l’article de l’UNIIC
    Réponses élaborées par Morgane SCHLAUDER, Juriste en Droit Social à l’UNIIC – morgane.schlauder@uniic.org

     

    Print’Story – Episode 18

    Cette histoire de pause cigarette avait fait beaucoup plus de remous qu’il ne l’avait imaginé : il cherchait une solution mais entre les salariés en poste qui ne prenaient pas leur pause, ceux en journée qui n’y avaient pas droit, les non-fumeurs, les gros fumeurs, les moyens fumeurs, c’était un casse-tête !

    Plusieurs réunions avec les représentants du personnel avaient déjà eu lieu et il avait prévenu qu’il envisageait de décompter les temps de pause du temps de travail en obligeant les salariés à badger lorsqu’ils quittaient leur poste de travail. Il avait aussi évoqué la prise obligatoire de leur pause pour les salariés postés ce qui rallongerait les journées d’autant… Personne ne comprenait que pour un individu n’ayant pas respecté le règlement, tout le monde doive être “puni”, d’autant que ça ne résoudrait pas le problème de fond du respect des consignes…

    Les échanges avaient été vifs et le DS lui avait laissé entendre que dans ces conditions, tous demanderaient le paiement rétroactif de ce qu’ils considéraient comme des HS, à savoir les vingt minutes de pause que personnes n’avaient jamais prises car reportées en fin de service !

    Antoine se demandait s’il n’était pas allé trop loin et face à ce conflit larvé se décida à soumettre son cas à l’UNIIC.

    Mais au fait :

    Dans quels cas l’employeur est-il tenu d’accorder une pause ?

    Selon quelles modalités ?

    Le report en fin de poste est-il autorisé ?

    Quid de la rémunération ?

    Est-il possible d’éviter les arrêts de production tout en restant dans la légalité ?

    Lire la réponse de l’UNIIC
    Réponses élaborées par Morgane SCHLAUDER, Juriste en Droit Social à l’UNIIC – morgane.schlauder@uniic.org

    Print’Story – Episode 17

    Deux semaines…  Antoine avait réussi à prendre deux semaines de vraies vacances sans être pendu au téléphone ni obnubilé par ses mails. Il avait vraiment bien décompressé et son épouse avait beaucoup apprécié ces moments rares. Du coup, elle lui avait fait promettre de prendre une semaine en fin d’année, d’autant qu’elle aurait alors accouché.

    Avec le recul, il se disait qu’il n’avait pas jusque-là assez fait confiance à ses proches collaborateurs alors qu’ils s’étaient bien débrouillés pendant son absence. Hervé notamment, son chef de fabrication, avait bien pris les choses en main aidé par Cathy et Serge. Le trio s’entendait bien et Antoine se promit de leur exprimer sa satisfaction par une petite prime. Et de réfléchir sérieusement à la demande d’Hervé qui lui avait demandé une formation en management lors de son entretien professionnel.

    Il ne maîtrisait pas bien les arcanes de la formation mais il savait que l’UNIIC avait, au travers de l’IDICG, des spécialistes dans ce domaine et que des stages étaient régulièrement organisés, aussi allait-il les contacter et leur demander conseil.

     

    Mais au fait :

    Qui cotise, combien et pourquoi ?

    Comment procéder pour faire prendre en charge la formation des salariés ?

    Quelles sont les conditions à remplir ?

    Les temps d’absence des salariés peuvent-ils être pris en compte ?

    Est-il possible d’organiser des formations en interne ?

    Comment sélectionner un organisme fiable ?

    Lire la réponse de l’UNIIC
    Réponses élaborées par Chantal RICHARDEAU, Responsable HSE à l’UNIIC, 
    chantal.richardeau@uniic.org

    Etude Banque de France ACSEL/UNIIC – “Le secteur n’a pas terminé sa mutation”

     

    AVANT-PROPOS

    La mise en garde de Pascal Bovéro, Délégué général de l’UNIIC

    L’étude UNIIC/Acsel Banque de France participe d’une volonté de l’UNIIC d’offrir à ses membres un diagnostic financier général, adossé à des ratios-types dont l’analyse permet de redéfinir le regard que tous les acteurs associés au développement des industries graphiques se doivent d’avoir, pour qualifier et évaluer un secteur industriel aux caractéristiques complexes. C’est pour tendre vers cet objectif que l’UNIIC a souhaité observer, comprendre et interpréter en disposant d’un référentiel métier.

    Observer

    Le diagnostic financier hors contexte n’a qu’une valeur relative, c’est pourquoi il nous faut disposer de référentiels de positionnement pour éclairer les entreprises mais aussi les préteurs… L’étude annuelle qui comporte plusieurs focus régionaux participe de cette approche.

    Comprendre et interpréter

    Tout diagnostic, a fortiori financier portant sur un secteur ou une filière, est avant tout un art d’interprétation. Cet art s’adosse dans le cas présent à l’information comptable qui forme le matériau de base du diagnostic. Comprendre et interpréter suppose de retraiter l’information comptable et construire des représentations pertinentes.

    Les grilles d’analyse

    Comme tous les outils d’observation, les grilles d’analyse et surtout les ratios et indicateurs significatifs doivent être utilisés avec discernement. Discernement car un ratio n’est représentatif que dans la durée surtout pour les ratios de rotation, de même pour les ratios de structure qui sont ici détaillés dans l’étude Acsel, les témoins lumineux que sont ces ratios ne peuvent s’interpréter qu’en fonction des contraintes technico-financières liées à la nature des activités des entreprises et des plan stratégiques d’investissement de celles-ci, qui relèvent de leur souveraineté. C’est aussi pourquoi, il serait inefficace voire dangereux de se focaliser sur une référence standardisée. Ainsi pendant plusieurs années, le secteur graphique frappé d’une part par la décroissance structurelle amorcée au début des années 2000 puis par la crise financière de 2008 a été évalué selon une conception patrimoniale. Centrée sur la seule solvabilité et la liquidité, l’analyse des établissements financiers était appréciée  au travers de la capacité de l’entreprise à couvrir ses engagements à court terme. Les analyses qui prévalent aujourd’hui ont progressivement (mais insuffisamment) rompu avec cette logique et privilégie l’aptitude de toute imprimerie à financer ses emplois stables par des ressources stables. L’ensemble des paramètres que nous valorisons dans l’étude n’a donc de sens qu’adossé à un diagnostic stratégique des entreprises pour bien passer d’une logique comptable statique à une logique économique et financière dynamique.


     

    « Le bilan de santé du secteur graphique » : c’est ce que nous promettait de détailler l’actualisation des principaux ratios financiers de la branche, présentée par Françoise Carré, chargée d’étude économique pour la Banque de France…

    Présentant la particularité d’un triple focus régional Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne & Franche Comté, Provence Alpes Côte d’Azur, cette remise à jour de référents professionnels statistiques et financiers, symbolise le regard lucide que nous nous devons d’avoir sur nos métiers et ses principaux équilibres économiques. « Dès septembre, nous travaillerons également sur des champs connexes, étiquettes adhésives et cartonnage notamment » précise Pascal Bovéro, dans une volonté d’étendre le spectre d’analyse, de l’imprimerie de Labeur aux industries de la transformation. L’objectif : dresser un panorama économique et financier aussi complet et fiable que possible, de sorte à éclairer les dossiers des entreprises au mieux et au plus juste, auprès des établissements financiers… « Plusieurs hypothèses avaient été émises lorsque nous avons réactualisé cette enquête sectorielle : soit le rebond, soit la stagnation, soit le reflux. Or, en fonction des ratios, nous n’obtenons pas les mêmes tendances » prévient Françoise Carré, qui laisse déjà entendre qu’il n’est pas question ici de décrire un élan univoque, mais bien de décrypter les variations et en donner une ou des lectures.

    Françoise Carré, chargée d’étude économique pour la Banque de France.

     

     

    Volet panoramique

    Déployé sur le champ de l’imprimerie de Labeur (1812Z) et du prépresse (1813Z), ce premier volet comparatif met donc en perspective les tendances observées au sein des industries graphiques d’une part et de l’industrie en général d’autre part. Premier constat : si sur la période 2011/2016, on déplore sans surprise une diminution du nombre d’entreprises (- 7,7 % sur la période considérée pour le Labeur, – 0,7 % pour le prépresse, contre + 0,6 % pour l’industrie), les mêmes tendances s’en trouvent globalement reproduites au sein des trois bassins étudiés, qui affichent pour le segment Labeur – 7,4 % en Rhône-Alpes, – 7,9 % en Bourgogne et – 3,9 % en PACA. C’est en termes de tailles d’entreprises que des différences notables commencent à poindre : « On a des entités sensiblement plus petites en PACA, où la proportion de microentreprises de moins de 9 salariés atteint 86,3 %, contre 78,2 % en Rhône-Alpes et 65,1 % en Bourgogne » précise Françoise Carré. Des écarts pour partie liés selon elle aux spécificités historiques desdits territoires, la Bourgogne étant notamment connue et reconnue pour ses vins et ses spiritueux, se dotant ainsi logiquement des moyens industriels adéquats pour produire les étiquettes adhésives associées… Mais on constate également que les entreprises en PACA sont globalement décrites comme « plus récentes et plus agiles », au point de sembler résister un peu mieux puisque la diminution du nombre d’entreprises sur la période étudiée y a été plus faible qu’au niveau national (3,9 % versus 7,7 %). Parmi les particularités plus ou moins « locales » mises en évidence par l’étude, notons ce que Françoise Carré qualifie de « coup de jeune » en Bourgogne, où l’âge moyen des dirigeants se révèle sensiblement moins élevé. « Nous y observons que presque la moitié des dirigeants a moins de 50 ans » souligne-t-elle en effet, voyant là les probables effets collatéraux d’une vague de cessions/transmissions plus importante qu’ailleurs. L’occasion également de noter que seulement 17 % des gérants d’entreprises sont des femmes (30,7 % en cogérance), soit une proportion relativement faible mais nouvellement mesurée, dont il sera intéressant de voir si elle évolue à l’avenir vers un rapport plus équilibré…

     

    On note, en outre, sans que ce chiffre soit alarmant, que 2016 a enregistré une nouvelle recrudescence (accidentelle ?) de défaillances : on en dénombre exactement 109 contre 85 en 2015. « Cela représente 2,4 % de la population des entreprises d’imprimerie de Labeur, 1,9 % en prépresse pour 1,8 % dans l’industrie en général » détaille Françoise Carré. Il s’agit en l’occurrence toujours du même profil-type : des entreprises qui avaient plus de 12 ans, de petite taille (70 % de moins de 10 salariés) et qui étaient « historiquement implantées »… Une vulnérabilité que l’on ne retrouve pas chez les entreprises plus récentes, plus agiles et innovantes, visiblement mieux insérées dans la réalité du marché en 2017. Un constat qui, selon Pascal Bovéro, « va à l’encontre de ce que l’on observe dans le reste de l’industrie où les start-ups ont une durée de vie moyenne de 3 ans »… D’où l’absolue nécessité de travailler à la recapitalisation de cette famille d’entreprises, potentiellement porteuses, sans les amalgamer aux start-ups susmentionnées, factuellement plus fragiles. Autre tendance : « Le secteur de l’imprimerie est sujet aux restructurations, bien davantage que dans l’activité prépresse, et autant que dans l’industrie. Ces regroupements vont nécessairement contribuer à la consolidation du secteur et seront bénéfiques à l’activité. C’est un axe de progrès : il vaut mieux travailler à ces regroupements que d’enregistrer des défaillances ».

    Volet économico-financier (entreprises avec bilan cotées par la Banque de France avec un seuil de CA supérieur à 750 000 €)

    Analyse économique

    Pour Françoise Carré, difficile de ne pas noter que « si les entreprises de 50 à 249 salariés sont relativement peu nombreuses, leur poids économique représente plus des 2/3 de l’activité globale ». Elle ajoute : « Le chiffre d’affaires est constitué aux 2/3 de production de biens, 3,6 % de ventes de marchandises et 26,4 % de prestations de services (papier fourni notamment) ». Rien de surprenant a priori, jusqu’à cette relative contrariété : « On observe une baisse d’activité notable entre 2014 et 2015 (- 1,6 points) et une baisse encore plus importante de la valeur ajoutée (- 2,4 %) ». Un phénomène qui se décline quasiment tel quel au sein des bassins régionaux étudiés et qui vient entraver les espoirs d’une reprise, émis quelques mois plus tôt. Le taux de marge brute, lui, bien que toujours supérieur à celui de l’industrie, enregistre une baisse en 2015 (- 0,4 points) après un rebond en 2014 finalement resté sans suite… Françoise Carré note toutefois que « Le résultat net sur chiffre d’affaires se maintient au même niveau qu’en 2014, du fait de la baisse d’activité, ce qui se traduit par une stabilisation de l’investissement » bien que celui-ci s’avère dans le détail extrêmement concentré. Enfin, Françoise Carré souligne que « Le nombre d’entreprises bénéficiaires est en amélioration », ce qui amène heureusement à tempérer les déceptions nées de la non-continuité des dynamiques positives enregistrées pour l’année 2014 et présentées en cette même-occasion lors du précédent Congrès.

    Analyse financière

    « Un quart des entreprises possède des fonds propres inférieurs à 24 % et un quart se situe au-delà de 56 % (27 % et 60 %  pour l’industrie) » ce qui traduit pour Françoise Carré la réalité d’une sous-capitalisation d’une part significative des entreprises de l’imprimerie de Labeur. « Cependant, la capacité de remboursement des imprimeurs et des entreprises de prépresse est globalement meilleure que dans l’Industrie » notre Françoise Carré, qui précise que « plus de 60 % des entreprises 1812Z et 65 % des entreprises 1813Z se situent dans la tranche la plus basse des délais de remboursement, à savoir moins de 3 ans et demi ».

     

     

    La cotation Banque de France

    Deux tiers des entreprises 1812Z sont cotées favorablement, voire se sont vues attribuer la cotation d’excellence. Entre 2011 et 2015, le nombre d’entreprises positivement cotées s’est ainsi nettement renforcé même si parallèlement, le nombre d’entreprises vulnérables a également légèrement augmenté… « Sur 200 entreprises qui avaient une trésorerie nette inférieure au premier quartile, presque 18 % sont en difficulté » précise en effet Françoise Carré. Une réalité que l’on retrouve plus ou moins à l’échelle plus locale puisqu’en Rhône Alpes et en Bourgogne/Franche Comté, on constate effectivement à la fois une amélioration de la cotation des entreprises les plus solides, ainsi qu’une dégradation par le bas, créant une situation de grand écart où les extrêmes s’accentuent. Il n’y a qu’en PACA que la dégradation est générale, passant de 17,2 % d’entreprises vulnérables en 2011 (dont 2,5 % très vulnérables) à 31,7 % en 2015 (dont 8,5 % très vulnérables).

    Des contrastes qui ne doivent cependant pas faire perdre de vue la réalité d’un renforcement global, malgré des disparités évidentes en fonction de la façon dont les entreprises sont à ce jour structurées et conduites sur le plan stratégique, dans un contexte de mutation des marchés qui n’est visiblement pas achevée…

    Print’Story – Episode 16

    Bien que cet été se soit bien passé avec une charge de travail correcte et pas de problème majeur, il fallait toujours que quelqu’un se fasse remarquer : pendant l’absence d’Antoine, Hervé avait surpris Guillaume le massicotier « la clope au bec » : « Je suis tout seul, si je ne prépare pas les commandes les machines vont attendre alors je n’ai pas voulu m’arrêter et sortir pour fumer… ». Face à cet argumentaire Hervé s’était senti pris au piège…

    Bien sûr, il l’avait sermonné et lui avait rappelé les consignes de sécurité ainsi que les affiches d’interdiction présentes un peu partout, mais Guillaume était un gros fumeur et ne manqua pas de lui faire remarquer que s’il devait quitter son poste à chaque cigarette, ce serait compliqué : il reconnaissait donc implicitement qu’il fumait régulièrement au massicot.

    Hervé avait donc  préféré laissé à Antoine le soin de régler ce cas… Lui-même ne fumait pas et il ne savait pas dans quelle mesure un salarié était autorisé à sortir pour fumer et combien de fois par jour. Rien n’était officiellement prévu et il savait que les fumeurs sortaient à l’arrière de l’imprimerie et utilisaient des boites d’encre vides comme cendriers, mais tout cela était bon enfant et admis tant que ça ne perturbait pas la bonne marche des ateliers…

    Mais au fait :

    Comment réagir face à cette situation?

    Que dit la loi ? Quelles sont vos obligations en la matière ?

    Êtes-vous tenu d’accorder des « pauses cigarettes » et si oui dans quelles proportions ?

    Comment répondre aux remarques des non-fumeurs ?

    Comment formaliser ces dispositions ?

    Lire l’article de l’UNIIC
    Réponses élaborées par Morgane SCHLAUDER, Juriste en Droit Social à l’UNIIC – morgane.schlauder@uniic.org