Relocaliser le livre semi-complexe – Une opportunité à portée de cluster ?

Jean-Marc Lebreton, expert-Formateur filière éditoriale, après avoir remis en octobre dernier un rapport sur la « Relocalisation des livres semi-complexes en France », revenait auprès d’Acteurs Graphiques sur l’avancement d’un projet à l’aube de sa phase 2, soit, précisément, celle qui acte de sa concrétisation sous les traits d’un « Cluster Livre »…

 

Le contexte économique est favorable à un rapatriement en France – ou à défaut, en Europe – d’un certain nombre de produits, dans la mesure où leur délocalisation en Asie s’avère de moins en moins rationnelle, économiquement parlant.

Comment cette idée de créer en France un « Cluster Livre » pour relocaliser certains travaux est-elle née ?

Un rapport a été remis fin octobre 2016 pour établir la possibilité d’une « Relocalisation des livres semi-complexes en France » mais le vrai préambule à ceci remonte à une autre étude, intitulée « Imprimer en France : l’avenir de la Filière Livre » et qui a vu la remise d’un précédent rapport, en décembre 2015, à l’initiative de l’UNIIC, sous l’égide de la Direction Générale des Entreprises (DGE) et réalisé par le Cabinet BL, avec Jacqueline Pieters et moi-même. Nous avions dans l’idée qu’il était possible de rapatrier des travaux qui ne se faisaient plus en France depuis longtemps.
Nous avons donc ici essayé de détecter des indicateurs de faisabilité et il s’avère que le contexte économique est favorable à un rapatriement en France – ou à défaut, en Europe – d’un certain nombre de produits, dans la mesure où leur délocalisation en Asie s’avère de moins en moins rationnelle, économiquement parlant. Les évolutions liées aux cours des monnaies et aux augmentations du coût du travail dans les pays d’Asie font que cette solution est en effet moins concurrentielle qu’elle n’a pu l’être. De fait, les éditeurs ont vu les coûts (et donc, les prix) de leurs collections augmenter. Les réimpressions sont rendues difficiles, les délais très longs apparaissent comme un handicap au vu des gains qui ne sont plus significatifs et par conséquent, vous pouvez commencer à dresser un contexte de relocalisation favorable.

Qu’est-ce que s’est attaché à analyser le rapport que vous avez donc rendu, pour y apporter la réponse industrielle la plus adaptée possible ?

Il a d’abord fallu déterminer quels produits étaient concernés : des ouvrages jeunesse principalement, mais aussi quelques ouvrages adultes. Il a bien sûr fallu collecter et analyser un ensemble de données chiffrées via les statistiques existantes du monde de l’édition, examiner les besoins et attentes des éditeurs concernés, cartographier les industriels présents sur le segment considéré et déterminer quels opérateurs dans le monde sont capables d’intervenir dans les travaux désignés par l’étude. Il a fallu définir les moyens humains et techniques à mettre en œuvre ainsi que les typologies de machines associées, établir la préconisation d’un schéma directeur, identifier des partenaires au travail manuel parce cela sera nécessaire malgré la forte robotisation des process et réfléchir à la nature du cluster qui pourrait être monté. Cela a consisté à identifier quels industriels français seraient concernés, définir les postes à insérer, dans quelle localisation géographique, déterminer les lignes de produits retenus dans un premier temps avec un positionnement stratégique du cluster, et enfin, évaluer les produits complémentaires qui pourraient être gérés par le cluster, dans la mesure où on est parti sur une idée certes centrée sur le Livre, mais on s’aperçoit qu’il y a de nombreux de produits qui peuvent être concernés.

L’idée fondamentale, c’est de ne pas faire de cluster d’impression, mais bien de faire un cluster de services aux imprimeurs. On veut leur offrir la possibilité de réaliser des façonnages qui aujourd’hui ne sont pas traités en France.

Quel genre de produits justement ?

On va clairement dans le domaine du jeu et du jouet, où l’on constate une forte demande de made in France, notamment pour ce qui concerne les cartonnages, comme les jeux de plateaux ou les jeux de cartes, qui seraient parfaitement éligibles à un traitement par le cluster.
L’idée fondamentale, c’est de ne pas faire de cluster d’impression, mais bien de faire un cluster de services aux imprimeurs. On veut leur offrir la possibilité de réaliser des façonnages qui aujourd’hui ne sont pas traités en France : on ajoute quelques matériels pour faire des ouvrages tout carton, pour faire des ouvrages découpés, pour faire des ouvrages avec inserts de matériaux divers comme les « touch & feel », pour faire des ouvrages auxquels on ajoute des éléments mobiles simples etc. L’objectif c’est de rester dans la cadre d’une demande éditoriale réelle et identifiable, pas forcément d’aller vers des choses trop complexes.
Il y a également une partie du marché de la PLV ou d’aide à la vente qui entre dans ce que le cluster pourra réaliser, on peut penser à la pharmacie ou à la cosmétique. Et enfin, il y a des documents d’accompagnement publicitaire comme on en trouve par exemple dans les produits alimentaires tels que les céréales, qui contiennent parfois des produits imprimés très spécifiques en termes de formats et de découpes.
Ce cluster pourrait donc assurer un développement en dehors du livre stricto sensu.

A-t-on décidé et arrêté la localisation géographique du cluster ?

Rien n’est décidé, mais j’ai émis trois hypothèses :

  • Viser une zone géographique sinistrée dans le cartonnage et la reliure disposant d’une main d’œuvre potentielle. Citons l’Aube où l’on trouvait la SIRC ou aux alentours de Malesherbes.
  • Se regrouper dans une zone géographique où il y a déjà des savoir-faire en cartonnage : Sarthe, Mayenne…
  • Se rapprocher des zones de distribution des livres pour les éditeurs, donc en région Parisienne.

Vous évoquiez le rôle central de la robotique au sein du cluster…

Oui, comme dans tout atelier de façonnage aujourd’hui, c’est énormément de robotique : les couverturières, les assembleuses, les machines à coudre etc. Tout ça, c’est de la robotique. L’objectif est d’aller un peu plus loin avec des têtes de robots qui coûtent très peu cher et qui iront mettre des points de colle pour disposer des objets de façon ultra-précise. Il faut une méthodologie de mise en œuvre de ces robots qui soit très light – autour de mille euros le robot, pas plus – le but étant d’en rester à du « mécano » parce qu’on fait de toutes petites séries dans cet univers éditorial.

C’est parce qu’il nous manquait cet équipement-là en France que nous étions incapables de répondre à cette demande ?

Oui, en partie. Mais c’est aussi parce que l’Asie, avec une main d’œuvre très peu chère, a offert la possibilité de faire ça pour des prix dérisoires. Les éditeurs ont trouvé là une opportunité parce que les possibilités ont été décuplées ; ainsi depuis les années 60-70, ce type de produits a quasiment disparu en Europe.

Justement, comment les éditeurs ont été impliqués et comment ont-ils accueilli cette volonté de relocalisation industrielle ?

Fort des constats réalisés lors de l’étude UNIIC/DGE, et grâce à de nouveaux entretiens spécifiques avec un certain nombre d’éditeurs concernés par les livres jeunesse, il s’avère que ceux-ci nous ont spontanément fait part des raisons qui avaient pu les conduire à migrer vers des zones géographiques situées hors de notre périmètre national et des fondements rationnels d’un retour vers l’Europe et vers la France en particulier. Tous ont montré une appétence très vive pour le projet et s’ils reconnaissent tous que les délocalisations en Asie ont été historiquement poursuivies pour profiter d’une main-d’œuvre très peu chère, aujourd’hui ils n’ont plus de solution alternative : ils sont pieds et poings liés avec l’Asie. Or, ces derniers ont logiquement augmenté leurs prix et leur position de quasi-monopole a contraint les éditeurs à limiter les plus-produits (au sens commercial, le plus-produit désigne un avantage comparatif et concurrentiel. Ici il s’agit d’un attribut complémentaire au livre : dépliant, pop-up simple etc. ndlr). Des phénomènes concomitants ont accéléré le processus. Ainsi, la dévaluation de l’euro par rapport au dollar en 2013 a engendré une augmentation de 20 % des prix asiatiques. De plus, en moyenne, la hausse des prix est de 10 % par an. Ça ne peut donc pas continuer comme ça… Telle appétence dépasse d’ailleurs de loin les  éditeurs avec lesquels nous avons travaillé, elle est sensible chez tous ceux que l’on approche sur cette question.

Sait-on quel chiffre d’affaires potentiel un tel cluster pourrait générer ?

C’est la phase 2 qui va permettre de définir un chiffre d’affaires plus précisément autour de ces produits relocalisés, mais avec les chiffres globaux de l’édition, il sera relativement facile d’en donner un ordre de grandeur en temps voulu. De la même façon, la mutualisation (notamment financière) d’un tel cluster reste à penser et établir à l’issue de cette phase 2. Il est clair toutefois que l’idée va consister à nouer des partenariats avec un certain nombre d’imprimeurs que l’on aura préalablement qualifiés : il devra s’agir d’imprimeurs français qui ont déjà une partie de leur CA dans le livre jeunesse et qui impriment en couleur. Le but, c’est de leur permettre d’étendre leur panel d’offre vis-à-vis de clients qu’ils ont déjà dans ce segment éditorial.
Il y a par ailleurs un marché caché de l’édition jeunesse : c’est celui de la coédition. Autant quand on réalise une coédition traditionnelle de littérature, on adresse un fichier texte à un éditeur étranger, qui traduit et imprime pour ses collections les livres dont on lui a cédé les droits, autant pour les ouvrages complexes et semi-complexes, c’est l’éditeur d’origine qui fabrique. Et c’est donc à l’éditeur d’origine qu’appartiennent ces fabrications. L’éditeur étranger, lui, achète des ouvrages terminés. Les chiffres à l’export de livres jeunesse que j’ai pu collecter montrent ainsi que l’on dépasse assez nettement le marché des ventes en France accessible via le SNE, et à analyser avec le BIEF (Bureau international de l’édition française), parce que les volumes « fabriqués » nourrissent aussi ces autres marchés. Sachant que l’édition jeunesse en France est particulièrement créative, et de fait, régulièrement récompensée par des Prix spécialisés, cette dimension supplémentaire ne doit pas être négligée.

Ce cluster pourrait assurer un développement en dehors du livre stricto sensu.

Pour conclure, si vous deviez synthétiser en quelques mots les objectifs portés par ce cluster en cours d’élaboration…

Ce cluster a pour vocation de répondre à plusieurs problématiques :

– Apporter aux imprimeurs de livres couleur un surplus d’activité dans un domaine non-exploité à ce jour.
– Apporter une réponse à une demande éditoriale en termes de rapidité, stabilité et fiabilité.
– Développer le made in France sur des produits emblématiques que sont les livres pour enfants.
– Mettre en œuvre la collaboration entre imprimeurs pour un but commun et fonctionnel.

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Si vous ne souhaitez pas vous déplacer n’hésitez pas à choisir cette option :  les dates et modalités vous seront communiquées après enregistrement de toutes les inscriptions.

Certifications forestières – Une nécessaire mise au clair

Il s’agissait d’un petit-déjeuner particulièrement attendu, puisque Culture Papier proposait de revenir sur l’émission « Cash Investigation » diffusée le 24 janvier dernier, intitulée « Razzia sur le bois » et remettant notamment en cause la validité des certifications forestières. L’occasion était ainsi donnée à Stéphane Marchesi (Secrétaire général de PEFC France), Benjamin Mattely (Responsable environnement pour l’UNIIC et animateur national de la marque Imprim’Vert) ainsi que Cyril Hergott (Responsable RSE chez Riposte Verte) de réagir et de réaffirmer le caractère responsable d’une Filière (in)directement visée…

« Le papier est-il responsable ? ». C’est en ces termes que Culture Papier avait choisi de cadrer son petit-déjeuner thématique, qui pouvait apparaître de prime abord plutôt conventionnel, mais qui prenait en réalité une résonance toute particulière, en écho à une actualité bouillante. Visant plus particulièrement le label PEFC, l’émission d’Elise Lucet faisait en effet la démonstration accablante de certifications délivrées quasiment à l’aveugle, à des exploitations forestières qui n’en étaient pas, le reportage moquant sans vergogne la facilité qu’ils ont eue à faire certifier le Mont Ventoux ou encore une discothèque… Stéphane Marchesi ne tardera d’ailleurs pas à revenir sur ce point, pour évacuer d’emblée l’attaque la plus frontale visant PEFC. « Ce que le reportage ne dit évidemment pas, c’est que la grande majorité des hectares de forêts certifiés PEFC bénéficie d’un contrôle continu via l’ISO 14001. Il n’y a que pour les petits propriétaires forestiers que nous appliquons effectivement un contrôle par échantillonnage dans le cadre d’une certification de groupe, mais quitte à parler franchement, nous aurions tout à fait pu ne pas nous y intéresser et ainsi nous débarrasser du problème. Nous avons préféré leur donner également la chance de suivre nos programmes de certification, pour étendre autant que possible les bonnes pratiques aux propriétaires les plus modestes. Pour ces derniers, nous nous basons donc effectivement sur une présomption de bonne foi et en 20 ans, nous n’avons jamais eu à gérer de plaintes. Il a fallu que Cash Investigation invente de faux dossiers parce que sans ça, ils n’avaient rien trouvé ». Car si les déclarations farfelues sont dans un premier temps effectivement possibles – « Comme vous pouvez tout à fait déclarer n’importe quoi sur votre feuille d’impôts » peste Stéphane Marchesi – elles feront l’objet, tôt ou tard, d’une sanction via le système de contrôle PEFC, nous assure-t-il.

Cyril Hergott (expert environnement chez Riposte Verte), Stéphane Marchesi (Secrétaire général de PEFC France) et Benjamin Mattely (Responsable Environnement pour l’UNIIC et animateur national de la marque Imprim’Vert).

Soulignant par ailleurs qu’à faire certifier des sites qui ne produisent rien et n’émettent donc pas de bois sur le marché, la manœuvre apparaît à Stéphane Marchesi d’autant moins probante, même s’il concède toutefois réfléchir à la façon dont PEFC pourrait corriger la faille – réelle – exploitée par le reportage : « Nous étudions plusieurs pistes et demander un titre de propriété avant d’attribuer une certification figure parmi les possibilités. Mais nous voulons prendre le temps de réfléchir à notre action suite à cette émission et dans un premier temps, nous avons porté plainte auprès du CSA pour non-respect de l’éthique journalistique d’une part, et contre le Directeur général de Greenpeace France d’autre part, qui a clairement affirmé qu’une seule certification forestière était crédible. Ce n’est évidemment pas vrai ».
Rappelant à ce titre que les cahiers des charges respectifs de FSC et PEFC étaient effectivement « très proches », il n’y a guère « que les modes de gouvernance » qui, de l’un à l’autre, diffèrent selon Daniel Bozonnet, expert environnement chez UPM.

L’autre inquiétude qui a pu émerger suite à la diffusion de cette émission concerne les éventuelles répercussions collatérales sur la Filière dans son entier, une partie de ladite émission ayant d’ailleurs mis la focale sur les pratiques, déjà mises à défaut par le passé, d’un papetier Indonésien (en l’occurrence, Asia Pulp & Paper), accusé d’avoir asséché les tourbières et donc d’avoir joué un rôle malheureux dans les graves incendies qui ont ravagé la forêt tropicale Indonésienne en 2015. Une triste mise en lumière qui ne doit pas faire oublier, comme l’a rappelé Benjamin Mattely, « que la forêt est d’abord mise en danger par le changement d’affectation des sols, et donc principalement par l’agriculture et l’élevage ». Les effets éminemment positifs d’une généralisation des certifications ne doit donc, de fait, pas être minorée : « Cette Filière travaille la question du développement durable depuis 1992 et s’est saisie des problématiques de déforestation depuis longtemps. Aujourd’hui, on compte en France environ 600 imprimeurs certifiés PEFC, dont 400 bénéficient de la double certification FSC/PEFC, et plus de 2000 imprimeurs sont labellisés Imprim’Vert. Ces labels ont été crées pour répondre à un manque de contrôle des Etats, et ils ont eu des effets bénéfiques indéniables » argue le Responsable environnement de l’UNIIC.

Cyril Hergott souligne toutefois que si les labels apparaissent « de plus en plus importants pour les entreprises et les donneurs d’ordre », c’est avant tout pour « un souci d’image de marque », ajoutant donc qu’il était encore « important de sensibiliser les parties prenantes sur un engagement RSE ». Un travail toujours mené de front par les acteurs d’une Filière concernée, voire exemplaire à de nombreux égards, et qui n’en a pas fini de progresser…

Un article plus complet sur le sujet est à paraître dans « Acteurs de la Filière Graphique » n°117. Pour vous abonner, n’hésitez pas à en faire la demande par e-mail : contact@uniic.org 

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Propagande électorale : soyez en règle !

Élections présidentielles et législatives 2017 : taux de TVA applicables pour l’impression du matériel électoral

L’article 278-0 bis du code général des impôts prévoit que les travaux de composition et d’impression portant sur des livres bénéficient du taux réduit de TVA. Les documents de propagande électorale (bulletin de vote, profession de foi, circulaire, journal de campagne, programme électoral), qui leur sont étroitement liés, répondent à la définition fiscale du livre. Par conséquent, les imprimeurs appliqueront le taux réduit de TVA de 5,5 %, aux travaux de composition et d’impression des bulletins de vote, professions de foi, circulaires, journaux de campagne et autres tracts des candidats aux élections municipales. Concernant les affiches, les imprimeurs appliqueront le taux de TVA normal de 20 %.

Bull. officiel des Finances publiques et impôts, extrait BOI-TVA-LIQ-30-10-40-20130715

 

Pour les imprimeurs concernés nous mettons en ligne deux autres documents :

La Frenchprint s’est distinguée durant C!Print 2017

Au terme de C!Print 2017, salon de l’impression numérique, de la personnalisation et de l’image, La Frenchprint s’est distinguée…

Regroupés en effet sous cet emblème fédérateur, Amigraf, ClimateCalc, Culture Papier, Grenoble INP Pagora, l’Idep, Imprim’Luxe, Imprim’Vert et l’Uniic ont reçu sur le stand La Frenchprint de nombreux visiteurs très intéressés. Qu’il s’agisse d’imprimeurs à la recherche de solutions environnementales, d’agences de communication soucieuses de répondre aux demandes croissantes de leurs clients pour relocaliser leur production, d’étudiants à la recherche d’un cursus de formation, de donneurs d’ordres à la recherche d’imprimeurs détenteurs d’un label d’excellence ou encore de professionnels souhaitant des renseignements sur la formation, tous ont trouvé les réponses à leurs questions et ont apprécié les efforts réalisés pour valoriser notre profession. Gageons que La Frenchprint, qui fédérera encore plus d’acteurs les 31 mai, 1 et 2 juin prochains lors du salon Graphitec, attirera aussi plus de public.

Le stand collaboratif « La Frenchprint » a été l’occasion d’échanges nourris et privilégiés.

Pascal Bovéro (UNIIC) et Olivier Veraeghe (ID-Act) traitaient durant C!Print de la thématique suivante : « Comment changer son modèle de production, se diversifier, marketer une nouvelle offre ? » et insistaient particulièrement sur l’intégration des technologies numériques d’impression…

« Les grands donneurs d’ordre internationaux veillent sur leur identité et certifient leur couleur », une table ronde menée par Pierre Ballet (Imprim’Luxe) et George Eric-Royer (X-Rite, Pantone).

Symbole de l’insistance de cette édition de C!Print à rapprocher les mondes, il était notamment question de faire un point sur les relations entre imprimeurs et agences de design, en compagnie de Christophe Paymal (PAYMAL NETWORK), Gérard Caron (Designer), Christophe Chaptal de Chanteloup (directeur de la publication DESIGNFAX) et Benoît Higel (fondateur de l’agence de design BYBENOIT).

C!Print 2017, sur la lancée d’une dynamique installée depuis 2013, a fait de sa 5ème édition un nouveau succès.

Paul Piette, Directeur de l’antenne Imprimabilité du Centre Technique du Papier (CTP, Douai) animait une table ronde dédiée aux liens entre papier augmenté et marketing.

Signature d’une nouvelle Convention Nationale d’Objectifs pour le Labeur et la Flexo

L’UNIIC est la seule organisation professionnelle représentant le labeur reconnue par la CNAM. Elle vient donc à ce titre de signer une nouvelle Convention Nationale d’Objectifs (CNO) de branche. Applicable depuis novembre 2016 elle permet à l’ensemble de nos TPE et PME de bénéficier, à nouveau, d’aides substantielles relatives à leurs projets en matière de santé et de sécurité au travail.

Une CNO transversale vient compléter la première CNO signée, cette CNO est dédiée aux problèmes de TMS (troubles musculo-squelettiques). Également porteuse d’aides, mais qui ne s’appliqueront qu’à la prévention des TMS, elle concerne comme la première les TPE/PME adhérentes ou non à l’UNIIC.

Voici de bonnes nouvelles encourageantes pour cette fin d’année 2016 !

Venez découvrir les modalités d’application de ces deux CNO en vous inscrivant à la réunion qui se tiendra à l’UNIIC au 68 Boulevard Saint-Marcel, Paris 5éme, le MARDI 17 JANVIER 2017 à 14H30

Les représentants de la CNAM seront là pour répondre à toutes vos questions et développeront tous les aspects de ces deux CNO avec à la clé des montants d’aides pouvant atteindre 70 % du montant d’un projet.

Enfin, comme les années précédentes, l’IDICG vous présentera ses solutions de diagnostic et d’accompagnements pour vous aider dans le montage de vos projets.

Pour tout renseignement : chantal.richardeau@uniic.org

Congrès Mondial de l’Imprimerie : le contenu des conférences en ligne

Pour le congrès mondial de l’imprimerie, le WPCF 2016, la Corée du Sud et la Korean Printers Association à la hauteur de leur réputation !

Les délégations des 30 pays représentés qui avaient fait le déplacement n’ont pas été déçues : de la cérémonie d’ouverture aux conférences qui ont rassemblé plus de 200 auditeurs, en passant par le salon Kintex temple du numérique, jusqu’aux visites du Centre Samsung, de la Cité du Livre et de l’imprimerie Neo Printech, tout était millimétré. Toutes ces rencontres furent autant d’occasions d’échanges internationaux et de confrontations d’idées fructueuses.

Un accueil chaleureux et une organisation parfaite ont permis à nos homologues de KPA de prouver, s’il en était besoin, que la Corée du Sud  avait les moyens de réussir les Jeux Olympiques d’Hiver en 2018.

Découvrez les contenus des conférences du WPCF 2016 en téléchargeant les présentations en CLIQUANT ICI.

Participez au Direct Mail Seminar à Barcelone

VOUS ÊTES PROFESSIONNEL DU MARKETING DIRECT OU ÊTES INTERESSE PAR CE SECTEUR : PARTICIPEZ AU DIRECT MAIL SEMINAR AVEC INTERGRAF, L’UNIIC ET LE SNCD

INTERGRAF (European Federation for Print and Digital Communication) organise le Séminaire du Marketing Direct les 3 et 4 novembre prochains à Barcelone.

L’UNIIC a décidé de permettre à ceux de ses adhérents qui seraient intéressés de profiter de conditions optimales pour ce déplacement :

  1. Remise de 300 € sur le prix du séminaire (390 € HT au lieu de 690 € pour les non-adhérents).
  2. Mise en place d’un forfait optionnel comprenant : vols A/R, transferts, visites,  hébergement, restauration.
  3. Traduction simultanée assurée à partir de 10 inscrits.

Dans le cadre de notre recherche de convergences entre les acteurs de la filière nous sommes heureux de proposer également cette offre aux adhérents du SNCD (Syndicat National de la Communication Directe, de la data à la logistique).

Si vous êtes intéressé merci de retourner votre bulletin d’inscription à l’UNIIC (par mail à contact@uniic.org ou par courrier postal au 68, boulevard Saint-Marcel – 75005 PARIS)  : nous nous chargerons  de votre enregistrement au tarif adéquat et vous recevrez ensuite une facture avec TVA récupérable directement d’INTERGRAF pour le séminaire.

Si vous optez pour le forfait optionnel veuillez joindre votre acompte pour réservation à l’ordre des Voyages Joubert.

NOTE IMPORTANTE : Inscription prise en compte au titre de la contribution à la Formation Professionnelle Continue (à condition de relever du champ conventionnel des imprimeries de labeur et des industries graphiques). Pour toute précision pratique, contactez le service formation UNIIC au 01 44 08 64 46 ou votre chargé de mission territorial AGEFOS-CGM.

ATTENTION : places et tarifs limités, inscription impérativement avant le mercredi 12 octobre.

 

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Grand succès pour le Congrès imaginé par l’UNIIC

C’est dans une salle comble des salons de la Maison de l’Amérique Latine à Paris que le Congrès « Voix d’experts, voies d’avenir : vers une reconquête graphique » s’est déroulé le 23 septembre dernier, devant un parterre de professionnels de la filière conviés par l’UNIIC.

Balayant avec passion des thématiques tendancielles, technologiques, marchés, stratégiques ou financières, la journée fut à ce point riche qu’elle fera bientôt l’objet d’une restitution largement développée, que nous nous chargerons bien entendu de relayer (et dont nous vous livrons ci-dessous un avant-goût en images). Nous tenions toutefois dans un premier temps à remercier nos organisateurs associés, l’ensemble de nos sponsors et partenaires et, bien entendu, tous les participants, pour avoir activement contribué à tel succès.

Nous espérons ainsi faire de ce Congrès un rendez-vous annuel incontournable du paysage professionnel et vous disons à l’année prochaine…

 

Pour Christine Kerdellant (au centre), Directrice des Rédactions de l’Usine Nouvelle et Grand Témoin de la journée, « La relocalisation de la production pour de petites séries s’observe dans différents secteurs » et n’est pas propre aux marchés graphiques.

 

« La révolution numérique est un phénomène macro-économique qui embarque notamment les objets connectés. Les industries graphiques doivent suivre cette mutation et après des années difficiles, elles sont en train de s’adapter » affirme Philippe Fiol, PDG de Komori France et Président du SIPG, au cours d’une table ronde post-Drupa animée par Yvon Guémard, rédacteur en chef de « Caractère ».

 

« A peu près tous les quinze ans, les cartes sont redistribuées : aux jeunes aujourd’hui de prendre des initiatives » estime Jean-Paul Maury (au centre), à la tête du groupe éponyme, au cours d’un entretien mené par Xavier Dordor, Directeur général de CB médias/CB News.

 

Pour Françoise Carré (Chargée d’étude ACSEL Chez la Banque de France), qui présentait en avant-première une étude sur la santé financière du secteur au travers des principaux ratios financiers de la branche, le secteur est bel et bien en « voie de convalescence » et « s’apprête à renaître ».

 

Gilles Maman (Directeur marketing d’ABN AMRO Commercial Finance, à droite) et Pierre Jourdain (Directeur Général de SOMUDIMEC, à gauche) présentaient en avant-première UNIICREANCES, une solution de financement dédiée au secteur.

 

Pour Xavier Romatet, Directeur Général de Condé Nast, le papier « crée l’influence » : « Si demain j’arrête Vogue version papier, je ne fais plus aucun revenu avec cette marque. Le digital étend l’influence mais ne la génère pas ».

 

Pour Christophe Camacho (éditions Odile Jacob), qui s’’exprimait durant la table-ronde dédiée à la Frenchprint, imprimer en France est une affaire de cohérence : « Partir à l’étranger et faire 800 kilomètres pour deux euros sur un fichier Excel, sans se soucier du bilan carbone, ce n’est pas cohérent. Les coûts cachés sont tels que ces deux euros n’ont en réalité plus aucune valeur ».

 

« Nous ne poussons plus les imprimeurs à se spécialiser, nous les poussons à faire le contraire : se diversifier, faire de tout » étayait André Dion, Directeur Général de l’Institut des Communications Graphiques et de l’Imprimabilité du Québec (ICI Montréal).

 

Jean-Marc Lebreton, expert-Formateur filière éditoriale, restituait de l’étude « Relocalisation des livres complexes en France » réalisée pour l’UNIIC sous l’égide de l’IDEP. Une initiative qu’il justifie sans mal : « Il s’agit là à la fois d’une niche très emblématique et d’un des rares marchés en progression en France en 2015 ».

 

Jacques Chirat, Président de l’UNIIC et Nadine Le Guilly (Banque de France) ont officialisé la signature de la convention Géode, outil pour une expertise financière sur mesure.

 

 

 

La propagande électorale papier une nouvelle fois attaquée

AVEC L’AUTOMNE LE RETOUR DES MARRONNIERS !

C’est reparti : le PLF (Projet de loi de Finances) 2017 s’attaque à nouveau à la propagande électorale ! Et ce avec deux arguments « imparables » pour justifier ce syndrome  « maniaco-numérique » :

  • les économies qui seraient générées par le passage au tout numérique : contrairement à nos énarques, nous ne parlerons pas de « dématérialisation » chacun sachant au contraire que, si le projet voit le jour, savoir pour qui voter nécessitera d’être équipé de beaucoup de matériel dont ma mère, qui vient d’avoir 94 ans et n’a jamais raté une élection, songe à s’équiper : internet, ordinateur, écran connecté… Les économies s’il y en a, dont le détail n’est évidemment pas communiqué, seront donc en  grande partie à la charge des ménages. Les chiffres annoncés donnent en apparence une économie de 1,80€ par électeur et par élection : la France est-elle si pauvre pour remettre en cause l’accès à la démocratie pour tous pour cette somme dérisoire ? Non, bien sûr ! A-t-il été tenu compte des emplois et de la santé des entreprises de la filière ? Non bien sûr !
  • Aussi est-il nécessaire de ressortir en plus le bon vieil argument écolo, en faisant fi de toutes les études environnementales (nous ne vous ferons pas l’injure de vous les diffuser à nouveau !) qui prouvent que l’utilisation du papier raisonnée comme elle l’est en France et son recyclage contribuent au bon développement des forêts. Mais qu’en est-il de tous les serveurs nécessaires au traitement des milliers de pages qui vont transiter par les tuyaux du big data ?  De la destinée de tous les composants et autres métaux lourds des appareils en fin de vie ? Personne ne le sait vraiment c’est pourquoi nous ne pouvons que répéter ici « tout ce qui est virtuel n’est pas vertueux »…

Rassurez-vous nous ne sommes pas tombés dans un anti-numérisme primaire mais trop c’est trop !

C’est pourquoi, avec le MIP (Mouvement de l’Intersecteur Papier-Carton) et FEDEREC (Fédération des Entreprises du Recyclage) avec qui nous faisons cause commune et avec l’aide et le soutien du député Serge Bardy, rapporteur du PLF 2017 pour le Développement Durable, nous repartons au combat. Mais nous avons aussi besoin de vous tous, adhérents ou non-adhérents : comme en 2015 vous pouvez télécharger une lettre type afin d’interpeller le député de votre circonscription.

Nous avions alors gagné la bataille, nous comptons sur votre mobilisation pour gagner la guerre !

Consultez l’article 52 du PLF 2017 en cliquant ici : Projet de loi de finances 2017