Print’Story – Episode 19

Antoine avait au moins obtenu l’accord des DP et DS (même si, croyait-il, il aurait pu s’en passer) pour installer un système de vidéo surveillance sur les parkings de l’usine, car il déplorait des vols et du vandalisme suite à l’intrusion de personnes étrangères à l’entreprise.

Il envisageait aussi de l’étendre à l’intérieur des ateliers mais pour l’instant les représentants du personnel étaient plutôt réticents.

Tous les devis des entreprises qu’il avait consultées  mentionnaient l’obligation d’une déclaration, voire d’une demande d’autorisation à la CNIL.

Il s’était déjà posé la question de savoir s’il aurait dû déclarer de la même manière son logiciel de GPAO dans lequel figure les noms de ses salariés et qui est en lien avec son système de badgeage  ainsi que son logiciel de paie et RH,  qui contient leurs données personnelles (adresse, date de naissance, situation familiale, qualifications, salaire…).

Mais au fait :

Quelles sont les règles et lois à respecter avant l’installation d’une vidéo surveillance ?

Faut-il consulter les représentants du personnel ?

Qu’en est-il pour les logiciels de gestion des temps et des présences ?

À qui déclarer et quels sont les risques en cas d’oubli ?

Lire l’article de l’UNIIC
Réponses élaborées par Morgane SCHLAUDER, Juriste en Droit Social à l’UNIIC – morgane.schlauder@uniic.org

 

Grand succès pour la Formation IDICG/SNCD : Fondamentaux et mise en œuvre du nouveau règlement européen sur les données personnelles (GDPR)

Grâce à l’UNIIC et au SNCD vous êtes nombreux à avoir pris conscience de l’importance du sujet et nous nous en félicitons.

Mais attention : les sessions du 28 septembre, 21 novembre et 5 décembre sont complètes.

Quelques places sont encore disponibles pour la session du jeudi 11 janvier : pour vous inscrire, merci de nous retourner ce bulletin d’inscription.

Print’Story – Episode 18

Cette histoire de pause cigarette avait fait beaucoup plus de remous qu’il ne l’avait imaginé : il cherchait une solution mais entre les salariés en poste qui ne prenaient pas leur pause, ceux en journée qui n’y avaient pas droit, les non-fumeurs, les gros fumeurs, les moyens fumeurs, c’était un casse-tête !

Plusieurs réunions avec les représentants du personnel avaient déjà eu lieu et il avait prévenu qu’il envisageait de décompter les temps de pause du temps de travail en obligeant les salariés à badger lorsqu’ils quittaient leur poste de travail. Il avait aussi évoqué la prise obligatoire de leur pause pour les salariés postés ce qui rallongerait les journées d’autant… Personne ne comprenait que pour un individu n’ayant pas respecté le règlement, tout le monde doive être “puni”, d’autant que ça ne résoudrait pas le problème de fond du respect des consignes…

Les échanges avaient été vifs et le DS lui avait laissé entendre que dans ces conditions, tous demanderaient le paiement rétroactif de ce qu’ils considéraient comme des HS, à savoir les vingt minutes de pause que personnes n’avaient jamais prises car reportées en fin de service !

Antoine se demandait s’il n’était pas allé trop loin et face à ce conflit larvé se décida à soumettre son cas à l’UNIIC.

Mais au fait :

Dans quels cas l’employeur est-il tenu d’accorder une pause ?

Selon quelles modalités ?

Le report en fin de poste est-il autorisé ?

Quid de la rémunération ?

Est-il possible d’éviter les arrêts de production tout en restant dans la légalité ?

Lire la réponse de l’UNIIC
Réponses élaborées par Morgane SCHLAUDER, Juriste en Droit Social à l’UNIIC – morgane.schlauder@uniic.org

Dématérialisation des factures : Le ridicule ne tue pas

Si vous avez sacrifié aux recommandations d’EDF, vous êtes passé à côté de cette preuve de bon sens de notre distributeur d’énergie préféré :

Au recto de l’enveloppe (pour celles et ceux qui ont encore la chance de la recevoir) le laconique message : Stop au papier !

Et au verso de la même enveloppe les avantages (supposés) de la facture électronique parmi lesquels: imprimez vos factures à tout moment !!

Tout cela serait risible si ce n’était pas triste et surtout si cela ne démontrait pas une nouvelle fois que les coûts d’impression sont allègrement reportés vers les utilisateurs finaux que nous sommes tous sans pour autant en retrouver le bénéfice dans les frais fixes d’abonnement et bien sûr sans aucun gain environnemental.

“Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage” comme on dit chez Culture Papier

 

C’était mieux avant…

Certes les élections sénatoriales qui se dérouleront ce dimanche 24 septembre ne feront pas les choux gras des imprimeurs.

Mais à l’heure où l’UNIIC se bat pour sauver la propagande électorale, on ne peut oublier que, depuis des décennies, les périodes d’élections étaient attendues par la profession, au point qu’elles pouvaient parfois justifier et nécessiter de nouveaux investissements.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais nous avons trouvé pour l’époque l’argumentaire commercial de ce fabricant de plieuses fort à propos !

C’était en 1936,  les plieuses collaient et rognaient déjà et déjà la guerre commerciale faisait rage, obligeant les fournisseurs à faire de la publicité mais aussi à proposer des offres percutantes…

Une précision importante qui figure sur cette publicité :  le moteur est compris !

 

C’était mieux avant…

En 1901 les publicités pour le matériel d’imprimerie et notamment les presses, étaient nombreuses dans le Bulletin Officiel des Maîtres Imprimeurs de France.

Nous en avons retrouvées de savoureuses et notamment celle de la Monocylette (ne pas confondre avec motocyclette même si la similitude n’est sans doute pas fortuite car dans beaucoup d’imprimeries elle était appelée monocyclette…) : construite par les établissements Édouard Lambert*, elle n’offrait, comme vous pouvez le lire, que des avantages… et avait déjà à l’époque réglé le problème qui taraude nos penseurs et philosophes actuels qui songent à créer un genre « neutre »…

* Édouard Lambert, né en 1859,  était ingénieur des Arts et Manufactures de l’École Centrale à Paris. Inventeur prolixe, il fonda les établissements éponymes et fut à l’origine de nombreux brevets qui révolutionnèrent l’impression, dont le mouvement du marbre par translation. Décédé en 1933, il créa un grand nombre de modèles tels que la Monelby, la Super Elby Bébé, l’Elby Bloc… De conception et de fabrication entièrement françaises elles étaient les plus vendues en France à cette époque jusqu’à ce que la guerre ne vienne rebattre les cartes…

 

Formez & informez vos collaborateurs à la sécurité

INSCRIVEZ VOS COLLABORATEURS !

Chaque salarié est acteur de sa propre santé et de sa sécurité, il ne doit pas interférer dans celles de ses collègues.

Le chef d’entreprise est garant de la santé physique et mentale de ses salariés et des règles d’hygiène et de sécurité dans sa propre entreprise.

Pour ce faire, l’IDICG favorise certaines formations inscrites dans le cadre des actions prioritaires de branche, qui feront l’objet d’une prise en charge non imputable sur les plans de formation des PME, à savoir :

Formations inter-entreprises PARIS, téléchargez les bulletins d’inscription :

5 et 6 octobre 2017 – BREVET SST

10 octobre 2017 – GESTES & POSTURES

A votre demande, ces formations peuvent être réalisées en intra.

Print’Story – Episode 17

Deux semaines…  Antoine avait réussi à prendre deux semaines de vraies vacances sans être pendu au téléphone ni obnubilé par ses mails. Il avait vraiment bien décompressé et son épouse avait beaucoup apprécié ces moments rares. Du coup, elle lui avait fait promettre de prendre une semaine en fin d’année, d’autant qu’elle aurait alors accouché.

Avec le recul, il se disait qu’il n’avait pas jusque-là assez fait confiance à ses proches collaborateurs alors qu’ils s’étaient bien débrouillés pendant son absence. Hervé notamment, son chef de fabrication, avait bien pris les choses en main aidé par Cathy et Serge. Le trio s’entendait bien et Antoine se promit de leur exprimer sa satisfaction par une petite prime. Et de réfléchir sérieusement à la demande d’Hervé qui lui avait demandé une formation en management lors de son entretien professionnel.

Il ne maîtrisait pas bien les arcanes de la formation mais il savait que l’UNIIC avait, au travers de l’IDICG, des spécialistes dans ce domaine et que des stages étaient régulièrement organisés, aussi allait-il les contacter et leur demander conseil.

 

Mais au fait :

Qui cotise, combien et pourquoi ?

Comment procéder pour faire prendre en charge la formation des salariés ?

Quelles sont les conditions à remplir ?

Les temps d’absence des salariés peuvent-ils être pris en compte ?

Est-il possible d’organiser des formations en interne ?

Comment sélectionner un organisme fiable ?

Lire la réponse de l’UNIIC
Réponses élaborées par Chantal RICHARDEAU, Responsable HSE à l’UNIIC, 
chantal.richardeau@uniic.org

Circular Challenge – Un concours d’innovation au service de l’économie circulaire

L’UNIIC est partenaire du « Circular Challenge », un concours d’innovation lancé par Ecofolio au service de l’économie circulaire. L’objectif ? Identifier et accélérer les pépites qui sauront révolutionner la filière papier, de l’association à la PME, du prototype au produit commercialisé. Deux Grand prix Accélérateurs seront décernés pour la catégorie PAPIER et la catégorie EMBALLAGE.

A gagner :

UNE VISIBILITÉ ACCRUE
Pour chaque finaliste, grâce à un dispositif de communication important et des partenaires institutionnels reconnus

L’ENRICHISSEMENT DU PROJET
Pour chaque finaliste, grâce à un accès immédiat à des experts, investisseurs et clients réunis lors d’un « bootcamp » dédié

UNE DOTATION FINANCIÈRE
Pour les deux lauréats, afin d’assurer la croissance du projet (40k chacun)

UN ACCÈS AU MARCHÉ ACCÉLÉRÉ
Pour les deux lauréats, grâce aux réseaux opérationnels de l’éco-organisme et de ses partenaires offrant des opportunités commerciales et industrielles (5 rendez-vous avec décideurs clés à choisir parmi une liste)

 

Pour accéder à la plateforme de dépôt des candidatures : http://www.circular-challenge.com/ 

Les candidatures devront être déposées entre le 7 septembre et le 6 octobre prochains.

Vous êtes adhérent de l’UNIIC et vous voulez vous donner toutes les chances ? N’hésitez pas à solliciter un accompagnement personnalisé auprès de notre service environnement.

Etude Banque de France ACSEL/UNIIC – “Le secteur n’a pas terminé sa mutation”

 

AVANT-PROPOS

La mise en garde de Pascal Bovéro, Délégué général de l’UNIIC

L’étude UNIIC/Acsel Banque de France participe d’une volonté de l’UNIIC d’offrir à ses membres un diagnostic financier général, adossé à des ratios-types dont l’analyse permet de redéfinir le regard que tous les acteurs associés au développement des industries graphiques se doivent d’avoir, pour qualifier et évaluer un secteur industriel aux caractéristiques complexes. C’est pour tendre vers cet objectif que l’UNIIC a souhaité observer, comprendre et interpréter en disposant d’un référentiel métier.

Observer

Le diagnostic financier hors contexte n’a qu’une valeur relative, c’est pourquoi il nous faut disposer de référentiels de positionnement pour éclairer les entreprises mais aussi les préteurs… L’étude annuelle qui comporte plusieurs focus régionaux participe de cette approche.

Comprendre et interpréter

Tout diagnostic, a fortiori financier portant sur un secteur ou une filière, est avant tout un art d’interprétation. Cet art s’adosse dans le cas présent à l’information comptable qui forme le matériau de base du diagnostic. Comprendre et interpréter suppose de retraiter l’information comptable et construire des représentations pertinentes.

Les grilles d’analyse

Comme tous les outils d’observation, les grilles d’analyse et surtout les ratios et indicateurs significatifs doivent être utilisés avec discernement. Discernement car un ratio n’est représentatif que dans la durée surtout pour les ratios de rotation, de même pour les ratios de structure qui sont ici détaillés dans l’étude Acsel, les témoins lumineux que sont ces ratios ne peuvent s’interpréter qu’en fonction des contraintes technico-financières liées à la nature des activités des entreprises et des plan stratégiques d’investissement de celles-ci, qui relèvent de leur souveraineté. C’est aussi pourquoi, il serait inefficace voire dangereux de se focaliser sur une référence standardisée. Ainsi pendant plusieurs années, le secteur graphique frappé d’une part par la décroissance structurelle amorcée au début des années 2000 puis par la crise financière de 2008 a été évalué selon une conception patrimoniale. Centrée sur la seule solvabilité et la liquidité, l’analyse des établissements financiers était appréciée  au travers de la capacité de l’entreprise à couvrir ses engagements à court terme. Les analyses qui prévalent aujourd’hui ont progressivement (mais insuffisamment) rompu avec cette logique et privilégie l’aptitude de toute imprimerie à financer ses emplois stables par des ressources stables. L’ensemble des paramètres que nous valorisons dans l’étude n’a donc de sens qu’adossé à un diagnostic stratégique des entreprises pour bien passer d’une logique comptable statique à une logique économique et financière dynamique.


 

« Le bilan de santé du secteur graphique » : c’est ce que nous promettait de détailler l’actualisation des principaux ratios financiers de la branche, présentée par Françoise Carré, chargée d’étude économique pour la Banque de France…

Présentant la particularité d’un triple focus régional Auvergne Rhône-Alpes, Bourgogne & Franche Comté, Provence Alpes Côte d’Azur, cette remise à jour de référents professionnels statistiques et financiers, symbolise le regard lucide que nous nous devons d’avoir sur nos métiers et ses principaux équilibres économiques. « Dès septembre, nous travaillerons également sur des champs connexes, étiquettes adhésives et cartonnage notamment » précise Pascal Bovéro, dans une volonté d’étendre le spectre d’analyse, de l’imprimerie de Labeur aux industries de la transformation. L’objectif : dresser un panorama économique et financier aussi complet et fiable que possible, de sorte à éclairer les dossiers des entreprises au mieux et au plus juste, auprès des établissements financiers… « Plusieurs hypothèses avaient été émises lorsque nous avons réactualisé cette enquête sectorielle : soit le rebond, soit la stagnation, soit le reflux. Or, en fonction des ratios, nous n’obtenons pas les mêmes tendances » prévient Françoise Carré, qui laisse déjà entendre qu’il n’est pas question ici de décrire un élan univoque, mais bien de décrypter les variations et en donner une ou des lectures.

Françoise Carré, chargée d’étude économique pour la Banque de France.

 

 

Volet panoramique

Déployé sur le champ de l’imprimerie de Labeur (1812Z) et du prépresse (1813Z), ce premier volet comparatif met donc en perspective les tendances observées au sein des industries graphiques d’une part et de l’industrie en général d’autre part. Premier constat : si sur la période 2011/2016, on déplore sans surprise une diminution du nombre d’entreprises (- 7,7 % sur la période considérée pour le Labeur, – 0,7 % pour le prépresse, contre + 0,6 % pour l’industrie), les mêmes tendances s’en trouvent globalement reproduites au sein des trois bassins étudiés, qui affichent pour le segment Labeur – 7,4 % en Rhône-Alpes, – 7,9 % en Bourgogne et – 3,9 % en PACA. C’est en termes de tailles d’entreprises que des différences notables commencent à poindre : « On a des entités sensiblement plus petites en PACA, où la proportion de microentreprises de moins de 9 salariés atteint 86,3 %, contre 78,2 % en Rhône-Alpes et 65,1 % en Bourgogne » précise Françoise Carré. Des écarts pour partie liés selon elle aux spécificités historiques desdits territoires, la Bourgogne étant notamment connue et reconnue pour ses vins et ses spiritueux, se dotant ainsi logiquement des moyens industriels adéquats pour produire les étiquettes adhésives associées… Mais on constate également que les entreprises en PACA sont globalement décrites comme « plus récentes et plus agiles », au point de sembler résister un peu mieux puisque la diminution du nombre d’entreprises sur la période étudiée y a été plus faible qu’au niveau national (3,9 % versus 7,7 %). Parmi les particularités plus ou moins « locales » mises en évidence par l’étude, notons ce que Françoise Carré qualifie de « coup de jeune » en Bourgogne, où l’âge moyen des dirigeants se révèle sensiblement moins élevé. « Nous y observons que presque la moitié des dirigeants a moins de 50 ans » souligne-t-elle en effet, voyant là les probables effets collatéraux d’une vague de cessions/transmissions plus importante qu’ailleurs. L’occasion également de noter que seulement 17 % des gérants d’entreprises sont des femmes (30,7 % en cogérance), soit une proportion relativement faible mais nouvellement mesurée, dont il sera intéressant de voir si elle évolue à l’avenir vers un rapport plus équilibré…

 

On note, en outre, sans que ce chiffre soit alarmant, que 2016 a enregistré une nouvelle recrudescence (accidentelle ?) de défaillances : on en dénombre exactement 109 contre 85 en 2015. « Cela représente 2,4 % de la population des entreprises d’imprimerie de Labeur, 1,9 % en prépresse pour 1,8 % dans l’industrie en général » détaille Françoise Carré. Il s’agit en l’occurrence toujours du même profil-type : des entreprises qui avaient plus de 12 ans, de petite taille (70 % de moins de 10 salariés) et qui étaient « historiquement implantées »… Une vulnérabilité que l’on ne retrouve pas chez les entreprises plus récentes, plus agiles et innovantes, visiblement mieux insérées dans la réalité du marché en 2017. Un constat qui, selon Pascal Bovéro, « va à l’encontre de ce que l’on observe dans le reste de l’industrie où les start-ups ont une durée de vie moyenne de 3 ans »… D’où l’absolue nécessité de travailler à la recapitalisation de cette famille d’entreprises, potentiellement porteuses, sans les amalgamer aux start-ups susmentionnées, factuellement plus fragiles. Autre tendance : « Le secteur de l’imprimerie est sujet aux restructurations, bien davantage que dans l’activité prépresse, et autant que dans l’industrie. Ces regroupements vont nécessairement contribuer à la consolidation du secteur et seront bénéfiques à l’activité. C’est un axe de progrès : il vaut mieux travailler à ces regroupements que d’enregistrer des défaillances ».

Volet économico-financier (entreprises avec bilan cotées par la Banque de France avec un seuil de CA supérieur à 750 000 €)

Analyse économique

Pour Françoise Carré, difficile de ne pas noter que « si les entreprises de 50 à 249 salariés sont relativement peu nombreuses, leur poids économique représente plus des 2/3 de l’activité globale ». Elle ajoute : « Le chiffre d’affaires est constitué aux 2/3 de production de biens, 3,6 % de ventes de marchandises et 26,4 % de prestations de services (papier fourni notamment) ». Rien de surprenant a priori, jusqu’à cette relative contrariété : « On observe une baisse d’activité notable entre 2014 et 2015 (- 1,6 points) et une baisse encore plus importante de la valeur ajoutée (- 2,4 %) ». Un phénomène qui se décline quasiment tel quel au sein des bassins régionaux étudiés et qui vient entraver les espoirs d’une reprise, émis quelques mois plus tôt. Le taux de marge brute, lui, bien que toujours supérieur à celui de l’industrie, enregistre une baisse en 2015 (- 0,4 points) après un rebond en 2014 finalement resté sans suite… Françoise Carré note toutefois que « Le résultat net sur chiffre d’affaires se maintient au même niveau qu’en 2014, du fait de la baisse d’activité, ce qui se traduit par une stabilisation de l’investissement » bien que celui-ci s’avère dans le détail extrêmement concentré. Enfin, Françoise Carré souligne que « Le nombre d’entreprises bénéficiaires est en amélioration », ce qui amène heureusement à tempérer les déceptions nées de la non-continuité des dynamiques positives enregistrées pour l’année 2014 et présentées en cette même-occasion lors du précédent Congrès.

Analyse financière

« Un quart des entreprises possède des fonds propres inférieurs à 24 % et un quart se situe au-delà de 56 % (27 % et 60 %  pour l’industrie) » ce qui traduit pour Françoise Carré la réalité d’une sous-capitalisation d’une part significative des entreprises de l’imprimerie de Labeur. « Cependant, la capacité de remboursement des imprimeurs et des entreprises de prépresse est globalement meilleure que dans l’Industrie » notre Françoise Carré, qui précise que « plus de 60 % des entreprises 1812Z et 65 % des entreprises 1813Z se situent dans la tranche la plus basse des délais de remboursement, à savoir moins de 3 ans et demi ».

 

 

La cotation Banque de France

Deux tiers des entreprises 1812Z sont cotées favorablement, voire se sont vues attribuer la cotation d’excellence. Entre 2011 et 2015, le nombre d’entreprises positivement cotées s’est ainsi nettement renforcé même si parallèlement, le nombre d’entreprises vulnérables a également légèrement augmenté… « Sur 200 entreprises qui avaient une trésorerie nette inférieure au premier quartile, presque 18 % sont en difficulté » précise en effet Françoise Carré. Une réalité que l’on retrouve plus ou moins à l’échelle plus locale puisqu’en Rhône Alpes et en Bourgogne/Franche Comté, on constate effectivement à la fois une amélioration de la cotation des entreprises les plus solides, ainsi qu’une dégradation par le bas, créant une situation de grand écart où les extrêmes s’accentuent. Il n’y a qu’en PACA que la dégradation est générale, passant de 17,2 % d’entreprises vulnérables en 2011 (dont 2,5 % très vulnérables) à 31,7 % en 2015 (dont 8,5 % très vulnérables).

Des contrastes qui ne doivent cependant pas faire perdre de vue la réalité d’un renforcement global, malgré des disparités évidentes en fonction de la façon dont les entreprises sont à ce jour structurées et conduites sur le plan stratégique, dans un contexte de mutation des marchés qui n’est visiblement pas achevée…