Print’Story – Episode 59

Antoine et Serge sont ravis de se retrouver en chair et en os. Antoine était en voyage en Chine la semaine dernière et les échanges par Wechat n’étaient pas des plus simples. Après avoir partagé quelques anecdotes sur son incapacité à manger avec des baguettes et quelques souvenirs de l’atterrissage sportif du vol retour, Antoine demande à Serge des nouvelles de l’atelier et plus particulièrement du poste de massicotier, conducteur de plieuse.

Avons-nous des candidats ?

En fait, Antoine cherche depuis un moment maintenant un candidat pour conduire le massicot et la plieuse et on ne peut pas dire qu’il y ait foule… D’autant qu’il n’est franchement pas sûr de trouver quelqu’un d’aussi efficace qu’Éric, le jeune intérimaire qui était là le mois dernier.

Ça tombe bien Serge lui apprend qu’Éric est en train de passer un double CQP de massicotier et de conducteur de plieuse.

Voilà qui serait parfait, il pourrait postuler au poste à pourvoir. Mais si Antoine se félicite qu’on ait enfin trouvé un candidat pour le poste, il se demande ce qu’il peut en attendre…

Mais au fait :

Qu’est-ce qu’un CQP ?
Qu’est-ce qu’un bloc de compétences ?
Combien de CQP différents existe-t-il ?
Qui est concerné ?
Où se renseigner ?
Faut-il suivre une formation ?
Quelle reconnaissance pour son titulaire ?

Lire la réponse de l’UNIIC

Réponses élaborées par Nadège Ravier, en charge des CQP et Richard Navez, responsable du service Emploi, Formation & compétences de l’UNIIC – richard.navez@uniic.org

Vidéo – De l’IA à la RSE, quelle place pour l’Humain ?

Alors que l’IA pose de légitimes questions relatives à la transformation de l’entreprise et ses conséquences sur l’organisation du travail, la dimension RSE des débats n’a pas été oubliée, lors du Congrès porté par l’UNIIC…

Avec Emmanuel Fabrègue (Groupe Fabrègue), Matthieu Prevost (Responsable Environnement pour l’UNIIC et animateur national de la marque Imprim’Vert), Dominique Burnel (Expert RSE) et Valérie Bobin Ciekala (IDEP, Directrice des Opérations et du développement de la RSE sectorielle)…

Print’Story – Episode 58

Antoine a reçu une mise en garde de son prestataire chargé de la collecte de ses déchets industriels : “Attention, la première fois qu’il y aura une erreur, nous vous le stipulerons mais en cas de récidive, nous serons dans l’obligation de décoter la totalité de votre benne”.
Si Antoine ne se met pas à l’abri des erreurs de tri, la facture risque d’être salée. Il fait donc le tour de son entreprise et franchement, ça laisse à désirer… D’ailleurs, André le conducteur offset a été honnête avec lui : “La zone déchet est à l’autre bout de l’atelier… Je ne vais pas faire 30km dans la journée pour porter mes pots d’encres vides…”
Antoine ne s’en sort plus. Sa gestion des déchets est devenue une vraie usine à gaz qui lui coûte chère – trop chère lui semble-t-il. Il va tout falloir remettre à plat.
Plein de bonne volonté, Antoine décide de prendre le problème à bras le corps. Mais comment y voir clair à la fois dans l’organisation et dans ses factures tout en étant conforme d’un point de vue réglementaire ? Antoine a besoin d’un coup de main du service environnement de l’UNIIC :

Mais au fait :

Quels sont les types de déchets ?
Qu’est-ce que la responsabilité élargie du producteur (REP) ?
Quelles mesures de traçabilité mettre en place ?
Comment organiser le tri des déchets dans l’entreprise ?
Comment choisir son fournisseur pour le traitement de ses déchets ?
Comment optimiser les coûts que représente la gestion de ses déchets ?

Lire la réponse de l’UNIIC

Réponses élaborées par Matthieu Prevost, Responsable Environnement pour l’UNIIC – matthieu.prevost@uniic.org 

Print’Ethic – Un label RSE dédié au secteur !

Lles Industries Graphiques disposent désormais d’un label RSE dédié – Print’Ethic – initié par l’UNIIC, géré par l’IDEP et élaboré avec l’appui de l’AFNOR.
Entretien avec Valérie Bobin Ciekala (IDEP), Directrice des Opérations et du développement de la RSE sectorielle, pour mieux comprendre les ressorts, opportunités et enjeux d’une démarche de temps long, qui se veut plus souple et accessible que nombre de labels déjà existants dans ce domaine…

Une enquête, lancée l’année dernière sous forme de questionnaire, devait servir à élaborer une stratégie RSE sectorielle…

Le questionnaire a permis un retour à la fois des imprimeurs, des représentants des salariés et des parties prenantes externes (clients, écoles, fournisseurs, ONG, pouvoirs publics…) sur une question simple : sur quels sujets le secteur doit-il prioritairement travailler ? Cela nous a permis de voir quels enjeux apparaissaient importants à la fois pour les imprimeurs – pour leur pérennité, pour leur développement etc. – et aussi pour ces parties prenantes externes, notamment les clients, qui sont les premiers à inciter leurs imprimeurs à adopter des démarches RSE. Leurs exigences en la matière devraient d’ailleurs croître dans les années à venir…
L’analyse du comité de pilotage, multi-parties prenantes lui aussi, a permis de sélectionner 15 enjeux : 3 qui étaient à travailler sur le plan collectif au niveau de la branche et 12 qui constituent une sorte de feuille de route pour les entreprises. On en trouve dans le domaine économique, social, environnemental et dans le domaine de la gouvernance de l’entreprise. Tous les champs de la RSE sont couverts. L’idée était en effet de partir de la définition très large de la RSE de l’ISO 26000, pour resserrer sur des points clés pour l’avenir du secteur, avec l’idée de voir là où nous avions de vrais progrès à faire.

Quels sont donc ces 12 enjeux ?

  1. Définir la politique de responsabilité sociétale de l’entreprise, la piloter grâce à une organisation pérenne.
  2. Définir une stratégie de positionnement et de développement de l’entreprise à 3/5 ans.
  3. Intégrer une culture de l’innovation, dans les produits, les services, l’organisation de l’entreprise.
  4. Identifier les parties prenantes prioritaires de l’entreprise et dialoguer avec elles.
  5. Favoriser le développement d’un dialogue social de qualité.
  6. Identifier les risques de l’entreprise et prendre des mesures de prévention.
  7. Investir dans les compétences des salariés, élément-clé de compétitivité et de sécurisation des parcours professionnels.
  8. S’impliquer pour améliorer la connaissance et l’attractivité du métier et pour former des professionnels qualifiés.
  9. Réduire l’impact environnemental de la production à travers notamment une optimisation du volume et de la qualité des matières premières utilisées.
  10. Réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie.
  11. Mettre en œuvre le Règlement Européen sur la protection des données.
  12. Promouvoir la RSE chez les fournisseurs et sous-traitants.

Une fois ces 12 enjeux définis, nous nous sommes demandé comment accompagner les entreprises pour proposer quelque chose de motivant et structurant. Nous avions d’ailleurs demandé dans le questionnaire quels pourraient être les freins ou les leviers de motivation pour susciter (ou au contraire décourager) cet engagement. La première motivation était très claire : c’était d’avoir un label RSE reconnu par les clients. C’est également apparu comme un facteur de motivation pour les salariés, puisque c’est une façon de reconnaître les efforts accomplis par les équipes en interne, jusque dans la manière de travailler. Nous nous sommes alors demandé s’il fallait partir sur un label existant : le label Lucie ? Les labels proposés par des organismes comme l’AFNOR ? Etc. Mais ces labels portent sur tout le champ de la RSE, alors que nous venions justement de définir plus finement 12 enjeux sectoriels… Par ailleurs, ces labels sont souvent complexes et coûteux à mettre en place pour des petites entreprises. Nous sommes donc restés sur l’idée de construire notre propre label encouragés par l’expérimentation publique lancée par la plateforme RSE de France Stratégie, qui vise à expérimenter des labels RSE sectoriels. L’objectif, c’est de promouvoir la RSE dans les TPE & PME. Cela correspondait très exactement à ce que nous étions en train de faire, nous avons donc décidé de porter un dossier de candidature, en se disant que c’était pour nous un gage de qualité au vu du cahier des charges, à la fois structuré et ambitieux. C’est une façon de montrer le sérieux de notre label, tout en le rendant plus visible. Participer à cette expérimentation permet aussi de voir ce que font les autres et de bénéficier d’expériences croisées. Nous avons donc travaillé, début 2018, à un référentiel de labellisation autour des 12 enjeux. Le cahier des charges pour l’expérimentation imposait que l’on fasse évaluer notre référentiel par un organisme externe expert en RSE. Nous avons donc choisi de travailler avec l’AFNOR, qui a établi une analyse de robustesse/conformité par rapport aux grandes lignes de l’ISO 26000, validant notre approche sur ces différents points. Nous avons donc été retenus, avec 11 autres secteurs expérimentant eux aussi des labels sectoriels.

Comment s’organise le processus de labellisation ?

Pour que la démarche reste accessible aux petites entreprises, nous avons misé sur la progressivité.

Le label est divisé en quatre niveaux, en fonction du nombre d’enjeux abordés par l’entreprise. Chaque entreprise aura l’obligation de monter d’un niveau tous les trois ans. Pour obtenir le premier niveau, il s’agira dans un premier temps d’établir un plan d’action précis sur trois ans portant sur trois premiers enjeux. Au bout de ces trois ans, l’entreprise devra être en mesure de montrer qu’elle a mis en œuvre tout ce qui est exigé dans le référentiel de labellisation, et préparer un plan d’action sur trois autres enjeux sur les trois années suivantes. Ainsi de suite jusqu’au niveau 4.

Le label est décerné par un comité d’attribution multi-parties prenantes, constitué de 4 collèges : les organisations professionnelles, les syndicats de salariés, les parties prenantes externes et les experts RSE. C’est ce comité d’attribution qui validera les différents niveaux, sur la base d’un dossier fourni par l’entreprise, laquelle devra produire les documents qui prouveront les résultats de son engagement.

Un label de niveau 4 peut donc exiger 12 ans de travail ?

Oui, cela peut effectivement porter sur 12 ans. Ça peut paraître long, mais il faut bien comprendre que c’est l’entreprise elle-même qui choisit dans quel ordre elle va traiter les sujets qui la concernent, selon ses priorités [mis à part les enjeux 1 (organisation de la fonction RSE dans l’entreprise) et 7 (investissement dans les compétences) qui sont imposés pour le niveau 1, et l’enjeu 2 (définition d’une stratégie de l’entreprise) imposé au niveau 2]. Elle peut éventuellement en rajouter, si jamais elle se rend compte que ses clients ont des demandes spécifiques en la matière. Après, toutes les entreprises n’iront pas forcément au bout, mais elles auront le bénéfice du travail engagé et auront pu progresser sur les thématiques prioritaires choisies.

Qu’en est-il d’éventuelles entreprises qui auraient déjà un « temps d’avance » en matière de RSE ? La procédure peut-elle être accélérée ?

Oui, d’autres pourront aller plus vite et rentrer directement en niveau 3, par exemple, si leur politique RSE est déjà suffisamment développée. Il est également possible de monter d’un niveau plus vite, sans nécessairement attendre trois ans, si le travail de développement RSE en interne est plus rapide et efficace que la moyenne. Mais ce ne seront pas forcément les cas les plus fréquents : l’idée est d’amorcer un travail de temps long. Encore une fois, c’est une démarche en forme d’engagement. L’idée de progressivité va dans le sens de l’accessibilité du label, qui était primordiale pour nous. Nous voulions que ce soit également accessible d’un point de vue financier : il n’y aura pas à payer d’auditeurs externes, sauf au niveau 4, puisque le processus fonctionne par dossiers remis par l’entreprise elle-même. Mais plus encore, nous voulions donner un maximum d’outils d’accompagnements aux référents RSE des entreprises engagées dans le processus de labellisation.

Quel sera le rôle du référent RSE ? Comment se doter d’un(e) responsable compétent(e) en la matière, a fortiori quand on est une petite structure ?

Ce référent RSE, désignée par l’entreprise, est le pivot du système :

Nous allons le former. Un appel d’offres est en cours auprès de différents cabinets experts pour proposer une formation initiale de référents RSE de quelques jours, étalée sur 6 mois, qui va lui permettre de faire le juste diagnostic de son entreprise, voir quels sont les points prioritaires sur lesquels travailler, penser son plan d’action, commencer à sensibiliser le personnel en interne, commencer à communiquer en externe etc. Une fois le référent nommé, formé et quand il aura formalisé le plan d’action RSE sur les premiers enjeux, il sera en mesure de présenter un dossier pour demander le niveau 1 de labellisation. Si le dossier est validé, l’entreprise a trois ans pour mettre en œuvre son plan d’action, sous l’impulsion du référent RSE.

Le référent ne sera pas laissé seul pour autant : il fera partie d’un réseau des référents RSE que nous nous chargerons d’animer et qui proposera à la fois des réunions physiques, des web-conférences, des formations à distance etc. Il sera tenu, via le référentiel du label, de participer à 4 webinaires par an ainsi qu’à une réunion physique. Nos chargés de mission IDEP seront également là, pour être en accompagnement expert sur le volet « compétences », pour aider à monter les dossiers, pour  aider à identifier d’éventuels freins et contribuer à trouver des solutions.

Toute la philosophie du label repose là-dessus : c’est un accompagnement fort par la branche d’une action de transformation qui sera portée en interne, dans l’entreprise, par le dirigeant et les salariés. Limiter les interventions de consultants externes permet de mieux s’approprier la démarche. Cela demande certainement du temps, ce qui est une forme d’investissement, mais pas d’argent stricto sensu

A noter enfin que si un événement dans la vie de l’entreprise – départ du référent RSE, rachat, réorganisation ou quoi que ce soit qui mobilise beaucoup de temps et d’énergie – vient entraver la démarche de transformation RSE, l’entreprise peut demander une année supplémentaire au comité d’attribution pour atteindre tel ou tel niveau. Ce sera évidemment accordé si la demande se justifie.

Comment s’assurer que le label sera perçu comme un label crédible, notamment par les clients ?

La reconnaissance du label est nécessaire, c’est pourquoi nous l’avons construit avec les parties prenantes externes, de sorte à ce que leurs attentes fassent partie de l’ADN de Print’Ethic. Par ailleurs, nous nous sommes basés sur la norme ISO 26000 qui est une référence en matière de RSE, le label a été évalué positivement par l’AFNOR et il est inscrit dans l’expérimentation publique dont nous parlions. On a donc là toutes les garanties de sérieux et de qualité autour de cette démarche. D’autant que tous les deux ans, l’AFNOR fera un audit du fonctionnement de tout le système de labellisation. Ils vérifieront les compte-rendu en comités d’attribution, feront éventuellement quelques visites aléatoires dans des entreprises labellisées etc. Le but pour eux est de s’assurer que l’attribution du label correspond bien à la réalité. L’intérêt pour nous est de montrer que la démarche est sérieuse et solide.

Entre deux labellisés, il peut y avoir de grandes différences en termes d’avancement dans la démarche. Comment les distinguer ?

Le logo Print’Ethic est construit de manière à ce que l’on voit les différents niveaux de progression, matérialisés par des ronds colorés quand ils sont atteints, vides quand ils restent à atteindre, de sorte à ce que l’on fasse tout de suite la différence entre un labellisé de niveau 1 et un labellisé de niveau 4. Mais la question des niveaux vaut surtout dans le cadre des relations avec un client, en fonction par exemple de ses attentes, mais pour le grand public et pour communiquer autour de la philosophie du label, ça n’a pas forcément grande importance. Le label sert surtout à certifier l’engagement de l’entreprise dans une démarche d’amélioration continue en matière sociétale.

Maintenant, à nous de motiver les entreprises à s’engager avec pour nous un double travail de communication, à la fois auprès des entreprises et auprès des parties prenantes externes, notamment les clients. Il faut commencer par dénicher des entreprises qui voudraient être pionnières sur ces sujets, pour expérimenter la démarche et assez vite, ce label devrait être regardé avec intérêt par les clients. De là naîtra une motivation commerciale à aller vers Print’Ethic. Il ne faut pas se cacher que pour l’instant, la demande des clients pour des prérequis RSE est rare. Les exigences sont encore très centrées sur l’environnement. Mais cela devrait changer dans la mesure où la réglementation qui pèse sur les clients eux-mêmes les oblige à mettre en place des démarches d’achats responsables et de se préoccuper de ce que font leurs fournisseurs en matière de RSE. Et puis forcément, plus nous aurons d’entreprises engagées dans la démarche, plus le label aura un attrait pour les clients…

Quelles sont les bonnes raisons de s’engager dans une telle démarche ?

Le chef d’entreprise qui veut s’engager dans la démarche doit déjà montrer une réelle motivation, parce que c’est un processus de transformation global. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait à la marge. C’est professionnaliser et structurer sa manière de travailler avec des principes sociétaux bien ancrés dans le fonctionnement de l’entreprise. Il devra ensuite désigner un référent RSE qui, idéalement, ne sera pas lui. Ce n’est pas toujours facile dans les plus petites structures de trouver une autre personne que le dirigeant pour occuper ce rôle, mais dans la mesure du possible, il faut diffuser la philosophie de la démarche au reste des équipes et donc, responsabiliser ses équipes autour du projet. Et puis plus prosaïquement, on sait que le chef d’entreprise a souvent un emploi du temps compliqué… Le rôle du référent étant de « pousser », il faut quelqu’un de disponible.

Les dirigeants ne doivent surtout pas aborder cette démarche comme une « bonne action », accessoire par rapport au fonctionnement de l’entreprise. S’engager  dans Print Ethic, c’est d’abord travailler à la performance de l’entreprise. Une étude statistique élaborée par France Stratégie comparait par exemple les résultats financiers d’entreprises qui ont engagé une démarche RSE structurée, à d’autres qui n’ont encore rien fait en la matière. Le différentiel de performance entre les deux, à la faveur des premières citées, est de 13 %, ce qui est loin d’être négligeable. Tel gain n’apparaît évidemment pas immédiatement, c’est quelque chose qui s’obtient à moyen terme, mais cela mérite réflexion… Voire engagement.

Nous invitons les entreprises intéressées à s’engager dans le processus d’expérimentation/labellisation auprès de Valérie Bobin Ciekala, IDEP, Directrice des Opérations et du développement de la RSE sectorielle (v.bobin@com-idep.fr) ou Matthieu Prevost, Responsable environnement pour l’UNIIC et animateur national de la marque Imprim’Vert (matthieu.prevost@uniic.org).

Print’Story – Episode 57

Antoine avait beau en sourire, la valse-hésitation autour de l’adoption (ou non…) du prélèvement à la source ne l’amusait qu’à moitié. Parce qu’il savait bien que la chose, finalement adoptée, risquait de compliquer la gestion comptable de son entreprise, lui-même ayant bien du mal à répondre aux questions de ses salariés sur le sujet.

Alors, comme souvent dans ces cas-là, c’est au service social de l’UNIIC qu’il décidait de se fier, parce qu’au fond :

  • Quel est le principe du PAS ?

  • A quelle date entrera -t-il en vigueur ? Quelles obligations pour l’employeur ?

  • Comment seront transmis les taux ?

  • Quelles sont les incidences de cette réforme sur la rédaction du bulletin de paie ?

Lire la réponse de l’UNIIC

Réponses élaborées par Iris DELLOYE- NICLAS, responsable du service Juridique et Social de l’UNIIC – iris.delloye@uniic.org

Bienvenue aux batteries en papier

Quand algues et cellulose se rencontrent, elles donnent naissance à des batteries… en papier

L’entreprise suédoise BillerudKorsnäs est l’un des principaux fabricants de papiers d’emballage : papier kraft, carton, carton d’emballage pour liquide, cannelures, doubles cannelures jusqu’à la fourniture de pâte, avec ses 8 sites de production en Suède, en Finlande et au Royaume-Uni, rien ne lui échappe.

Ses chercheurs ont effectué des recherches fondamentales sur la cellulose pure à partir d’algues qu’ils ont réussi à utiliser dans leur process de fabrication traditionnel. En collaboration avec l’Université d’Uppsala ils créent des batteries à la fois peu coûteuses et respectueuses de l’environnement. Avec la batterie en papier voici venir les emballages à la fois intelligents et durables.

Les petites piles en papier munies de capteurs permettront de suivre les emballages tout au long de son cycle de vie. Les exemples sont légions : un emballage qui mesure la température ou la position en temps réel et fournit des informations sur la vie du produit pendant le transport. Où un produit a-t-il disparu de son emballage dans la chaîne de transport ? L’emballage muni d’un capteur fourni la réponse. Imaginer les futures fonctionnalités est certainement la dépense d’énergie la plus importante ici.

« Avec des électrodes à base de cellulose de fibre de bois la batterie en papier est un élément clé du puzzle dans les efforts visant à produire des emballages intelligents qui nécessitent de petites sources d’énergie durables. Stocker de l’énergie dans le papier plutôt que dans des batteries au lithium, par exemple, permet d’utiliser des batteries biosourcées faisant partie d’un système circulaire, ce qui présente des avantages majeurs en termes de durabilité », explique Magnus Wikström, directeur technique chez BillerudKorsnäs.

 

COMMENT CA MARCHE ?

  • une couche extrêmement fine de polypyrrole, de 50 nanomètres d’épaisseur, est appliqué individuellement sur chaque fibre de cellulose.

  • la cellulose est réalisée à partir d’une algue verte et est très poreuse. Deux couches composent les deux électrodes, plaquées sur du papier imbibée de chlorure de sodium, jouant le rôle de l’électrolyte.

  • La charge électrique obtenue est de 600 milli-ampères (mA) par centimètre carré ce qui les rends commercialement intéressantes pour des vêtements et des emballages mais aussi en très grand format pour des batterie de très grandes tailles qui pourraient à faible coût fournir une puissance électrique importante.

Print’Story – Episode 55

Depuis un peu plus de deux ans maintenant Antoine fait appel à un graphiste autoentrepreneur, Max.

D’occasionnelles au début, ses interventions sont devenues de plus en plus fréquentes. En effet les clients plébiscitant son travail, l’équipe de l’imprimerie fait de plus en plus appel à lui. Cerise sur le gâteau ses tarifs sont très abordables et sa disponibilité totale.

Antoine est lui aussi très satisfait du travail accompli par Max qui fait correctement son travail et s’accommode de toutes les tâches sans rechigner.

Mais Antoine le sait  bien, depuis quelque temps les choses simples deviennent compliquées et il n’est même pas surpris quand Max demande à le rencontrer pour parler de leur collaboration :

– Bonjour Max, comment ça se passe avec mes équipes, vous avez des soucis ?
– Non, absolument pas, au contraire et c’est pour ça que je me demande s’il ne serait pas temps que j’intègre vos services car je travaille quasiment du matin au soir pour vous…
– Attendez, ne me dites pas que vous voulez que je vous embauche ? J’ai toujours été clair : je vends vos prestations correctement parce que je n’ai pas de charges salariales à supporter, sinon c’est impossible.
– Bien sûr, c’est moi qui les assume !
–  Je ne vous ai jamais demandé de travailler exclusivement pour nous et surtout pas de faire autant d’heures ; d’ailleurs ce n’est pas censé être mon problème !
– Je me suis renseigné : je ne suis pas aussi indépendant que mon contrat le stipule…
– Il est pourtant  bien question de collaboration commerciale ce qui confirme votre statut d’indépendant et il est précisé que vous n’êtes pas salarié et donc pas lié par un contrat de travail. Je le sais car je me doutais de la raison de votre venue et j’ai vérifié ce matin.

Pour éviter que la conversation ne s’envenime Antoine prétexta un rendez-vous et mit fin à l’entretien. Avant de partir Max lui précisa tout de même qu’il travaillait de 9 heures à 18 heures pour l’imprimerie moyennant une rémunération horaire et qu’a priori ça ressemblait plus à un travail de salarié qu’à celui d’indépendant…

Antoine espérait ne pas s’être « auto-piégé » : il se souvenait ne pas avoir sollicité l’UNIIC  pour rédiger ce contrat qu’il avait fait dans l’urgence un soir en utilisant un modèle fourni par son expert-comptable qui l’avait trouvé sur internet…

Mais au fait :
Comment sécuriser les relations avec un autoentrepreneur ?
Un contrat conclu avec un autoentrepreneur peut-il être requalifié en CDI ?
Quelles sont les conséquences d’une requalification pour l’employeur ?

Lire la réponse de l’UNIIC

Réponses élaborées par Chloé MONLOUIS, étudiante en 4ème année de droit à l’Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne et stagiaire au service social de l’UNIIC. Elle a travaillé sous la direction d’Iris DELLOYE- NICLAS, responsable du service Juridique et Social de l’UNIIC – iris.delloye@uniic.org

Risques Psychosociaux

Suite à une campagne de sensibilisation sur les RPS qui sème le trouble dans les imprimeries, vous êtes nombreux à nous interpeller quant à sa pertinence. Voici ce que nous pouvons vous dire:

Les Risques Psycho Sociaux existent depuis toujours et entrent dans notre réglementation depuis 2010 ! On doit s’en préoccuper aujourd’hui comme hier.
C’est le rôle du Document Unique de retracer le Risque Psycho Social, la pénibilité, les émissions dans l’atmosphère et bien d’autres choses encore…

Il est souvent délicat de repérer ce risque qui se trouve à la jonction de l’individu et de sa situation de travail.

À cet égard, plusieurs types de risques sont à distinguer :

  • le stress provenant du sentiment de ne pas atteindre les exigences ou les attentes demandées ;
  • les violences internes commises par des travailleurs : conflits majeurs, harcèlement moral ou sexuel ;
  • les violences externes, exercées par des personnes extérieures à l’entreprise à l’encontre des salariés ;
  • les problèmes personnels et/ou familiaux.

Seuls le médecin du travail et l’équipe pluridisciplinaire peuvent traiter ce problème grave s’il apparaît dans votre entreprise.

Adhérents de l’UNIIC, avant de mettre en place des affichages et procédures inutiles et de vous engager dans des démarches longues et coûteuses, consultez vos interlocuteurs habituels à l’UNIIC. Et tenez votre Document Unique à jour !

Print’Story – Episode 54

Une fois de plus Serge vient signaler à Antoine l’absence de Léo :

– Il est régulièrement absent de son poste de travail depuis plusieurs mois et il faut à chaque fois, et au pied levé, trouver un ou une intérimaire pour charger l’encarteuse.
– Il ne prévient jamais ?
– Jamais et au début il apportait des justificatifs du médecin mais désormais, il ne se donne même plus la peine de justifier ses absences. Objectivement je pense qu’il faut s’en séparer et le remplacer par quelqu’un de motivé…
– Bon, vu le préjudice relatif à ses absences et la désorganisation de l’entreprise qu’elles génèrent je pense pouvoir faire le nécessaire mais je n’ai pas envie que ça nous coute un bras d’autant qu’il est totalement fautif !

Antoine s’interroge malgré tout sur la légalité d’un licenciement fondé sur des absences justifiées ou injustifiées…

Mais au fait :
Comment gérer une absence justifiée pour maladie ? Quel est le régime applicable ?
Selon quelles modalités peut-on envisager un licenciement lorsque des absences justifiées perturbent le fonctionnement de l’entreprise ?
Un licenciement pour faute grave est-il envisageable en cas d’absences injustifiées ?
Qu’est-ce qu’une faute grave ?

Lire la réponse de l’UNIIC

Réponses élaborées par Chloé MONLOUIS, étudiante en 4ème année de droit à l’Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne et stagiaire au service social de l’UNIIC. Elle a travaillé sous la direction d’Iris DELLOYE- NICLAS, responsable du service Juridique et Social de l’UNIIC – iris.delloye@uniic.org

Cartouches et imprimantes : deux déchets, un traitement

Les cartouches et toners faisaient l’objet d’un tri spécifique. Et bien c’est fini ! Ils relèveront à partir de début août de la REP Déchets Equipements Électriques et Électroniques (DEEE).

En clair, vous pouvez les évacuer en même temps que vos systèmes de climatisation ou encore avec vos imprimantes et ce, gratuitement puisque vous aurez payé l’éco-contribution lors de l’achat de vos cartouches.

Une gestion des déchets donc simplifiée et un coût plus faible.

Et, pour terminer cerise sur le gâteau, l’UNIIC vous amène sur un plateau l’offre de l’éco-organisme Ecologic : enlèvement gratuit à partir de 500kg de déchets, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un regroupement (collecte interentreprises).

Si vous souhaitez plus d’informations n’hésitez pas à contacter Matthieu Prévost, Responsable environnement de l’UNIIC : matthieu.prevost@uniic.org