J’aime lire et mes enfants aussi

On parle beaucoup d’une jeunesse dont les besoins primaires supposés se résumeraient à s’armer d’un smartphone et d’un code wifi. Pourtant, il ne faudrait pas occulter la réalité concrète de signaux contraires, puisque la presse jeunesse – très majoritairement imprimée – se porte comme un charme…

Les termes Générations X, Y, Z, ne nous y trompons pas, sont avant tout des termes marketing. Ils servent à définir une cible. Probablement ont-ils également servi un coupable raccourci : celui d’une jeunesse quasi-exclusivement soumise aux écrans. Car si la littérature jeunesse est en bonne santé, la presse jeunesse l’est au moins tout autant : 286 magazines et 9,6 millions de lecteurs, le secteur se porte bien. Un succès qui n’est pas étranger au soin apporté à des contenus certainement moins naïfs qu’on ne se les figure parfois, abordant en effet aussi des thématiques à la fois actuelles et difficiles : réchauffement climatique, conflits armés, polémiques sociétales etc. France TV info partait ainsi à la rencontre de Bayard Presse, leader du marché, afin de découvrir pourquoi diable les enfants continuent de lire sur du papier imprimé :

Et pour vous réjouir un peu plus de la place qu’occupe le livre et le magazine dans le cœur des nouvelles générations, vous avez rendez-vous au 34e Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis (Montreuil) du 28 novembre au 3 décembre 2018.

 

 

 

 

Arrêter la surconsommation numérique ?

Il nous est parfois objecté que la dématérialisation des contenus, ainsi devenus des “flux numériques” dans un “monde numérique”, serait le “sens de l’Histoire” et qu’il serait donc vain de s’y opposer. Il n’a pourtant jamais été question de nier l’évidence en ces termes, ni même d’extraire les métiers de l’impression d’une (r)évolution numérique qui n’a de toute façon épargné personne, souvent aussi pour le meilleur. En revanche, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer une réalité qui commence (enfin) à faire son chemin : le caractère énergivore des consommations dites “numériques” et/ou “connectées” a pris des proportions telles, qu’une des urgences pour rester dans les clous des recommandations du GIEC, consiste bel et bien à endiguer une hausse des impacts numériques galopante et, en l’état, hors de contrôle… “Le numérique consomme aujourd’hui une proportion significative de l’énergie mondiale, environ 5 %, mais le plus préoccupant, c’est le taux de croissance de cette consommation, qui est de presque 10 % par an. C’est énorme. Cela signifie que ça double tous les 7 ou 8 ans, tout ceci à un moment où le monde doit s’engager dans la transition environnementale” souligne Hugues Ferreboeuf, chef de projet du think tank The Shift Project qui vient de publier un rapport sur l’impact environnemental du numérique.

A ce rythme, nous apprend-on, le numérique pèsera jusqu’à 8 % des émissions mondiales de GES dès 2025. Soit autant que l’ensemble du parc automobile.

Un constat qui n’est certes déjà plus neuf, mais qui donne lieu à des débats passionnants : écoutez le tout récent podcast de l’émission “Consommation numérique : la fabrique à CO2(.0)” sur France Culture, qui laisse des pistes concrètes pour s’engager sur ce que les experts interrogés appellent “la sobriété numérique”, en opposition à une situation actuelle de “surconsommation numérique”… Une sobriété qui, n’en doutons pas un instant, ne dépareillerait en rien avec la juste réhabilitation des contenus physiques et (notamment) imprimés. Comme un juste retour de balancier…

Source complémentaire : Quand la transition numérique entrave la transition énergétique ou comment l’époque subit un paradoxe politique profond.

Normandie Roto Impression : Goncourt 2018

Nous vous l’indiquions la semaine dernière, Normandie Roto Impression imprime le prix Goncourt 2018. Normandie Roto Impression est-il donc le grand lauréat du Prix Goncourt ? C’est tout comme…

Normandie Roto Impression imprime le prix Goncourt depuis 4 années consécutives. Les équipes ont acquis une expérience et une maîtrise incomparables pour la production de ces prix littéraires, véritables challenges industriels. Il faut livrer en quelques heures plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires. Le premier camion est parti le jeudi à 5h du matin avec 30 000 exemplaires à son bord : la première livraison était faite. Il faut ensuite passer la barre des 200 000 exemplaires en moins de 3 jours. Il faut anticiper les supports, la logistique et maîtriser parfaitement son outil de production comme ses plannings, ça va sans dire.

La tradition veut que l’entreprise qui a produit le livre pour la rentrée littéraire continuera à le faire pour le prix littéraire. Alors, dès l’annonce de la seconde sélection du Jury du Prix Goncourt, l’entreprise s’est coordonnée avec les éditeurs en lice et notamment Actes Sud qui sera l’éditeur lauréat cette année. Tout doit être prêt dans l’heure qui suit l’annonce.

En attendant l’annonce, toute l’entreprise est en tension et le résultat est libératoire. Les équipes vivent ça comme une fête, tout le monde participe car l’opération est prestigieuse, mais plus que ça, imprimer un Goncourt est une vraie fierté. D’autant que les prix littéraires arrivent dans une période plutôt creuse, juste après la rentrée littéraire de septembre – octobre et avant la rentrée littéraire de janvier. Ce prestige du livre (primé ou non) et l’orgueil que l’on ressent en le produisant se diffuse dans la région. Normandie Roto Impression est une grande entreprise de 140 salariés dans une petite ville, Alençon, qui compte un peu plus de 26 000 habitants. Cette activité emblématique irradie ainsi le tissu industriel et artisanal du territoire.

Une noblesse du livre qui rassemble, rend fier et qui se révèle dans l’exigence des éditeurs. Une exigence que Christophe Pillon, Directeur Général de Normandie Roto Impression connaît bien puisqu’il arrive tout droit du packaging pour l’industrie du luxe où services, qualité, délais, respect d’un cahier des charges étaient déjà son quotidien.

Il rejoint l’imprimerie d’édition en 2000 : « J’ai dirigé une imprimerie du groupe CPI pendant 9 ans : Kapp Lahure Jombart. J’ai ensuite pris la Direction Développement & Commerciale au sein de l’Imprimerie Moderne de l’Est dans un premier temps, puis Estimprim dans un second temps. Enfin j’ai rejoint le Groupe MAURY en tant que Directeur Commercial Livre en 2017 et Directeur Général de Normandie Impression depuis Juillet dernier. » Car Normandie Roto Impression fait partie du groupe Maury depuis 2001. Même s’il n’est pas sûr qu’il soit utile de vous le présenter, le Groupe Maury compte 6 sites de production en France, dont 3 dédiés à la production de livres : l’usine de Malesherbes (pour les livres de Poche), l’usine de Millau (pour les livres en impression numérique) et le site de Normandie Roto Impression (pour la littérature Générale et les livres de Poche). Le site de Normandie Roto Impression est entièrement dédié à la production de livres en Noir ou 2 couleurs : 6 rotatives, Offset et Numérique, 3 chaines de brochage.

 « Leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu porte assurément le désormais célèbre bandeau rouge : “Prix Goncourt 2018”. Un bandeau autrefois réservé aux prix littéraires mais que l’on retrouve désormais de plus en plus souvent dans les librairies. Ils donnent des indications aux lecteurs : “par l’auteur de…”, mettent en avant des critiques subtiles ou non : “une intrigue géniale”, tentent de capitaliser sur un succès plus ou moins adéquat (“Le livre que Johnny Hallyday offrait à ses amis”). Mais que leur contenu soit évident ou plus abscons, ces bandeaux – produits et posés en interne chez Normandie Roto Impression – sont de plus en plus présents. Christophe Pillon nous le confirme : « les éditeurs font de gros efforts marketing : esprit de collection, visuels de couverture… ». Signe des temps, les maisons d’édition engagent de plus en plus de responsables marketing et les bandeaux sont loin d’être négligés. “Ils sont de plus en sophistiqués en couleur, en quadri, avec un visuel en découpe qui révèle la couverture, la finition fait son entrée même sur les livres premiers prix.” La PLV et le merchandising concernent il faut bien le dire beaucoup plus la jeunesse mais pour autant, le marketing tend à prendre ses marques en littérature générale. Il faut dire qu’avec plus de 600 titres en librairie, il faut sortir du lot. Le Goncourt quant à lui se suffit à lui-même, une aura qui peut varier mais ne se dément pas…

Chez Normandie Roto Impression ils seront fiers d’imprimer le Goncourt et “Leurs enfants après eux”

Rencontres – Livre, lecture et environnement, une histoire à poursuivre

Ne manquez pas la première journée consacrée à la filière durable du livre et de la lecture, à la Bibliothèque nationale de France, le Mardi 4 décembre 2018, avant une seconde journée qui se tiendra au Centre national du livre en mars 2019. Ci-dessous, la première partie d’un rendez-vous en deux temps… 

9h : Accueil et introduction
Par Denis Bruckmann, Directeur général adjoint de la Bibliothèque nationale de France, Directeur des collections ; le Centre national du livre ; la Direction générale des Médias et des Industries culturelles ; la Haute fonctionnaire au Développement durable du ministère de la Culture.

10h : La fabrication d’un livre aujourd’hui
Par Pascal Bovéro, Délégué général de l’Union nationale des Industries, de l’Impression et de la Communication (UNIIC) et Pascal Lenoir, Président de la Commission Environnement et Fabrication du Syndicat national de l’Édition (SNE).

10h30 : La filière du livre et les écolabels
Par Richard Dolando, Directeur des Achats manufacturing du groupe Editis et Matthieu Prevost, Responsable Environnement et RSE à l’UNIIC, Animateur national Imprim’Vert.

11h : Table ronde
La chaîne de production du livre au prisme de l’environnement
Modérateur : Hervé Hugueny, Chef des Informations à Livres Hebdo avec Pascal Bovéro, Délégué général de l’UNIIC ; Pascal Lenoir, Président de la Commission Environnement et Fabrication du SNE ; Jérôme Mielle, Directeur général d’Arctic Paper ; Hélène Rajcak, Auteure illustratrice, membre du Conseil Permanent des Ecrivains (CPE).

12h30 : Pause déjeuner libre

14h : Café offert par la BnF

14h30 : Table ronde
Les diffusions du livre au prisme de l’environnement

Modérateur : Jean-Guy Boin, Économiste, avec Françoise Berthoud, Ingénieure de recherche au CNRS, Directrice du groupe EcoInfo ; Karima Gamgit, Directrice générale du Centre de diffusion de l’édition (CDE) ; Guillaume Husson, Délégué général du Syndicat de la Librairie française (SLF) ; Jean-Luc Treutenaere, Directeur des
relations extérieures de Cultura.

16h30 : Grands témoins – Trois témoignages pour mettre en perspective les enjeux du jour
Une distribution écoresponsable du livre, de l’éditeur au libraire, l’exemple de la plateforme interprofessionnelle du livre
Par Sophie Salmon, Secrétaire générale de la Commission de liaison interprofessionnelle du livre (CLIL/Prisme).
Durabilité, patrimoine et temps long : la conservation et le développement durable
par Jean-Loup Fossard, Expert en reliure et conservation préventive à la BnF.
La bibliothèque du XX e siècle, une institution écoresponsable
par Manon Le Guennec, Responsable des Services aux chercheurs et du Service des thèses, Service commun de la Documentation de l’Université Paris Nanterre.

17h15 : Conclusion
par Monique Barbaroux, Haute fonctionnaire au Développement durable du ministère de la Culture.

17h30 : Fin des échanges de la première journée

 

Entrée libre sur inscription (01 53 79 49 49 ou visites@bnf.fr).

Prix Littéraires, des imprimeurs à l’honneur

Sans prétendre à l’exhaustivité – à l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, tous les prix n’ont pas encore été décernés – saluons le travail de l’Imprimerie Floch et Normandie Roto, pour leur implication respective dans la fabrication des titres déjà récompensés…

L’imprimerie Floch, une habituée de ce genre de sollicitations, est cette année encore plutôt gâtée :  Elle imprime les Prix Renaudot, Médicis, Fémina et Décembre, tandis que le prix Goncourt est imprimé au tiers par Floch (et au deux tiers par Normandie Roto, comme précisé ci-dessous). Pour Hubert Pédurand, son Président, ces succès sont un des signes de l’excellente santé de l’entreprise. “Nous nous remettons à embaucher parce que la demande est en progression. Nous nous félicitons de voir que nos prestations sont très appréciées des éditeurs et les Prix Littéraires n’en sont finalement qu’une illustration”. Il complète : “Il y a évidemment une part de chance. Floch est là pour rendre service à ses clients éditeurs, avec son savoir-faire, sa “signature”, son historique et son aura. Après, dans le hasard de la production éditoriale, il peut y avoir des titres qui vont se retrouver sur les listes des prix littéraires”. Évoquant pour cette rentrée une fourchette large qui balaie entre 50 000 et 200 000 impressions liées aux prix littéraires – sans s’autoriser pour autant à nous en préciser le détail – Hubert Pédurand insiste sur cette fameuse signature Floch : “Un éditeur est capable de reconnaître un livre qui a été imprimé chez Floch, avant même de regarder l’achevé d’imprimé. Déjà parce que Floch utilise une technologie ROTOPAGE qui est unique en France. C’est une technologie flexographique mais il y a aussi des machines qui sont en anilox et qui ont été construites par Floch. Il en existe trois au monde et elles sont toutes les trois chez Floch, parce qu’à l’époque l’entreprise n’avait pas les moyens d’acheter une Cameron. Ils se sont donc mis à construire leur propre copie des Cameron qui sont aujourd’hui des prototypes” développe-t-il, précisant par ailleurs être passé, début 2018, à une capacité de 30 millions de livres par an, avec la mise en production récente de la troisième ROTOPAGE… “D’où la nécessité d’embaucher désormais”, conclue-t-il alors.

L’imprimerie Normandie Roto ne tire rien de moins que le gros lot en imprimant aux deux tiers le prix le plus prestigieux – a minima le plus populaire – puisque c’est le Goncourt qui tombe dans leur escarcelle. Mais là encore, l’entreprise est une habituée : “C’est pour nous une opération prestigieuse et un véritable challenge industriel. En effet, livrer en quelques heures plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires et passer la barre des 200 000 ex. en moins de trois jours requiert une grande maîtrise des outils de productions et des plannings. Dès l’annonce de la seconde sélection du Jury du Prix Goncourt, les équipes de Normandie Roto Impression coordonnent leurs actions avec les éditeurs en lice. Tout doit être prêt à démarrer dans l’heure qui suit l’annonce du lauréat : personnel/papier/machines/transports… Normandie Roto Impression imprime le Goncourt pour la quatrième année consécutive. Les équipes de Normandie Roto Impression ont acquis une expérience et une maîtrise incomparables pour la production de ces prix littéraires” nous explique Christophe Pillon, Directeur général de l’entreprise. Plus de détails à venir dans un article qui leur sera dédié, bientôt en ligne…

Et puisque ces victoires sont aussi les leurs, bravo aux imprimeurs (ceux deux-là, mais bien évidemment les autres aussi) qui participent à faire rayonner la littérature française partout dans le monde.

Liste des Prix Littéraires 2018

Bon anniversaire Imprim’Vert !

Vingt ans d’existence, ça se fête, mais c’est aussi l’occasion de se retourner. A l’heure du bilan d’étape, une quarantaine d’initiateurs de la marque (référents, imprimeurs, représentants institutionnels…) ont évoqué à la fois des souvenirs – parfois cocasses – et les dynamiques qui ont permis l’éclosion d’Imprim’Vert, un label aujourd’hui devenu incontournable. Ils ne se sont pas soustraits non-plus à un travail de réflexion portant sur l’avenir, parce qu’un label n’est que rarement destiné à une maturité statique : il doit toujours s’adapter et progresser…

Tout le monde en convient, Imprim’Vert doit son existence à l’adjonction d’une suite d’initiatives et d’expérimentations convergentes, nées d’un constat commun : “En 1996, les imprimeurs rejettent encore leurs produits toxiques et dangereux dans les égouts” rappelle en effet Nicolas Hénault (Secrétaire Général de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Région Centre-Val-de-Loire), qui évoque là une réalité certes désormais lointaine et presque saugrenue aujourd’hui, mais ô combien représentative du chemin parcouru…. Une réalité qui a vu quelques imprimeurs volontaires et pionniers “tester” en région Centre une sorte de prototype de ce que deviendra Imprim’Vert, en se déployant ensuite à l’échelon national, puis européen. “En décembre 97, il y a eu une sorte d’alignement favorable des astres” confirme Benoît Moreau (Ecograf), qui rappelle “la création d’un service environnement au sein de la FICG (devenue l’UNIIC suite à la fusion avec le SICOGIF, ndlr)” ainsi que “l’édition des premiers écoguides dédiés à l’imprimerie”. De ces impulsions concomitantes naîtra officiellement en 1998 un label de prime abord local, avant d’assurer une couverture nationale et européenne (56 entreprises sont à ce jour labellisées en dehors du territoire français), qui témoigne à la fois de la proactivité du secteur sur le plan environnemental et de la solidité d’un cahier des charges constamment affiné. Porté aujourd’hui par 1852 entreprises labellisées et 167 référents en régions, Imprim’Vert affiche une indéniable stabilité, malgré une légère contraction directement corrélée à la santé-même du secteur… “Il y a une érosion globale du nombre d’entreprises ainsi qu’un phénomène de regroupements, qui s’est forcément répercuté sur le label : Imprim’Vert comptait 2274 labellisés en 2012” concède Matthieu Prevost, animateur national de la marque et Responsable Environnement pour l’UNIIC, avant de tempérer : “Mais l’érosion en question a été proportionnellement moins forte chez nos labellisés”, ce qui pourrait bien souligner que les structures les plus investies sur ces thématiques sont aussi souvent les moins fragiles…

Raphaëlle Lacroix (référente Imprim’Vert Provence-Alpes-Côte-d’Azur), Matthieu Prevost (Animateur national d’Imprim’Vert et Responsable Environnement pour l’UNIIC) et Franck Baudement (Responsable Développement durable chez la Chambre régionale des métiers et de l’artisanat Provence-Alpes-Côte d’Azur).

“Lorsque nous nous sommes attachés à sonder nos clients, le label Imprim’Vert s’est révélé être le plus connu et reconnu, et d’assez loin” affirme Abdellah Ben Hamou (Imprimerie l’Artésienne), qui voit moins l’obtention d’un tel label comme un aboutissement que comme une étape centrale et nécessaire vers un mieux qui dépasse aujourd’hui la stricte dimension environnementale. Les thématiques liées à la sécurité, à la prévention des maladies professionnelles et au bien-être au travail ont ainsi été évoquées comme d’incontournables préoccupations actuelles. Un “mieux” qui ne doit toutefois pas faire perdre de vue que les bases posées par Imprim’Vert ne sont pas définitivement et inconditionnellement acquises… “153 entreprises ont été radiées en 2018, pour 82 entrantes. Nous avons encore des entreprises qui arrêtent ou au contraire décident de se lancer, avec des exigences liées au cahier des charges qui ne sont pas négociables. Ce n’est donc pas quelque chose de figé, et encore 20 ans après, il faut toujours y travailler” rappelle un Matthieu Prevost lucide, qui met l’accent – au titre des objectifs futurs de la marque – sur des axes de progression très technico-pratiques : parfaire le cahier des charges sur des points sensibles (gestion/stockage des déchets dangereux, non-utilisation des produits dits “CMR”, c’est-à-dire cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques, sensibilisation environnementale interne et et externe et suivi énergétique), mais aussi faire évoluer la communication autour de la marque, optimiser les aspects organisationnels/événementiels, développer les partenariats etc. De quoi voir loin et imaginer – déjà – d’autres anniversaires…

Actions & événements UNIIC, le récap’ !

Vous trouverez ci-dessous le récapitulatif des actions et manifestations professionnelles auxquelles l’UNIIC participe, en qualité d’organisateur ou de partenaire. N’hésitez pas à venir régulièrement, nous tenons cette page à jour…

Livre, lecture et environnement, une histoire à poursuivre

Ne manquez pas la première journée consacrée à la filière durable du livre et de la lecture, à la Bibliothèque nationale de France, le Mardi 4 décembre 2018, avant une seconde journée qui se tiendra au Centre national du livre en mars 2019.

Programme & inscription

UNIIC’COLOR

 L’UNIIC propose sa solution collective baptisée UNIIC’COLOR : un accompagnement professionnel, une prise en charge à 70 % et un reste à charge minimum doivent permettre aux imprimeurs français de rejoindre le peloton de tête des imprimeurs européens en matière de colorimétrie.

Informations complémentaires et prise de contact…

EIPIT

Pour accompagner les imprimeurs dans les transformations engendrées par le digital l’UNIIC a initié l’opération EIPIT : Électronique Imprimée Pour les Imprimeurs Transformateurs.
Il s’agit d’un projet global à destination des TPE/PME. Ne passez pas à côté de cette opportunité.

Informations complémentaires et prise de contact…

La Frenchprint – Valorisons nos savoir-faire

La Frenchprint réunit des initiatives d’excellence afin de mettre en avant les imprimeurs français et leurs partenaires au travers de leurs pratiques vertueuses et assène un message simple : Imprimez en France !

Informations complémentaires et téléchargement des logos…

Uniic’Tour à Lille, de la communication au livre

Fort d’un succès qui ne se tarit pas, l’Uniic’Tour faisait étape à Lille…

L’occasion bien sûr de revenir, avec Marie-Laure Lerolle, sur l’étude IPSOS dédiée à mesurer les impacts de la dématérialisation, en contextualisant la chose dans la foulée via un focus sur les dépenses de communication dans les Hauts-de-France, avec Xavier Guillon (France Pub). Les débats n’ont alors pas manqué de dériver – à raison – vers la possibilité de voir éclore un “Opt In” généralisé à l’encontre des Imprimés Sans Adresse (ISA), l’idée étant peut-être d’appliquer une “stratégie du consentement” à divers canaux de communication, le prospectus étant tout particulièrement visé suite à l’enquête de l’UFC Que Choisir. Une perspective toutefois peu crédible, selon Xavier Guillon : “Les ISA n’ont pas baissé parce que dans le cocktail d’informations et de supports utilisés par les annonceurs, ils gardent un sens important. C’est même beaucoup plus que ça : ils en ont besoin ! C’est en quelque sorte la position avancée du magasin et la distribution d’ISA est directement liée à leur chiffre d’affaires”. Une efficacité que personne ne saurait contester, pas plus que les répercussions sévères qu’aurait la généralisation d’un “Oui Pub” (puisque c’est bien de cela dont il s’agit) en termes d’emplois et d’activité économique. “Pour autant, à Amsterdam, ils sont déjà passés au 100 % adressé” souligne, prudent, Pascal Bovéro, Délégué général de l’UNIIC. “L’ISA, c’est la garantie de l’anonymisation” ajoute-t-il toutefois, faisant ainsi écho aux problématiques largement évoquées plus tôt par Marie-Laure Lerolle, concernant les stratégies mises en place pour récupérer/valoriser de la data, par des biais souvent numériques, avec en corollaire la question des limites à y apposer, notamment mises en lumière par l’adoption récente du RGPD. Un sujet toutefois complexe car – ne nous y trompons pas – la valorisation des données personnelles est très loin d’être étrangère au développement du print lui-même, notamment pour faire de la spécialisation et de l’hyper ciblage. Pour autant, c’est bien l’efficacité intrinsèque – presque organique – du print qui lui vaut d’être un tel atout de communication, en dépit aussi des coûts qu’il peut générer… “Nous essayons constamment de trouver la bonne équation économique, sachant qu’on ne peut pas transiger avec les coûts postaux” admet François Delacroix (Responsable communication chez Damart). Mais le piège serait bien de considérer qu’il existe un ROI supposé voire invariable, directement attaché à un support, quand Xavier Guillon n’a de cesse de rappeler que le rapport de cause à effets est beaucoup plus subtil… “Il est très difficile de mesurer vraiment la rentabilité d’un média ou d’un support. Mais sur la durée, quand un média fait l’objet d’investissements soutenus, cela se traduira par des retours sur investissement. C’est peut-être là la seule règle qu’il faille retenir. On voudrait mesurer autrement qu’a posteriori, mais ce n’est pas forcément possible” développe-t-il, laissant entendre que ce sont les investissements qui font la rentabilité, et non l’inverse

C’est Benoît Duquesne, nouveau Président de l’UNIIC, qui introduisait les débats.

 

François Delacroix (Damart – Responsable de la communication produit France), Erwan Gustave (Magnetis – Call Tracking), Xavier Guillon (Directeur Général France Pub),Karima Guffroy-Bouasla (Responsable expertise print PublicisETO), Aldjia Guirous (D’Haussy Imprimeur), Zouhir Oumedjkane (Directeur Conseil et Offre Data chez PublicisETO).

Autre grand débat abordé lors de cette session de l’Uniic’Tour, le Livre Durable, avec en ligne de mire l’organisation confirmée d’un Grenelle du Livre, autour des objectifs suivants : relocaliser sa production, vivifier l’activité des centre-ville par les librairies de proximité, travailler à généraliser les procédés d’écoconception, optimiser à la fois les tirages et les stocks etc. Une indéniable appétence s’est traduite autour de ces sujets, laissant apparaître un travail collectif de long cours, et des suites à lui donner très vite…

 

J’ai mal à mon édition originale !

Voyage en Chine oblige, nous avons parcouru les colonnes du Shanghai Daily (journal en anglais, distribué dans les hôtels de la ville). Même si on peut se questionner ce support qui est destiné aux touristes étrangers et donc relève probablement plus de la communication que de l’information, un article nous a interpellé.

« Books that age still attract loving readers », les livres vieillissant attirent toujours les lecteurs passionnés… L’article propose la visite de deux librairies spécialisées dans les livres d’occasion. Plus de 40 000 volumes pour la première librairie et des slogans séduisant sur les murs : « trouver des livres pour les lecteurs et des lecteurs pour les livres ». De belles initiatives autour du livre ? Certes mais comment interpréter alors la sensation que nous laisse cet article. Une sensation ou plutôt une odeur : celle de la naphtaline. Au fil des témoignages on peut ressentir l’amour du livre : le goût pour les premières éditions aux préfaces sans pareilles ; l’excitation de la traque du tome manquant pour parfaire la collection… un amour suranné et nostalgique. Les interrogés parlent du livre comme si il était déjà mort. Aïe ! C’est de là que vient l’inconfort. L’amoureux des premières éditions, est possesseur de 20 000 livres… qu’il donne parce qu’il ne lit plus de littérature, il s’intéresse à l’actualité maintenant et la lit sur son téléphone. Le chasseur de livres n’achète pas de nouveaux livres, c’est trop facile il ne ressent pas la même satisfaction. Et que penser de cette deuxième librairie où le propriétaire invite les visiteurs pour le thé autour d’un livre qu’ils peuvent lire gratuitement ? Il est plein de bonnes intentions et d’ailleurs n’est pas du tout intéressé par le profit, il reverse les bénéfices des ventes à des associations caritatives. Le livre est-il une curiosité, une antiquité, un objet de collection, une œuvre de charité ? A trop rendre hommage au livre : ne risque-t-on pas de l’enterrer ? Pas d’obsèques !

Le livre est bel et bien vivant. Rappelons qu’il reste l’objet culturel n°1 en France, que la littérature adolescente compte nombre de succès qui ont été adaptés et ont produit eux-même de nombreux succès au cinéma, Twilight et Harrypotter ne démentiront pas…

Pour lire l’article du Shanghai Daily (en anglais), c’est ici :

Colloque Culture Papier, inscrivez-vous !

Quatre raisons pour s’inscrire dès aujourd’hui sur le site de Culture Papier.

1- Deux thématiques fortes pour réinventer le Papier dans la Cité :

• Matin (9h-13h) : Une responsabilité engagée pour l’économie circulaire, de la forêt à la corbeille. Cette thématique animée par Didier Livio de Deloitte Développement Durable vise les responsables RSE, achats, prescripteurs et donneurs d’ordre. Pour démontrer l’engagement de la filière papier comme gestionnaire durable de la forêt à la corbeille.
• Après -midi (14h30-17h) : Le papier au cœur de l’attention et de la déconnexion. Cette thématique sociétale – la communication et la lecture peuvent-elles se passer de papier ? Le media imprimé a fait ses preuves d’émotions et de raisons. Il est aussi le meilleur support pour favoriser la déconnexion.

2- Une vingtaine de grands témoins pour une vision transversale des enjeux sociétaux de la filière papier.

Devant près de 250 acteurs de l’ensemble de la filière : dirigeants d’entreprises, d’association et TPE, responsables politiques, auteurs et étudiants vont réaffirmer les perspectives et les valeurs sociétales de la première filière éco-circulaire en France.

3- La présentation exclusive des résultats du 5ème Observatoire Culture Papier.

Depuis 2012, Culture Papier et son mécène, MEDIAPOST, sondent les relations des Français avec le papier, l’imprimé et le courrier. Cette année, en plus du traditionnel baromètre : Les Français et le papier, l’enquête a sondé les Français et leur addiction à l’écran.

4- Revendiquer le Papier dans la Cité, c’est mettre en valeur le rôle résilient pour une économie décarbonée d’une ressource naturelle, renouvelable et recyclable.

L’attention et la réflexion des citoyens, la transmission, la proximité enfin, sa responsabilité pour une économie circulaire dont la filière industrielle du papier ne cesse d’améliorer ses performances : de l’arbre à la corbeille, de l’éco-conception au recyclage.

 

Inscription obligatoire avant le 20 novembre 2018 sur le site www.culture-papier.org