Print’Story – Episode 66

Antoine est ravi ! Il a de plus en plus de commandes, les affaires marchent bien, même s’il n’avait pas vraiment anticipé un tel afflux de travail. Au point d’ailleurs qu’il s’interroge : ne faudrait-il pas accroître temporairement la capacité de production de l’entreprise et faire en sorte que les machines tournent également la nuit ?

Mais à la réflexion, il ne pense pas que la convention de branche prévoie de dispositions permettant de mettre en œuvre le travail de nuit. Est-ce un frein à sa mise en place ?

Mais au fait :

Comment est mis en place le travail de nuit ? Que prévoit la Convention collective sur le travail de nuit ? En l’absence d’accord, puis-je tout de même mettre en place le travail de nuit dans mon entreprise ? Quelles sont les mesures de prévention à prendre pour les travailleurs de nuit ?

Réponses élaborées par Sabrina SEHRINE, étudiante en Master I de droit social à l’Université de Paris I – Panthéon-Sorbonne et stagiaire au service social de l’UNIIC sous la direction d’Iris DELLOYE- NICLAS – iris.delloye@uniic.org

La lenteur, meilleur remède contre les fake news ?

Ironie du sort, alors que La Croix diffusait les résultats d’une consultation citoyenne appelant les médias à “plus de lenteur et d’analyse”, y succédait un dérapage médiatique quasi-généralisé qui fera (tristement) date : l’annonce en grande pompe de l’arrestation de Xavier Dupont de Ligonnès, finalement démentie moins de 24 heures plus tard..

Un camouflet dont on pourrait attribuer la faute au seul journal “Le Parisien”, lequel s’est d’ailleurs fendu d’explications plus ou moins convaincantes, mais qui – par effet de mimétisme – n’a pas manqué de se propager à la sphère médiatique dans son entier, n’épargnant guère qu’une poignée de titres plus précautionneux, moins portés sur ce type de sujets et/ou protégés par des rythmes de publication effectivement “plus lents”.

Oups…

Car c’est là l’embarrassant enseignement d’un naufrage qui n’a pas touché que des médias dits “numériques” : il a également donné à s’imprimer sur papier. Il faudra certainement y voir les effets néfastes d’une folle course en avant consistant à se caler sur la vitesse des écrans, ce qui ne fera que mettre plus en relief encore les attentes des lecteurs, relayées par La Croix : “Plus d’expertise et de pédagogie”, “Une lutte plus efficace contre les fake news” et surtout “Privilégier un traitement moins rapide et plus approfondi de l’information”… Si l’on pourra objecter qu’il existe parfois (souvent ?) un décalage entre ce qui relève des souhaits exprimés et la réalité de comportements, il va d’évidence falloir prendre du recul. Ce recul dont l’imprimé reste encore le relais privilégié, à condition de ne pas bafouer un avantage comparatif qui a toujours fait partie de son ADN. Et comme chacun sait, c’est souvent en comparant nos ADN qu’on démêle le vrai du faux…

Relire à l’occasion notre article sur le traitement médiatique des attentats qui ont frappé Charlie Hebdo.

BONUS-MALUS : l’UNIIC ne lâche rien !

Comme nous l’avions annoncé précédemment, l’UNIIC ne lâchera pas le morceau : malgré de nombreux échanges depuis juillet avec les équipes du ministère du Travail, le gouvernement est resté sourd aux démonstrations des branches professionnelles sur les réalités de leurs métiers et sur les conséquences concrètes de cette taxe.
C’est pourquoi nous nous sommes associés à 8 autres organisations professionnelles représentatives pour déposer un recours ce 27 septembre auprès du Conseil d’État et contester les dispositions relatives au « bonus-malus ». Il s’agit de dénoncer une atteinte au principe d’égalité, dans la mesure où ce décret laisse un pouvoir quasi-discrétionnaire pour appliquer le dispositif.
Les 9 organisations professionnelles, dont nous vous communiquons la liste ci-après, ne remettent pas en cause l’esprit de la réforme qui vise à lutter contre la précarité et le chômage mais bien la méthode et le fondement juridique du dispositif : ANIA, Association Nationale des Industries Alimentaires, Fédération de la Plasturgie et des Composites, FNB, Fédération Nationale du Bois, FNTR, Fédération Nationale des Transports Routiers, FNTV, Fédération Nationale des Transports de Voyageurs, SFIC, Syndicat Français de l’Industrie Cimentière, TLF, Union des Entreprises de Transport et de Logistique de France, UNIIC, Union Nationale des Industries de l’Impression et de la Communication, UNIDIS, Union inter-secteurs Papiers Cartons pour le dialogue et l’ingénierie sociale.
Comme vous le savez, seule l’UNIIC, avec un taux de 84,11% de représentativité professionnelle, peut mener de telles actions au nom de ses adhérents mais aussi pour toute la profession. Rendez-vous dans les semaines à venir pour savoir si notre action aura porté ses fruits…

Lire le communiqué de presse : Dépôt d’une requête en annulation devant le Conseil d’Etat contre le dispositif “bonus-malus” : 9 organisations professionnelles se regroupent pour dénoncer une réforme contre-productive pour l’emploi et discriminante pour les entreprises

Formation environnement au Portugal – Retour en images

Avant un dossier plus développé dans les colonnes du prochain numéro d’Acteurs Graphiques, à paraître en cette fin d’année, retour en images commentées sur le séminaire “Environnement” Portugais : une vingtaine de participants emmenés par l’UNIIC, en partenariat avec Caractère, ont notamment pu découvrir la pépinière d’eucalyptus globulus d’Espirra ainsi que l’usine à papier du Groupe Navigator de Setúbal.

Qualifié de “clé de la différenciation de Navigator”, l’eucalyptus globulus (ici à l’état de boutures) bichonné dans les serres d’Espirra est vanté par Patrice Charpentier (Sales manager) pour “sa densité de fibres très importante” et “sa paroi cellulaire plus épaisse permettant un meilleur passage en machine”. Mettant en avant “la régularité de la production”, le groupe, premier producteur Européen de papier non-couché sans bois, produit 1,4 millions de tonnes de pâte par an, sur quatre sites de production. (dont 550 000 tonnes pour le seul site de Setúbal).

Après plantation (uniquement en période de pluies, nous précise-t-on), l’eucalyptus globulus a un cycle de vie de 36 ans, moyennant trois coupes toutes les douze années. Il n’est ensuite plus viable d’exploiter les mêmes racines, nécessitant donc une replantation. Ce sont au total 12 millions de pousses par an qui sont plantées par Navigator Company, via ce qui constitue la plus grande pépinière certifiée d’Europe.

L’usine de Setúbal abrite “la plus grande machine à papier d’Europe” nous confirme Patrice Charpentier. Un investissement global de 900 millions d’euros (incluant la finition et le bâtiment) pour une machine Metso qui représente en longueur la bagatelle de trois Airbus… “Cette machine tourne toute l’année, 24 heures sur 24, à l’exception de 2 à 3 jours d’entretien par an” ajoute-t-il. (Ici, pendant un changement de jumbo automatisé).

Seheno Ratsimbazafy et Matthieu Prevost, respectivement Chef de projet environnement et écoconception chez Citeo; et responsable environnement pour l’UNIIC et animateur national de la marque Imprim’vert, ont présenté et balayé pendant près de deux heures les enjeux environnementaux majeurs dans les Industries graphiques. Au programme notamment : les leviers d’écoconception et leurs effets sur l’écocontribution consentie par les metteurs sur le marché, les défis de progrès quant à la recyclabilité des produits imprimés (problématiques de désencrage, présence d’huiles minérales dans les encres ou les colles, utilisation de blisters biodégradables…), revue d’effectifs des labels et leur signification, démarches de progrès dans les approches liées au site de production et au produit lui-même etc.

Un temps plus ludique de visite a également été aménagé, ici à Lisbonne à proximité du traditionnel “Electricos” (tramway) de la ville…

… Mais également à Porto, non loin des caves où le vin éponyme est produit.

Un merci particulier à Guillaume Trias pour le partage de ses photos.