Revivez “Libres Impressions” en images

Vous étiez près de 200 et grâce à votre soutien, nous avons tutoyé les limites de la jauge de participants qui nous était assignée. Il sera très vite temps de revenir sur les débats qui s’y sont tenus, mais vous pouvez d’ores et déjà revivre quelques-uns des temps fort d’un Congrès qui n’en a pas manqué, en images. Un grand merci aux congressistes, à nos partenaires et à l’Atelier Musée de l’Imprimerie, qui ont permis le principal : nous retrouver.

Hôte de cette journée, Jean-Paul Maury s’est attaché à rappeler combien l’Atelier Musée de l’Imprimerie s’inscrit dans une vision d’avenir. “Il n’était pas question de faire un musée de machines mortes. Je voulais donner une image complète et vivante de nos métiers. l’objectif est de donner envie aux jeunes” précisait-il lors de son discours d’ouverture.

L’auditorium était copieusement garni : près de 200 participants ont répondu présent.

Revenant sur les dépenses et recettes des annonceurs sur les marchés publicitaires, Xavier Guillon (à gauche, France Pub) s’est fait l’écho d’un dynamisme retrouvé, en forme d’éclatement des modèles. “La logique affinitaire fait que l’on place de plus en plus le papier là où il est pertinent” expliquait-il, insistant sur la nécessité pour les imprimeurs de se rapprocher des donneurs d’ordre, pour être au plus près de leurs attentes. Quant à la crise sanitaire, elle est d’ores et déjà à demi-effacée et fait l’objet d’une reprise très rapide : “La situation n’est en rien comparable à celle de 2008. Le PIB est à + 6 % mais les dépenses de communication sont à + 15 %” soulignait-il, ajoutant que “face à pareil phénomène, être attentiste est une erreur”.

Philippe Chalmin, expert mondialement reconnu des matières premières et auteur notamment des rapports Cyclope (qu’il se félicite d’ailleurs de publier sous forme imprimée, les plus copieux d’entre eux pouvant excéder les 900 pages), s’est fendu d’une intervention à la fois galvanisante et riche d’informations. Pour une synthèse de son analyse, relire notre interview.

La pause à mi-journée fut l’occasion de flâner dans le musée et notamment de visiter l’exposition “Le temps des Vinyles”…. Un temps qui, précisons-le, connaît des survivances durables, le marché des disques vinyles ayant retrouvé des couleurs depuis plus de dix ans.

Présenté en avant-première et offert à chacun des participants au Congrès, le coffret “Réfugier” a fait la jonction entre des solidarités humaines et des solidarités techniques. Jusqu’à 2500 exemplaires d’un bel ouvrage construit en trois volets (« Réfugier », « Explorer » et « Relier ») abordent en effet à la fois la réalité de la vie d’un campement de migrants (témoignages illustrés à l’appui, via le concours du milieu universitaire clermontois), tout en sensibilisant le lecteur aux métiers de la chaîne du livre, dont il faut sauvegarder les savoir-faire en France. Pour Catherine Milkovitch-Rioux (Chercheuse), ce projet a “permis une valorisation commune : à la fois de vos métiers et de nos travaux”.

Béatrice Klose, Secrétaire générale d’Intergraf, a dressé un panorama des tendances qui ont animé (et animent toujours) le secteur graphique européen suite à la crise sanitaire, soulignant notamment combien les atouts cognitifs de l’imprimé se sont trouvés renforcés par des études récentes. “Le concept du digital native est un leurre : un jeune ne lit pas mieux sur écran aujourd’hui qu’il y a 15 ans” précisait-elle notamment.

Après une restitution des principaux ratios représentatifs de la santé financière du secteur, Françoise Carré, Chargée d’Études économiques à la Banque de France, a mis en exergue les dynamiques d’un segment d’activité spécifique : celui de l’étiquette adhésive.

Vianney Duhoo, dirigeant des Façonnables Hauts-de-France a rappelé tout l’enjeu stratégique que cristallise la gestion de la pénibilité au travail. C’est à cette fin qu’un exosquelette a pu être testé dans les ateliers de l’entreprise, à la fois bien sûr pour le bien-être et la santé des massicotiers, mais aussi pour travailler à l’attractivité de métiers qui peuvent être mal perçus.

Encore merci… Et à bientôt !

Philippe Chalmin – “Je pense que le point haut de la crise des matières premières est derrière nous”

Professeur d’histoire économique à l’Université Paris-Dauphine, Diplômé de HEC, agrégé d’histoire, docteur ès lettres, Philippe Chalmin est considéré comme l’un des meilleurs spécialistes mondiaux des matières premières. Membre du Conseil d’analyse économique auprès du Premier Ministre, il est l’auteur de nombreux ouvrages et est également chroniqueur en télévision et radio et signe de nombreuses chroniques dans la presse. Avant d’intervenir lors du Congrès de la Filière Graphique “Libres Impressions”, il nous livre ici quelques clés de compréhension d’une crise transversale, qui affecte nombre de marchés plongés dans l’incertitude.

Philippe Chalmin.

On observe depuis quelques mois une flambée des prix des matières premières. On imagine dès lors qu’il existe des causes communes à un phénomène à ce point généralisé, quelles sont-elles ?

Il y a effectivement des raisons communes à cela et d’autres liées à la situation de chaque marché, chacun ayant sa propre histoire. Les deux raisons les plus générales sont :
– Le redémarrage de l’économie mondiale. Il a été plus rapide que prévu puisqu’en ce qui concerne la Chine, il s’observe dès l’été 2020. Pour les Etats-Unis, c’est à peine plus tard : automne 2020. Le redémarrage de l’économie européenne n’est quant à lui intervenu à mon sens qu’à partir du printemps 2021. Ceci s’est traduit par une augmentation de la consommation et donc de la demande, à un moment où bien souvent, les appareils de production n’étaient pas revenus à pleine capacité, du fait du Covid. A un moment aussi où nous avons constaté des goulots d’étranglement logistiques, en particulier en ce qui concerne les transports maritimes. Tout le monde a entendu parler des pénuries de semi-conducteurs, mais il n’y a pas eu que cela : on a observé des tensions sur un certain nombre de marchés. Pour certains, c’était prévisible : pour les métaux par exemple et nombre de produits industriels. Mais pour d’autres, nous avons été plus surpris, je pense notamment au bois de construction, dont le prix a quadruplé aux Etats-Unis. Tout simplement parce que d’un côté l’industrie forestière était encore en situation de réduction de production en raison de la crise sanitaire, et parce que d’un autre côté il a fallu faire face à une augmentation considérable des mises en chantier de logements. Or, 80 % des logements aux Etats-Unis sont en bois, entraînant ainsi une très forte hausse des prix. A tel point que les autres marchés du bois ont été touchés, dans d’autres régions du monde et en particulier en Europe. Cette reprise économique a eu des effets d’autant plus marqués qu’il y avait eu de la part de nombre de gens une sorte de manque à consommer, entraînant une hausse de la demande à un moment où les appareils de production étaient encore affaiblis.
– L’autre grande raison, c’est que la Chine a redémarré beaucoup plus rapidement que tout le monde. Or, c’est le premier consommateur mondial de quasiment toutes les matières premières : incontestablement, la demande chinoise a pesé sur les tensions constatées pour le pétrole, les minerais et métaux, les matières premières industrielles ou même – et c’est relativement nouveau – les produits agricoles. C’est la demande chinoise qui a porté assez souvent les prix de produits tels que le minerai de fer, le cuivre, l’aluminium ou le pétrole à des niveaux largement supérieurs aux minimas qu’on avait enregistrés au printemps 2020. Il faut bien faire la différence d’ailleurs entre le point bas des prix qui étaient pratiqués durant le printemps 2020 et le niveau des prix avant la pandémie. On a toujours tendance à parler de l’augmentation des prix par rapport au printemps 2020, en vérité il faudrait se situer par rapport à la période pré-pandémie, ce qui relativise quand même les hausses de prix.

“La Chine a redémarré beaucoup plus rapidement que tout le monde. Or, c’est le premier consommateur mondial de quasiment toutes les matières premières.”

Ce sont là des causes directement liées à la crise sanitaire… Est-ce qu’elle explique à elle seule le phénomène de pénuries et de hausses des prix constaté ?

Pas tout à fait, il y a d’autres facteurs un peu moins importants à considérer : des accidents climatiques ont perturbé le marché des produits agricoles. Il y a notamment eu de la neige et des gelées au Brésil qui ont eu des effets sur le sucre et le café. Il faut aussi parler d’un autre facteur : alors que les marchés financiers atteignaient des sommets historiques, des investisseurs ont cherché à se diversifier et ont vu les matières premières comme une possible classe d’actifs. On a indiscutablement assisté à un vent de spéculation qui a porté un certain nombre de marchés au-delà des niveaux « raisonnables » qui auraient dû rester les leurs.

Peut-on espérer que ces tensions diminuent désormais ?

Le point haut de ces tensions est probablement derrière nous. Nous sommes en train d’assister à un retour à la normal dans un certain nombre de cas : les prix du bois aux Etats-Unis qui avaient quadruplé sont presque revenus à leur niveau antérieur. Au mois d’août, le prix du minerai de fer a perdu, par rapport aux prix les plus hauts observés au mois de mai, environ un tiers de sa valeur. Et on assiste pour nombre de marchés de minerais et métaux à des mouvements un peu identiques, avec certes toujours des différences d’intensité : au moment où je vous parle, les tensions sont les plus fortes sur l’aluminium et le café par exemple. Mais mon impression, c’est que nous sommes rentrés dans une période de consolidation, même si les goulots d’étranglement logistiques demeurent et continuent de peser sur certains approvisionnements d’entreprises.

“Nous sommes en train d’assister à un retour à la normal dans un certain nombre de cas.”

Y a-t-il des risques de conséquences plus durables ? En d’autres termes, le phénomène peut-il avoir des effets plus constants sur certains marchés ?

Des gens comme Goldman Sachs n’hésitaient pas à parler d’un nouveau super-cycle sur le marché des matières premières, mais je n’y ai pour ma part jamais adhéré. J’ai l’impression que les faits me donnent plutôt raison puisque l’on voit de nombreux marchés qui ont tutoyé leurs niveaux les plus hauts, commencer à baisser. Y compris d’ailleurs sur le plus important d’entre eux qui est le pétrole. Mais encore une fois, les tensions sur le fret et la logistique demeurent, et bien entendu, toutes les prévisions que nous faisons se font à situation sanitaire constante… On peut penser que les évolutions de la pandémie pourront jouer à la hausse des prix si cela paralyse la production, mais à la baisse des prix si cela réduit d’autant plus la consommation. C’est pourquoi il faut avoir conscience que nous restons dans une zone éminemment turbulente, sans même parler des tensions géopolitiques qui sont très sensibles, en particulier sur les marchés de l’énergie.

Comment différencier ce qui relève de tendances de fond et ce qui apparait comme des perturbations plus momentanées et réversibles ? Qu’en est-il par exemple selon vous des hausses de prix constatées sur les marchés du papier/carton ?

Il y a pour les papiers à usage graphique un recul de la consommation tendanciel et structurel depuis des années. Le secteur du carton se porte un peu mieux mais lui aussi a subi les perturbations de collecte et la fermeture des débouchés chinois à l’export. Il est même probable qu’il y ait eu un tantinet d’effet d’aubaine : certains producteurs ont pu en profiter pour restructurer leurs unités, mais c’est difficile de l’évaluer. Ce qui est certain, c’est qu’il y a eu des contraintes logistiques assez dramatiques qui n’ont pas épargné votre secteur : là où un conteneur Asie/Europe peut coûter environ 1500 dollars, on est aujourd’hui facilement à 10 000 dollars. Les goulots d’étranglement au niveau des ports restent par ailleurs tout à fait considérables, que ce soit à l’entrée ou à la sortie des mouvements de matières premières, et c’est un phénomène que l’on constate dans absolument tous les secteurs. On a pris conscience, au travers de cette crise, de la fragilité d’un certain nombre de chaines de valeurs très tendues à l’échelle internationale. L’instabilité s’est même généralisée à nombre de produits que l’on pensait relativement protégés. En l’occurrence, on était habitué à constater des épisodes cycliques de variations des prix sur la pâte à papier et il est vrai que c’était moins sensible sur le PPO [Papier Pour Ondulé, NDLR]. Mais en l’occurrence, le phénomène tend actuellement à se généraliser.

“Il y a eu des contraintes logistiques assez dramatiques qui n’ont pas épargné votre secteur : là où un conteneur Asie/Europe peut coûter environ 1500 dollars, on est aujourd’hui facilement à 10 000 dollars.”

Certains ont pointé un possible défaut d’anticipation, par la constitution de stocks notamment… Est-ce que c’est un levier préventif valide, selon vous ?

Incontestablement, oui. De toute façon, il existe tant des chocs de hausses que des chocs de baisses des prix. L’important pour des industriels, c’est de prendre conscience que le monde est éminemment instable. Ma seule certitude, c’est que demain les prix seront différents d’aujourd’hui. Anticiper par les biais de stocks est une chose, anticiper par le bais d’achats et de couvertures à plus long terme en est probablement une autre. Quand les prix sont bas, on a plutôt intérêt à se couvrir dans ses approvisionnements, mais il convient surtout de ne pas prendre pour acquis les prix d’aujourd’hui. Les papiers sont devenus des commodités, c’est-à-dire des produits dont le prix se fixe dans un pur rapport d’offre et de demande.

Vous portez un discours relativement optimiste, estimant que les tensions sur les matières premières iront maintenant en diminuant… Est-ce que cela vaut également pour le papier/carton ?

Je ne ferai pas de prévision sans base sérieuse, d’autant qu’encore une fois, chaque marché a son histoire. Tout ce que je peux dire c’est que les situations peuvent se retourner de façon assez spectaculaire. Pour le cas du minerai de fer, le prix est tombé en trois semaines de 230 à 140 euros la tonne. Le point haut était à mon sens largement délirant, tout le monde espérait que les prix s’orienteraient à la baisse, mais personne n’imaginait que cela irait aussi vite. On parle là d’un produit pourtant très industriel et la Chine en importe plus d’1,5 milliards de tonnes, c’est ce qui rend la chose extraordinairement surprenante. Et ce n’est pas un cas si isolé : on vient de voir une baisse tout aussi violente en ce qui concerne le bois de construction aux Etats-Unis ou encore en ce qui concerne le coton. Ces baisses peuvent intervenir alors que parfois, on était encore sur des anticipations à la hausse des prix… Je pense que l’on est globalement entré dans une phase de détente, avec toutefois des inconnues sanitaires et géopolitiques qui dérivent logiquement vers des inconnues économiques. Je note quand même un petit peu moins d’optimisme de la part des conjoncturistes aujourd’hui sur le rebond économique post-pandémie, tout simplement parce que la « fin » de la pandémie est sans arrêt repoussée à plus tard. Il faut bien se rendre compte qu’à la moindre résurgence du Covid en Chine, on ferme le port de Ningbo-Zhoushan. De la même façon, pour suivre les évolutions relatives aux goulots d’étranglement logistiques, quand je vois la hausse des taux de frets de conteneurs, je constate qu’ils durent… Je me pose ainsi parfois la question : est-ce une situation organisée par les armateurs ? Je n’en ai pas vraiment l’impression.

“On est globalement entré dans une phase de détente, avec toutefois des inconnues sanitaires et géopolitiques qui dérivent logiquement vers des inconnues économiques.”

Les Conventions Nationales d’Objectifs sont reconduites

La convention nationale d’objectifs de l’édition, imprimerie, reprographie et autres activités connexes, ainsi que la convention nationale d’objectifs transversale dédiée spécifiquement aux troubles musculo-squelettiques et aux accidents liés aux activités de manutention manuelle et de port de charges, ont été signées par les organismes agréés le 23 juillet 2021 (voir document) auprès de la CNAM.

Comment seront mises en application ces CNO ?

Il demeure, toutefois, que ces conventions ne seront applicables qu’après signature des différentes instances représentatives patronales auprès desquelles elles sont applicables. Leur entrée en application souffrira d’un délai de carence d’environ 5 à 6 mois.

L’ancienne CNO applicable à la branche imprimerie a fait l’objet de 55 demandes de contrats, dont 28 ont été signés par les CARSAT, demandes étant à ce jour encore en cours d’instruction puisque cette CNO qui devait prendre fin en octobre 2020 a été prorogée exceptionnellement, compte tenu des circonstances sanitaires, jusqu’au début avril 2021.

Toutefois, il est à retenir que 20 contrats ont été initiés par les Caisses régionales alors que 6 seulement ont été initiés par les entreprises, ce qui semble insuffisant, il conviendrait qu’à l’avenir nos entreprises soient plus demanderesses.

Les causes de non signature d’un contrat résident dans l’abandon par l’entreprise de son projet, ou dans les refus des CARSAT pour défaut d’éligibilité administrative (ex. cotisation non à jour, document unique d’évaluation non établi, pièces du dossier non remises).

Enfin, 8 contrats dans la branche imprimerie ont été signés par l’intermédiaire de la CNO transversale.

La CNAMTS nous fait savoir que les 28 contrats déjà signés ont concerné 939 salariés pour des investissements totaux (Caisses + entreprises) de 2 437 684 €. Les Caisses ont participé à une hauteur moyenne de 31 % (758 809 €), soit 27 100 € par contrat en moyenne.

Quels sont les risques professionnels concernés ?

Une méthodologie vous est offerte pour réaliser l’évaluation des risques des activités de votre entreprise et traduire, le plus simplement possible, cette évaluation des risques dans un document unique. En savoir plus

Il vous suffit, en un clic, de répondre aux questions posées. Le document unique sera réalisé automatiquement à la fin de ce travail, ainsi que le plan d’actions à mettre en œuvre dans votre entreprise, pour remédier aux risques si nécessaire.

Dans le cadre de ce dispositif des subventions spécifiques peuvent vous être offertes, hors champ CNO, ce sont des subventions plurisectorielles, applicables aussi au secteur de l’imprimerie, par exemple :

  • L’activité de filmage manuel des palettes expose les salariés à des risques de TMS lorsque le salarié filme, dos courbé ou bras tendu, les extrémités de la palette. Par ailleurs, il peut être exposé à des risques de chutes de plain-pied par manque de visibilité, ou de hauteur pour les palettes de haute dimension.

Une subvention s’applique aux équipements concernés pour les entreprises de moins de 50 salariés, elle représente un montant de 50 % de l’investissement plafonné à 25.000 euros, elle s’applique aux matériels suivants :

    • Filmeuse à plateau rotatif ;
    • Filmeuse à bras tournant ;
    • Housseuse automatique.

Sont inclus dans le programme Filmeuse + : les équipements de sécurisation de la zone de travail et les aménagements ergonomiques permettant d’éloigner les salariés de la machine et de protéger les équipements.

  • Un autre programme Risques Chimiques Equipements : Les équipements de captage financés sont les sorbonnes de laboratoire et les armoires ventilées de stockage. Les équipements réduisant les risques d’exposition financés sont les fontaines de dégraissage, les bacs de rétention, les dispositifs de brumisation pour abattage des poussières et les aspirateurs de chantier.

L’imprimerie pourra bénéficier de la subvention « Risques Chimiques Pros Equipements » :

  • 50% du montant hors taxes (HT) des sommes engagées pour les équipements destinés au captage des polluants ou réduisant les risques d’exposition et pour la compensation de l’air extrait associée ;
  • La subvention est plafonnée à 25 000 euros pour montant minimum d’investissement de 2000 € HT. Les demandes sont acceptées dans la limite du budget alloué à cette aide financière.

N’hésitez pas à contacter votre CARSAT dans le cadre d’un projet précis et avant de passer commande auprès d’un prestataire. Si vous êtes adhérent de l’UNIIC, n’hésitez pas non plus à solliciter notre service HSE sur ces questions : nous pouvons vous accompagner.

RÉFUGIER : un titre d’une perpétuelle actualité…

Parce que l’Imprimerie et le Livre ont de tous temps été les maillons d’une chaine de solidarité, l’UNIIC a soutenu le projet RÉFUGIER imaginé par un collectif constitué entre Patrick Chatet et l’Université de Clermont-Ferrand en lien avec notre centre de formation régional le lycée Lafayette.

Octobre 2017 : des familles et des jeunes migrants installent un campement de fortune à « Gergovia », dans les jardins et le parking de la faculté des lettres de l’université, à Clermont-Ferrand.

Le refuge s’organise. Une vie sociale s’imagine, précaire, fragile, exposée. Au fil des rencontres avec les étudiants et des luttes communes, une histoire de vies blessées et de voyages chaotiques se raconte.

Une histoire de solidarités et d’hospitalité s’écrit avec les bénévoles. Les archives de ce campement à l’université – récits, textes, photos, dessins – doivent être conservées : c’est toute la chaîne du livre qui en imprime la chronique et en porte la mémoire. Au sein d’un atelier animé par Alban Lefranc dans le cadre du Master Création littéraire de l’Université Clermont Auvergne, 2018-2019, RÉFUGIER collecte et restitue ces traces, ces instants et ces rencontres en trois carnets : Chroniques du campement Gergovia, Carnet de recherches et La chaîne du livre.

Alban Lefranc, écrivain, auteur dramatique, traducteur et scénariste, a publié Le ring invisible (Verticales) en 2013 et, en 2019, L’homme qui brûle (Rivages) et Steve Jobs – Théâtre (Quartett). Il a également créé la revue bilingue français/allemand, La mer gelée. Auteur en résidence à l’Université Clermont Auvergne en 2018‑2019, il a encadré les étudiants du Master de création littéraire pour l’écriture du carnet collectif Témoigner.

Ce très bel ouvrage constitué de trois fascicules sous coffret sera offert aux participants lors de notre congrès Libres impressions et remis par Georges Sanerot, Président de l’AFILI (Agence Francophone de l’Innovation pour le Livre Imprimé).