Rencontres – Livre, lecture et environnement, une histoire à poursuivre

Ne manquez pas la première journée consacrée à la filière durable du livre et de la lecture, à la Bibliothèque nationale de France, le Mardi 4 décembre 2018, avant une seconde journée qui se tiendra au Centre national du livre en mars 2019. Ci-dessous, la première partie d’un rendez-vous en deux temps… 

9h : Accueil et introduction
Par Denis Bruckmann, Directeur général adjoint de la Bibliothèque nationale de France, Directeur des collections ; le Centre national du livre ; la Direction générale des Médias et des Industries culturelles ; la Haute fonctionnaire au Développement durable du ministère de la Culture.

10h : La fabrication d’un livre aujourd’hui
Par Pascal Bovéro, Délégué général de l’Union nationale des Industries, de l’Impression et de la Communication (UNIIC) et Pascal Lenoir, Président de la Commission Environnement et Fabrication du Syndicat national de l’Édition (SNE).

10h30 : La filière du livre et les écolabels
Par Richard Dolando, Directeur des Achats manufacturing du groupe Editis et Matthieu Prevost, Responsable Environnement et RSE à l’UNIIC, Animateur national Imprim’Vert.

11h : Table ronde
La chaîne de production du livre au prisme de l’environnement
Modérateur : Hervé Hugueny, Chef des Informations à Livres Hebdo avec Pascal Bovéro, Délégué général de l’UNIIC ; Pascal Lenoir, Président de la Commission Environnement et Fabrication du SNE ; Jérôme Mielle, Directeur général d’Arctic Paper ; Hélène Rajcak, Auteure illustratrice, membre du Conseil Permanent des Ecrivains (CPE).

12h30 : Pause déjeuner libre

14h : Café offert par la BnF

14h30 : Table ronde
Les diffusions du livre au prisme de l’environnement

Modérateur : Jean-Guy Boin, Économiste, avec Françoise Berthoud, Ingénieure de recherche au CNRS, Directrice du groupe EcoInfo ; Karima Gamgit, Directrice générale du Centre de diffusion de l’édition (CDE) ; Guillaume Husson, Délégué général du Syndicat de la Librairie française (SLF) ; Jean-Luc Treutenaere, Directeur des
relations extérieures de Cultura.

16h30 : Grands témoins – Trois témoignages pour mettre en perspective les enjeux du jour
Une distribution écoresponsable du livre, de l’éditeur au libraire, l’exemple de la plateforme interprofessionnelle du livre
Par Sophie Salmon, Secrétaire générale de la Commission de liaison interprofessionnelle du livre (CLIL/Prisme).
Durabilité, patrimoine et temps long : la conservation et le développement durable
par Jean-Loup Fossard, Expert en reliure et conservation préventive à la BnF.
La bibliothèque du XX e siècle, une institution écoresponsable
par Manon Le Guennec, Responsable des Services aux chercheurs et du Service des thèses, Service commun de la Documentation de l’Université Paris Nanterre.

17h15 : Conclusion
par Monique Barbaroux, Haute fonctionnaire au Développement durable du ministère de la Culture.

17h30 : Fin des échanges de la première journée

 

Entrée libre sur inscription (01 53 79 49 49 ou visites@bnf.fr).

Prix Littéraires, des imprimeurs à l’honneur

Sans prétendre à l’exhaustivité – à l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, tous les prix n’ont pas encore été décernés – saluons le travail de l’Imprimerie Floch et Normandie Roto, pour leur implication respective dans la fabrication des titres déjà récompensés…

L’imprimerie Floch, une habituée de ce genre de sollicitations, est cette année encore plutôt gâtée :  Elle imprime les Prix Renaudot, Médicis, Fémina et Décembre, tandis que le prix Goncourt est imprimé au tiers par Floch (et au deux tiers par Normandie Roto, comme précisé ci-dessous). Pour Hubert Pédurand, son Président, ces succès sont un des signes de l’excellente santé de l’entreprise. “Nous nous remettons à embaucher parce que la demande est en progression. Nous nous félicitons de voir que nos prestations sont très appréciées des éditeurs et les Prix Littéraires n’en sont finalement qu’une illustration”. Il complète : “Il y a évidemment une part de chance. Floch est là pour rendre service à ses clients éditeurs, avec son savoir-faire, sa “signature”, son historique et son aura. Après, dans le hasard de la production éditoriale, il peut y avoir des titres qui vont se retrouver sur les listes des prix littéraires”. Évoquant pour cette rentrée une fourchette large qui balaie entre 50 000 et 200 000 impressions liées aux prix littéraires – sans s’autoriser pour autant à nous en préciser le détail – Hubert Pédurand insiste sur cette fameuse signature Floch : “Un éditeur est capable de reconnaître un livre qui a été imprimé chez Floch, avant même de regarder l’achevé d’imprimé. Déjà parce que Floch utilise une technologie ROTOPAGE qui est unique en France. C’est une technologie flexographique mais il y a aussi des machines qui sont en anilox et qui ont été construites par Floch. Il en existe trois au monde et elles sont toutes les trois chez Floch, parce qu’à l’époque l’entreprise n’avait pas les moyens d’acheter une Cameron. Ils se sont donc mis à construire leur propre copie des Cameron qui sont aujourd’hui des prototypes” développe-t-il, précisant par ailleurs être passé, début 2018, à une capacité de 30 millions de livres par an, avec la mise en production récente de la troisième ROTOPAGE… “D’où la nécessité d’embaucher désormais”, conclue-t-il alors.

L’imprimerie Normandie Roto ne tire rien de moins que le gros lot en imprimant aux deux tiers le prix le plus prestigieux – a minima le plus populaire – puisque c’est le Goncourt qui tombe dans leur escarcelle. Mais là encore, l’entreprise est une habituée : “C’est pour nous une opération prestigieuse et un véritable challenge industriel. En effet, livrer en quelques heures plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires et passer la barre des 200 000 ex. en moins de trois jours requiert une grande maîtrise des outils de productions et des plannings. Dès l’annonce de la seconde sélection du Jury du Prix Goncourt, les équipes de Normandie Roto Impression coordonnent leurs actions avec les éditeurs en lice. Tout doit être prêt à démarrer dans l’heure qui suit l’annonce du lauréat : personnel/papier/machines/transports… Normandie Roto Impression imprime le Goncourt pour la quatrième année consécutive. Les équipes de Normandie Roto Impression ont acquis une expérience et une maîtrise incomparables pour la production de ces prix littéraires” nous explique Christophe Pillon, Directeur général de l’entreprise. Plus de détails à venir dans un article qui leur sera dédié, bientôt en ligne…

Et puisque ces victoires sont aussi les leurs, bravo aux imprimeurs (ceux deux-là, mais bien évidemment les autres aussi) qui participent à faire rayonner la littérature française partout dans le monde.

Liste des Prix Littéraires 2018

Droit voisin : première victoire pour les éditeurs de presse

Avec 438 votes pour, 226 contre et 39 abstentions, la directive sur le droit d’auteur adoptée aujourd’hui par le Parlement Européen marque une étape cruciale dans la lutte opposant (entre autres) les éditeurs de Presse et les GAFA. Ces derniers, Google et Facebook en tête, se voyaient en effet notamment reprocher de préempter une part gargantuesque des revenus publicitaires en ne faisant guère que classer/relayer des contenus d’information pourtant produits par d’autres, à leurs charges. Une intense bataille de lobbying s’est alors engagée, opposant les géants du Net et les partisans d’un “Internet Libre” d’une part, aux éditeurs de Presse et acteurs culturels d’autre part. C’est aujourd’hui en faveur des seconds que penche la balance législative européenne, puisque l’adoption d’un droit voisin obligera les GAFA à reverser à celles et ceux dont ils utilisent et/ou remanient les contenus, une redevance aux propriétés encore floues (il appartiendra semble-t-il aux Etats membres d’en définir les modalités exactes), mais qui devrait être l’équivalent de la SACEM pour les contenus musicaux. C’est du moins le chemin vers lequel nous nous dirigeons à ce jour, même si un nouveau texte, dans sa version définitive, sera une nouvelle fois soumis au vote après examens et négociations auprès du Conseil Européen et en Commission Européenne, avant d’être transposé en droit national. De quoi supposer que la lutte pourra encore durer une année pleine, à minima…

Il n’empêche, voilà pour la première fois une directive qui offre aux producteurs de contenus – des médias print, souvent – une base juridique solide pour défendre leurs intérêts. Et plus encore : une Presse indépendante de qualité…

CirclePrinters (ex. Quebecor), le retour !

Circle Media Group, propriétaire de CirclePrinters annonce ce jour la finalisation du rachat de CPI.

Le premier opérateur du livre noir en Europe passe donc sous contrôle néerlandais.

CPI a CA de 360 000 000 €, 2,500 employés et 16 sites de production répartis sur 5 pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, et République Tchèque). L’entreprise produit 400 000 000 de livres par an et son histoire remonte à 1713. De son côté, Circle Media Group compte 2,700 employés et un chiffre d’affaire de 550 000 000 €. Avec ce rachat le groupe comptera désormais 26 sites de production dans 10 pays européens, 135 presses dont 29 sont numériques et dépassera le million de tonnes de papier par an.

Lisez l’intégralité du communiqué de presse.

Quand le Stop Pub prône la dématérialisation…

Combien de temps les « stop-pubeurs » pourront-ils encore nier l’évidence et aller à contre-courant…?

Pas longtemps si l’on en croit les résultats de l’étude indépendante réalisée par IPSOS, laquelle bat en brèche quelques idées reçues. Nous vous invitons d’ailleurs à en utiliser les arguments pour promouvoir les avantages de l’imprimé face à la mauvaise foi de cette nouvelle version d’«étiquette à boites à lettres». 

Journaux et radios opposés à une dérégulation de la pub télé

Selon Stratégie News : “Les fédérations professionnelles de la presse écrite (SPQN, FPPR, UPREG, FNPS, SEPM), le pôle radio du groupe Lagardère (Virgin Radio, Europe 1 et RFM), le syndicat des radios indépendantes (Sirti) et l’Union de la publicité extérieure se sont opposées catégoriquement jeudi 2 novembre à tout nouvel assouplissement des règles encadrant la publicité TV, qui font l’objet d’une consultation lancée par le gouvernement. Ces organisations arguent que “tout nouvel assouplissement” ne ferait, comme les précédents (tels que l’ouverture progressive de la publicité pour la distribution et le cinéma, de 2003 à 2007), qu’opérer un “transfert massif” des recettes publicitaires des médias traditionnels vers les chaînes de télévision, sans faire croître globalement le marché publicitaire français”. Elles emboîtent ainsi le pas à l’UNIIC qui, le 26 octobre dernier, vous annonçait avoir interpellé les pouvoirs publics à ce sujet. À suivre toujours…

La télévision à l’assaut du prospectus ?

Pendant que nous mettons tout en œuvre pour redonner à l’imprimé ses lettres de noblesse et démontrer l’efficacité du media papier (cf. l’étude « Zéro papier, mythes et réalités ») la bataille continue…

L’UNIIC reste à l’affût et a mis la main sur une consultation dite « publique » que vous pouvez consulter ici et qui vise à recueillir l’avis « des acteurs concernés » sur un projet pudiquement appelé « Simplification des règles relatives à la publicité télévisée »

La modification des décrets concernés aurait, entre autres effets, d’autoriser les écrans publicitaires promotionnels de la grande  distribution à la télévision : en clair, dans l’espace de cerveau disponible qu’il vous reste, vous pourrez caser les dernières promotions pour les petits pois, lessives, rillettes ou encore pour la Foire aux vins ou les jouets de Noël proposés par votre grande surface préférée.

Vous imaginez sans peine les conséquences pour les ISA tels que dépliants, catalogues, flyers, tracts, prospectus

C’est pourquoi l’UNIIC vient de demander au législateur la mise en place d’une véritable étude d’impact.

En effet le secteur des imprimés publicitaires est déterminant dans la structuration des marchés graphiques puisque, malgré l’importance des surcoûts liés notamment aux hausses papetières mais aussi aux problématiques environnementales avec leurs traductions financières (éco-contribution…), ce champ d’activité représente encore plus de 30% de notre volume d’activité.

C’est au nom de son efficacité, prouvée dans le parcours d’achat du consommateur mais aussi de la chaîne de valeur que représente cette filière, que l’UNIIC a  immédiatement attiré l’attention des pouvoirs publics sur l’impact des projets visant à réformer le décret publicité, ouvrant ainsi à la publicité télévisuelle promotionnelle segmentée et géo localisée les secteurs qui en étaient jusqu’alors interdits.

Les réflexions de la DGMIC (Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles) dans un secteur aussi sensible impliquent, si elles devaient se traduire par une modification du décret, une étude d’impact au périmètre large à un moment où Presse départementale et Presse régionale s’interrogent, tout comme les imprimeries de labeur, sur leurs modèles économiques.

Si les médias TV généralistes ne sont pas adaptés à la publicité promotionnelle, l’impact que pourraient avoir les campagnes sur des chaines régionales ou thématiques serait à rapporter aux optimisations budgétaires qui dictent les choix des annonceurs. À suivre…

Clic.EDIt – “Tous les voyants sont au vert”

Conçu et porté par le SNE (Syndicat National de l’Edition) et l’UNIIC, Clic.Edit (relire notre entretien) a commencé ses travaux… Ainsi les différents Groupes de travail ont-ils été lancés et les premières ébauches de descriptifs techniques d’ouvrages posées, chose dont l’association se réjouit : “Tous les voyants sont au vert. les coanimateurs se sont emparés du sujet avec motivation et dynamisme” fait savoir un membre du Bureau. De sorte à nourrir les réflexions de manière aussi large que possible, c’est Pierre Esquibet (Cabinet Kalpa), en tant que Directeur de projet, qui a pour charge de gérer les équilibres directement au sein desdits Groupes de travail et insuffler un cap au projet. L’objectif : s’assurer que toutes les voix seront représentées et entendues, pour faire de Clic.EDIt la juste synthèse des attentes collectives.

L’association travaille par ailleurs “sur la mise en place d’une solution de gestion électronique de documents et d’un espace de travail collaboratif” nous fait-on savoir, ce qui permettra, via une plateforme dédiée, de centraliser de manière sécurisée les apports “d’une centaine d’utilisateurs”.

Mais la priorité reste le recrutement de nouveaux adhérents, les Groupes de travail Clic.EDIt n’étant à ce jour pas définitivement constitués et nécessitant encore d’enrôler différents profils – dont des éditeurs – pour une efficacité optimale.

Pour prendre une part active et concrète au projet et connaître les modalités d’adhésion à Clic.EDIt, un contact : clic.edit@gmail.com

 

L’union fait la force…

Un an après avoir consacré son édito à la Frenchprint et à l’UNIIC, l’Usine Nouvelle réitère en célébrant les noces du papier et de l’électronique chez Culture Papier.

Une prise de conscience bienvenue et une reconnaissance qui va droit au cœur des professionnels mais aussi des bénévoles qui œuvrent pour faire passer nos messages auprès des entreprises, des donneurs d’ordres, du gouvernement, des administrations et du grand public.

Dématérialisation des factures : Le ridicule ne tue pas

Si vous avez sacrifié aux recommandations d’EDF, vous êtes passé à côté de cette preuve de bon sens de notre distributeur d’énergie préféré :

Au recto de l’enveloppe (pour celles et ceux qui ont encore la chance de la recevoir) le laconique message : Stop au papier !

Et au verso de la même enveloppe les avantages (supposés) de la facture électronique parmi lesquels: imprimez vos factures à tout moment !!

Tout cela serait risible si ce n’était pas triste et surtout si cela ne démontrait pas une nouvelle fois que les coûts d’impression sont allègrement reportés vers les utilisateurs finaux que nous sommes tous sans pour autant en retrouver le bénéfice dans les frais fixes d’abonnement et bien sûr sans aucun gain environnemental.

“Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage” comme on dit chez Culture Papier