Dématérialisation et productivité dans les industries graphiques

L’UNIIC continue à soutenir Graphitec, premier salon des industries graphiques français, et vous invite à assister à la Conférence pré-Graphitec, Dématérialisation et productivité dans les industries graphiques, Mardi 19 mars de 16h à 17h30, dans le cadre du Salon Documation 2019, Pavillon 4.3 Salle Chopin au Parc des expositions Porte de Versailles à Paris.

Quels sont les enjeux consécutifs à la dématérialisation pour les industries graphiques ? Quelle organisation, quels outils et quelles compétences les entreprises doivent-elles mettre en place pour accélérer leur croissance et dégager des marges en augmentant leur productivité ?

Une conférence animée par Daniel DUSSAUSAYE, Directeur de la rédaction de Presseedition.fr, avec Patricia GUILLAMOT, Directrice de la Communication et du Marketing, Direction de la Communication et du Marketing, CRE – RATP, Isabelle BILLEREY-RAYEL, Business Development Director, DALIM SOFTWARE, Christophe LECŒUR, Responsable des Opérations Chaîne Graphique, FRANCOISE SAGET, Philippe TEYSSIER, Directeur général , KEY GRAPHIC, Philippe VANHESTE, Directeur du marketing, GROUPE PRENANT.

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Hunkeler Innovationdays – L’automatisation sur toute la ligne ?

Logiquement positionné sur les marchés historiques ciblés par Hunkeler – ceux du livre et du marketing direct – l’événement quasi-éponyme « Hunkeler Innovationdays » voyait son édition 2019 portée par un mot fort : l’automatisation. Si le concept n’a bien sûr rien de neuf en soi, il traduit bien l’autoroute vers laquelle les technologies liées au print, en particulier numériques, continuent de se ruer…

La ville de Lucerne accueille les Hunkeler Innovationdays tous les deux ans. (© Jean-Marc Lebreton)

La baseline de l’événement ne trompait pas : « Automation with success ». Ainsi comprend-on vite qu’au centre d’exposition de Lucerne (Suisse), « innovation » rimera plus que jamais avec « automatisation », avec un focus tout particulier et attendu sur les procédés de finition, qui méritent effectivement que l’on se penche sur eux…

Le finishing 4.0 ?

Sur trois machines différentes (Primera, Presto II Digital et Sigmaline II), les démonstrations effectuées par Müller Martini sur son site dédié à Zofingen, ont permis de mettre en évidence les capacités de variabilité et d’automatisation des matériels de la marque.

Philippe Michelon (Directeur commercial France – Müller Martini) ne s’en cache pas : il n’est qu’à moitié à l’aise avec l’expression de « finishing 4.0 », trouvant la formule surutilisée et donc partiellement usée. Pourtant, c’est bien à ladite expression qu’il aura recours pour présenter la philosophie qui préside aujourd’hui la stratégie de la marque : « Développer la notion de variabilité dans l’univers de la finition et du post-presse, c’est la grosse révolution de nos métiers » assure-t-il en effet à une assemblée d’adhérents de l’UNIIC, au cours d’une visite – en marge du salon – du centre de démonstration de Zofingen en Suisse, qu’il qualifie également de « lieu de test et formation ». Or, que définit le mot-valise « Finishing 4.0 », sinon la capacité d’ouvrir tous les pans de la finition à la variabilité : nombre de pages, format, découpes, massicotage etc. ?
« Lors des Hunkeler Innovationdays, nous allons mettre le focus sur notre segment digital et sur la technologie qui nous permet de connecter nos différents systèmes avec un langage unique et centralisé » précise-t-il. Un discours parfaitement dans l’air du temps et qui semble notamment trouver écho chez des acteurs au profil bien particulier… « Avec des machines telles que Vareo (une brocheuse dite « flexible » pensée pour les courts tirages, présentée pour la première fois aux Hunkeler Innovationsdays en 2015, ndlr) et InfiniTrim (un massicot trilame capable de traiter en flux tendu plus de 15 produits différents en couverture souple et rigide, ndlr), nous voyons arriver de nouveaux clients qui sont des sociétés très orientées sur le traitement fin de la data : Amazon, Datev (société coopérative enregistrée qui fournit principalement des services d’informations techniques pour les impôts, les comptables et les avocats, ndlr), KNV (un des principaux grossistes de livre allemand, ndlr) ou encore Books on Demand (BOD) ». De quoi souligner qu’avec l’avènement progressif des courtes séries et la volonté affichée de minimiser les stocks, la fabrication du produit imprimé – jusqu’aux procédés de finition – n’échoit plus exclusivement aux seuls industriels historiques du secteur graphique, ces derniers voyant émerger de plus en plus d’acteurs qui ont décidé de devenir leur propre imprimeur. Voire ont décidé d’étendre leurs services à certains types d’impression, à l’image de ce que propose déjà Amazon en Print On Demand pour l’autoédition… Un phénomène encore balbutiant, mais qui rappelle la nécessité, sur certains segments où les shorts runs personnalisés sont en passe de devenir la norme, de savoir marketer aujourd’hui une offre à la fois réactive et sur-mesure.

Centraliser pour mieux automatiser

Évidemment mobilisé par l’événement qui porte son nom et donc délesté d’une partie de son matériel, Hunkeler ouvrait tout de même les portes de son site Suisse de Wikon à la délégation UNIIC (une petite trentaine de participants). L’occasion de se retourner sur l’histoire et l’expertise d’une marque bientôt centenaire. (© Jean-Marc Lebreton)

De son côté, Hunkeler n’avait pas sous-titré l’événement dont il est l’hôte au hasard… « Sur notre matériel de génération 6, commercialisé depuis dix ans, nous utilisions une technologie analogique. Parmi les inconvénients que cela soulevait, il fallait procéder à beaucoup de réglages et il fallait en moyenne vingt minutes pour caler une ligne de production » admet sans résistance Mickaël Hiblot (France Sales Manager – Hunkeler), face à la délégation UNIIC, sur le stand du constructeur.
« Aujourd’hui, nous avons un seul cerveau pour toutes les lignes/machines/réglages, le but étant que tous nos équipements se connectent en amont avec tout type de machine d’impression », évoquant donc là une « génération 8 totalement automatisée », démonstration à l‘appui. Décrit comme une « nouveauté phare » de la marque, le module Laser HL8 illustre bien, selon Mickaël Hiblot, la philosophie que Hunkeler tenait cette année à exposer : « Dans le domaine de la perforation, on joue ici sur la puissance du laser pour venir traverser ou simplement graver la page, selon ce qu’on souhaite obtenir. L’idée est de n’imposer aucune limite de personnalisation et de variabilité : chaque page peut être unique ». Un message martelé comme un mantra, à l’heure où ce n’est plus tant la mécanique des machines qui recueille encore l’essentiel des efforts de développement, que l’emprise grandissante de la dimension « software » dans les process d’impression/finition. C’est notamment de cette façon que les systèmes de contrôle, désormais centralisés, ont également pris la tangente de l’automatisation : « Nos machines disposent toutes d’une table de maintenance qui vous avertit des opérations à prévoir. On n’attend plus les pannes, on les anticipe et tout est pensé pour que les machines soient arrêtées le moins possible » certifie-t-il, avant de présenter un service connexe d’inspection Web, le but étant cette fois de détecter les éventuels défauts de production en temps réel. Et Mickaël Hiblot de finir – non sans malice – sur cette assertion conclusive : « En matière d’automatisation, les lignes de finition sont prêtes »

Bienvenue aux Hunkeler Innovationdays 2019. (© Jean-Marc Lebreton)

Dépasser le discours performatif

Une fois n’est pas coutume, faisons les choses sciemment à l’envers pour revenir, en amont de la chaîne, aux solutions d’impression exposées durant l’événement, puisque Ricoh, HP, Canon, Xerox ou encore Screen étaient bien sûr également présents. Sans réelle innovation disruptive, la plupart voulait toutefois témoigner des progrès établis concernant la productivité de leurs machines, tant en termes de vitesse de production que d’éligibilité des substrats. « Avec le modèle Ricoh VC70000, capable d’imprimer à 150 m/min, nous avons doublé les vitesses » se félicite notamment Steve Levy (Key Account Manager Industrial Printing – Inkjet Technology), ajoutant aux mérites de la machine la souplesse de « pouvoir imprimer sur du papier couché ou non-couché, juste en changeant de bobine ». Si, de son propre aveu, c’est d’ailleurs « lorsque les constructeurs sont arrivés avec des technologies numériques bobine que les rotativistes ont commencé à les écouter », des axes d’amélioration demeurent, lui qui estime notamment que « nous allons encore trois à quatre fois moins vite en finition qu’en impression »… Mais sans s’en tenir à des arguments strictement performatifs, Steve Levy laisse surtout explicitement entendre combien « le nerf de la guerre, en impression numérique, concerne la consommation d’encre »… Ainsi s’attache-t-il à présenter une technologie d’encrage intégrée à la machine, capable dit-il « de différencier trois tailles de gouttelettes », pour les déposer sélectivement « au plus juste de ce que réclame la définition de l’image ». A défaut de pouvoir encore juger sur pièce de l’efficience d’un tel procédé, notons ici que les obstacles expliquant certainement encore pourquoi seuls 5 % environ des volumes imprimés sont aujourd’hui issus du numérique (la difficulté de préserver sur ces derniers des marges suffisantes étant manifestement bloquante), semblent de fait entendus par les fournisseurs de matériel, qui travaillent aussi à réduire/optimiser les coûts engagés. S’il est aujourd’hui clair que l’automatisation des process d’impression et de finition doivent effectivement viser une minimisation des coûts liés aux consommables, c’est (hélas) d’abord sur la main d’œuvre nécessaire que des économies semblent pouvoir être dégagées dans l’immédiat, tant les matériels sont aujourd’hui pensés pour fonctionner presque seuls. Or, si le combat du print pour passer d’une ère de production massifiée et indifférenciée à une ère de volumes optimisés et personnalisés nécessite effectivement une mue technique, reste encore à en tirer des modèles économiques plus clairs. Peut-être est-ce là d’ailleurs un des défis qui pourra (devra ?) animer la Drupa 2020, à un peu plus d’un an de la prochaine édition : dépasser les discours technico-performatifs pour y associer des modèles économiques et industriels pérennes. De sorte que le basculement technologique vers l’impression numérique promis et prophétisé par tant prenne enfin un tour concret, au-delà de quelques niches et cas d’étude singuliers…

Le salon a été l’occasion de présenter en exclusivités quelques nouveautés, dont le modèle Ricoh VC70000 (toutefois annoncé dès juin 2018), solution jet d’encre capable d’imprimer à 150 m/min sur des supports papier non couchés, couchés offset, ou traités jet d’encre.

 

La délégation UNIIC (pas tout à fait) au complet, devant le stand Hunkeler avec deux générations d’Hunkeler : Franz le patriarche et Michel la relève… . (© Guillaume Prudent – Caractère)

À B comme Bottin

Le bottin vit ses dernières heures nous apprend le parisien : dernières pages blanches fin 2019 et dernières pages jaunes fin 2020.

Cette nouvelle, on s’y attendait puisque l’annuaire – ou “bottin” pour les intimes – est largement concurrencé non pas par le minitel ou les numéros surtaxés commençant par 118 mais par Internet bien sûr.

Les Pages Jaunes (Groupe Solocal) sont d’ailleurs, elle-même, largement présentent sur la toile. Un français sur deux consulte l’annuaire professionnel en ligne (21 millions de visites par mois). Pour autant Solocal peine depuis plusieurs années à faire évoluer son modèle économique (le chiffre d’affaire du groupe a reculé de 9,3 % l’année dernière).

Produits à l’étranger depuis plusieurs années, les annuaires sont de moins en moins nombreux à être distribués. Il n’est donc rien d’étonnant à ce qu’ils tirent leur révérence. Un adieu qui se fera en habit du dimanche : Solocal produira une version collector de cette dernière édition. Le groupe l’a bien compris : l’annuaire est un objet culturel et usuel…

De Philippe Noiret expliquant les bonnes pratiques de l’interrogatoire-qui-ne-laisse-pas-de-traces dans le film Les Ripoux (1984) aux détenteurs de record qui ont obtenu leur titre en déchirant des bottins, voilà bien un objet imprimé qui fait partie de nos mémoires. Sur lequel on s’est assis pour gagner quelques centimètres  – si du moins on a plus de 30 ans. Google rend bien des services mais certains restent en dehors de ses compétences…

Gageons qu’il y aura des collectionneurs pour cette dernière édition et chose paradoxale si ces derniers veulent leur exemplaire il faudra le commander… en ligne.

Invitation Livre Paris 2019

L’Agence Régionale du Livre & de la Lecture des Hauts-de-Francel’Association éditeurs des Hauts-de-France et l’Union Nationale des Industries de l’Impression et de la Communication vous invitent pour une table ronde le dimanche 17 mars de 16h30 à 17h30 sur le stand Hauts-de-France D46 – E46 du SALON DU LIVRE PARIS 2019 :

Editeurs indépendants & imprimeurs: Comment favoriser les circuits courts? Innovation, durabilité, proximité.

Venez échanger avec GEORGES SANEROT, ancien Président du groupe Bayard, Président du comité de pilotage des “Assises 2020: les défis de la production de livres en France” et JEAN-PHILIPPE ZAPPA, ambassadeur du livre pour la filière graphique.

N’attendez pas ! Inscrivez-vous le nombre de places est limité.

Nous tenons à la disposition de nos adhérents des invitations pour la soirée inaugurale du jeudi 14 ou des entrées gratuites pour les autres jours envoyez vos coordonnées à: contact@uniic.org. Nous serons heureux de vous les faire parvenir dans la limite des places disponibles.

AFIP 2019 : bienvenue dans le monde de l’imprimé fonctionnel

L’AFIP 2019 aura lieu du 27 au 28 mars à Düsseldorf.

Organisé par l’ESMA (European Screen Printing Manufacturer Association), cet événement se consacre à l’imprimé fonctionnel. Il regroupe des fournisseurs et des experts européens spécialisés dans l’imprimé connecté, l’imprimé de sécurité, l’impression anti-contrefaçon, l’impression de faces-avant actives de batteries, etc. bref tout ce qui fait que l’imprimé se développe comme un procédé essentiel et innovant pour les grandes industries comme l’automobile, le médical ou encore l’aéronautique.
Il suffit de jeter un œil au applications listées si dessus pour avoir une idée du potentiel de ce type d’imprimés, une opportunité qui fait écho au projet Eipit porté par l’UNIIC, l’IDEP et le CTP.

Jetez un oeil au programme.

Des conférences de très haut niveau, des visites d’entreprises que demander de plus ? Tout est inclus donc n’hésitez pas inscrivez-vous !

L’UNIIC a négocié pour ses adhérents un tarif préférentiel. Contactez-nous pour obtenir le code: julie.chide@uniic.org

Vers une convergence des champs conventionnels…

L’État, depuis de longues années, s’est fixé pour objectif de redéfinir les périmètres conventionnels (conventions collectives) de secteurs dont chacun s’accorde à reconnaître que la dispersion rend difficile leur visibilité et attractivité… 

C’est ainsi qu’une perspective chiffrée a été fixée par les pouvoirs publics : passer de 750 branches à 250, voire moins, et supprimer conventionnellement les secteurs comptant moins de 5000 salariés.

La méthode proposée pour parvenir à cet objectif a été de consulter les branches par le biais des organisations interprofessionnelles et de déterminer les cohérences économiques et sociales existant entre secteurs relevant de conventions collectives disparates.

L’UNIIC, (aidée par le Medef pour la partie employeur) a pris toute sa part à ce débat et a été entendue sur les axes de convergence entre plusieurs secteurs dont celui de la sérigraphie et des procédés d’impression numérique connexes (IDCC 614).

Cette première étape (consacrée par l’arrêté de fusion du 23 janvier 2019) qui en appelle d’autres, ne signifie nullement la neutralisation des spécificités de chacun mais constitue la première pierre de la “maison de tous” avec les conséquences qui y sont liées en termes de formation, de compétences, d’emploi et d’accompagnement des entreprises et des salariés…

Arrêté du 23/01/2019

C!Print

Pour bien commencer l’année L’UNIIC et ses partenaires vous donnent rendez-vous sur C!Print.

L’UNIICIDEPImprim’vertAmigrafCTPGrenoble INP PAGORA et bien d’autres vous attendront du 5 au 7 février à Eurexpo Lyon sur le salon C!Print, stand 2R40.

Toute la force du collectif sera là. Conseil social, environnement, santé et sécurité, formation, formation à distance, labellisation. Nous vous proposerons un programme de workshops sur notre stand pendant les 3 jours.

  • Tous les jours à 11h découvrez comment valoriser vos déchets avec des initiatives créatives et innovantes.
  • Tous les jours à 14H nous vous parlerons formation à distance.
  • Le 5 février à 15h vous saurez tout sur Print’Ethic : Le label RSE des industries graphiques sur notre stand
  • Le 7 février à 15h nous vous disons tout sur le RGPD sur notre stand.

Nous vous donnons également rendez-vous sur l’espace conférence pour faire le point sur la veille réglementaire et pour parler circuit courts, relocalisation et logique de territoire.

Notez bien la date et demandez votre badge avec votre code Invitation dédié : P-UNIICCPL19.

Papier peint ou plutôt imprimé

Tissé ou intissé, préencollé, gauffré, doré, panoramique, fleuri, géométrique, à la planche ou numérique, le papier peint a ses codes et son univers.

Tradition & Reproduction

Et la France a ses traditions en la matière. Pas le papier peint losange orange et marron de tante Jacqueline mais plutôt le décor panoramique. Ces scènes immenses familières ou exotiques habillent encore les murs du monde entier. Des lés produits dans les règles de l’art à la Manufacture Zuber dans le Haut-Rhin. Dans les règles de l’art ? Oui une impression à la planche dans la pure tradition du XIXème siècle. Les papiers fabriqués comme autrefois sont imprimés à la main avec des encres fabriquées en interne selon la recette traditionnelle avec des planches en poirier gravées il y a 200 ans. Pour 24 exemplaires d’un décor en 32 lés il faudra un an. La technique est traditionnelle et les codes visuels également. Dans la grande tradition française du panoramique, ces décors représentent une vision assez peu réaliste du monde, plutôt idyllique et ils séduisent Madonna, la Maison Blanche, l’hôtel Impérial à New Dehli ou le George V à Paris.

Présentation de la Manufacture Zuber dans le Haut-Rhin, seule entreprise au monde à produire des décors panoramiques imprimés à la planche.

Les institutions qui n’ont pas les moyens de la Maison Blanche ou des stars de la pop peuvent s’offrir une reproduction d’InCreation. “Vous avez un papier peint ancien endommagé ? S’il est libre de droit, nous numérisons motifs et couleurs sur place ou à partir d’un échantillon, nous reconstituons le motif du papier original, et nous imprimons pour vous la surface nécessaire.” Et ces reproductions s’exposent jusqu’au Chili…

Création & Edition

Increation crée également ses propres papiers. Et d’ailleurs lorsqu’on se rend sur le site on lit : “créateur, éditeur et imprimeur de papier peint” et ce ne sont pas les seuls comme beaucoup d’entreprises dans ce domaine, la société n’hésite pas à enfiler le chapeau du créatif pour s’assurer de la valeur. En effet, avec le renouveau du papier peint, deux marchés évoluent en parallèle : une production de masse qui produit les rouleaux disponibles dans les grandes surfaces de bricolage et de décoration, imprimés en hélio et assez peu imprimé en France. Et de l’autre côté les petites séries qui permettent aux décorateurs et aux designers de devenir les éditeurs de leur propre collections. Comme le font Increation, Conceptuwall ou Neodko et bien d’autres.

Pourvu qu’ils soient traités, les papiers peints s’invitent même en extérieur ou dans des pièces humides. La société italienne Wall&Deco s’en est d’ailleurs fait une spécialité…

Plus généralement, en décoration on assiste à une connexion réussie entre technique et créativité. Les créatifs conçoivent leurs projets en s’appuyant sur les possibilités techniques qu’offre l’imprimé et de leur côté les professionnels s’appuient sur le savoir-faire des créatifs pour développer de nouvelles offres.

Et pour plonger dans ces belles perspectives d’avenir comme dans la tradition il est un Musée exceptionnel qu’il ne faut pas manquer d’aller visiter. Il trône en face de la manufacture Zuber à Rixheim: le musée du papier peint. Le musée conserve 150 000 papiers peints et 500 à 1000 nouveaux chaque année. Et jusqu’à la fin 2018 le musée présente les papiers peints du futur enrichis et/ou technologiques, ils questionnent l’adéquation entre usage et fonction.

Une tradition qui renaît, à suivre donc…

Huiles minérales ou pas

Utilisez-vous des huiles minérales ? Telle est la question.

Les huiles minérales posent problème pour le recyclage du papier. Dérivées des hydrocarbures, ces substances contenues dans les encres des impressions Coldset et Heatset contaminent les autres supports et les contenants et sont donc des perturbateurs de recyclage. L’UNIIC a pris le sujet à bras le corps et joué son rôle (depuis 2015 maintenant) auprès de CITEO, mais aussi des metteurs sur le marché comme des fournisseurs d’encres et de colles au sein d’un groupe de travail pour anticiper une réglementation sanitaire à ce sujet.

Dans ce cadre, les emballages et papiers graphiques ont fait l’objet d’expérimentations et pour qu’une traçabilité correcte puisse être effectuée sans heurts pour les imprimeurs, l’UNIIC a obtenu que ce soit les fournisseurs de consommables qui accompagnent la livraison de leurs encres et colles d’une attestation stipulant l’absence d’huiles minérales dans leurs produits. Ce document de suivi existe. Réclamez le auprès de vos fournisseurs. Une attestation que vous transmettrez ensuite à vos clients puisque l’éco-conception engage la responsabilité du metteur sur le marché. Pas de panique, sachez qu’il existe des alternatives avec les huiles végétales notamment et des tests grandeur nature et multi-produits, chez Léonce DEPREZ, ont permis de vérifier que ce changement n’avait pas d’impact sur le flux de production ou sur le rendu final de la production.

Très bien mais qu’en est-il concrètement pour votre entreprise ?

La première chose est de savoir si vous êtes concerné ou non. Pour ça l’UNIIC et CITEO vous proposent un arbre d’auto-diagnostic très simple.

Je fais mon auto-diagnostic (l’arbre d’auto-diagnostic et suivi d’une Foire Aux Questions)

Et si vous avez encore quelques questions Matthieu Prévost, responsable environnement vous répondra avec plaisir. Contactez Matthieu Prévost.

Topp imprimerie affirme ses choix

Cette semaine imprimeur à l’honneur vous emmène à la rencontre de TOPP Imprimerie, une TPE qui affirme haut et fort ses choix…

Le choix d’un métier

Quelques années après avoir obtenu son brevet de conducteur à l’école Estienne, René Anelot se lance et devient imprimeur. Il crée son activité en 1974 à Gallardon, une ville de 3500 âmes située à quelques encablures de Paris. Il commence en tant qu’artisan (dans le sous-sol familial: 150 m² tout de même).

Au départ, Topp Imprimerie occupait le sous-sol de la maison familiale

Puis, la SARL voit le jour en 1980. L’entreprise continue d’évoluer et déménage en 1989 pour prendre place dans 700 m2 d’atelier. Éric, le fils de René grandit dans l’imprimerie. Il descend le week-end jouer dans les bennes de papier. Quand vient le temps des choix il est attiré par les fonctions commerciales mais reste attaché aux valeurs du métier familial. Il arrive dans l’entreprise en 1997 d’abord en alternance. Puis, il intègre la fabrication en 2003. Et, suite au départ à la retraite de son père René, il reprend les rênes de l’entreprise en 2006. « Quand je serai grand, je serai imprimeur », une devise qu’on partage de père en fils.

Le choix de produire propre

En 2004, TOPP Imprimerie est labellisé Imprim’vert. Comme beaucoup d’entreprises me direz-vous ? Oui mais à ceci près que le respect de l’environnement régit et impacte les investissements de l’entreprise. La démarche de labellisation a joué les révélateurs d’une conviction plus profonde qui a conduit à la réorganisation de l’entreprise. TOPP Imprimerie n’a pas de photogravure, pas de développement et n’investit dans un CTP que lorsque le respect de l’environnement est assuré, notamment concernant l’utilisation des solvants. La réflexion sur les produits utilisés pour le développement des plaques est accompagnée d’une réflexion sur l’UV ou l’utilisation d’encres biodégradables. Une démarche qui a permis à Eric de prendre du recul. À partir de la chimie du CTP, ont été pris en compte la gestion des déchets puis la prévention des risques vers une approche globalisante du poste du travail et une vraie démarche santé et sécurité aboutie. Un cheminement et une capacité à assumer des choix tranchés qui ne sont pas si fréquents et d’autant moins à l’échelle des TPE.

Le choix de la créativité

Topp imprimerie a fait le choix depuis des années de la créativité autant dans ses investissements avec des formats hybrides par exemple mais surtout avec le conseil. Tout a commencé dans les années 90 avec l’arrivée du premier Mac. L’entreprise a tourné ses efforts vers le pré-presse. Il a fallu recruter et faire évoluer les compétences de l’entreprise. La démarche a été complexe : l’entreprise n’était pas du tout informatisée pour les devis, la marche était d’autant plus haute. Un imprimeur de l’époque n’est pas un imprimeur de maintenant. Tout a bougé très vite alors que les entreprises et les personnels n’étaient pas prêts. Mais loin de se laisser emporter par cette révolution, Topp a fait le choix de l’expertise en développant un studio graphique. L’entreprise ne se laisse pas enfermer et réussit par ce biais à devenir maître d’œuvre. Centrée sur son expertise des technologies et des matières, elle développe des briques complémentaires : la conception graphique et un service logistique qui fait sa force. Une deuxième structure qui permet de marketer une deuxième offre et de toucher d’autres clients.

Le choix du territoire

Dans la droite ligne de cette démarche qui a fait naître deux entités se pose bien évidemment la question du web. Et au lieu de se lancer à corps perdu dans une démarche web qui aurait été mal pensée, l’entreprise s’en est raisonnablement tenue à mettre en place un site-vitrine. Opter pour le web-to-print sans réfléchir à la place que ça allait prendre aurait été se lancer dans la course au moins disant, où le consommateur a la charge globale et où le print est un print sans garantie : une vision à l’antithèse de l’idée du maître d’œuvre. Quand le prix et les délais sont les seuls critères de jugement, alors le clientélisme fait rage. Et, suite aux questionnements récents sur la sécurité des données, le clientélisme qui régit le low-cost en la matière commence à faire peur. Va-t-on vers une relocalisation de la production ? En tout les cas Eric Anelot l’appelle de ses vœux : « il faut recréer ce lien de territoire. »

Le choix de la collaboration

Et c’est bien dans cet esprit de lien de territoire qu’est né le pôle de production graphique : ADDIGRAPHIC. Cinq entreprises sont associées dans cette SAS. Ces cinq entreprises travaillent ensemble, se confortent, se renforcent pour répondre à des appels d’offre et se développer au-delà des limites de la région. Créé en 2008, le pôle est né au cœur de l’UNIIC Centre. Topp imprimerie est membre de l’UNIIC depuis bien longtemps mais plus que cela : René a intégré les instances de l’UNIIC à la création de son entreprise. Il avait un objectif simple : échanger avec ses confrères. René Anelot s’est engagé régionalement et nationalement avec une constance sans faille. Éric, son fils a suivi et a intégré l’UNIIC Centre : « l’émulation est intéressante. Il est essentiel de collaborer pour comprendre un métier dans son ensemble. » Éric a repris la suite de son père et siège au Conseil de perfectionnement du CFA de Tours. Instances de l’UNIIC, Conseil des CFA, administration des AGEFOS, tous ces mandats prennent du temps quand on sait que 90 % des entreprises sont des TPE mais pourtant il est important de trouver des actifs impliqués. Un défi assumé par l’UNIIC avec le renouvellement de son Bureau exécutif qui a vu arriver de nouvelles têtes, de nouveaux actifs et bien sûr de nouvelles énergies…