Le Congrès de la Filière Graphique est annulé !

Contraints et forcés, nous sommes dans l’obligation d’annuler cet évènement et nous en sommes navrés.

La participation, malgré les circonstances, était au rendez-vous tant le contenu était brillant et s’inscrivait dans les tendances de nos précédents événements.

Face aux incohérences et aux imprécisions des récentes décisions prises par les pouvoirs publics du Rhône qui impactent l’établissement d’accueil que nous avions choisi, il ne nous est malheureusement pas possible de mener à bien cet évènement dans des conditions optimales.

Toute l’équipe de l’Uniic qui s’est tant investie ces derniers mois pour bâtir un programme à haute valeur ajoutée partage votre déception face à ce cas de force majeure qui nous impose de respecter le principe de réalité.

Nous ferons tout notre possible avec les intervenants pour exploiter au maximum les sujets de qualité qui devaient être développés lors de cette journée. Nous vous les proposerons sous d’autres formes et vous disons à très bientôt en vous remerciant pour votre confiance et votre fidélité.

Mon mailing est ROI : retour en images

Dans un contexte sanitaire évidemment compliqué, les équipes de l’UNIIC et du SNCD ont uni et conjugué leurs efforts pour maintenir un événement qui n’a pas échappé aux questionnements : devant tant d’incertitudes, fallait-il repousser ou opter pour un format numérique ? Non sans quelques contraintes – certains intervenants n’ont effectivement pu faire entendre leur voix que par écran interposé – Mon Mailing est ROI s’est bel et bien tenu ce lundi 14 septembre au Grand Rex, réunissant près de 100 participants et occasionnant des échanges à ce point riches qu’ils qui auront sans mal justifié la décision des deux organisations. Retour en images sur les temps forts d’une journée qui n’en a pas manqué…

Bruno Florence, Président du SNCD.

Benoît Duquesne, Président de l’UNIIC.

Les Présidents respectifs du SNCD et de l’UNIIC ont rappelé l’importance de maintenir un événement physique porteur de sens, en des temps où les alternatives numériques ont tendance à s’imposer par défaut. Ils trouveront un écho bienvenu en l’intervention – filmée et retransmise par écran, pour le coup – du Sénateur de la Haute-Vienne, Jean-Marc Gabouty : “Il y a une nécessité de tisser des liens entre les différents métiers de la chaîne graphique” déclarait-il en effet, convaincu que “la diversité des techniques et des savoir-faire est un atout pour demain”. Des velléités de rapprochements et d’actions croisées incarnées par l’événement lui-même, dédié à situer au plus juste le print dans le monde sensiblement digitalisé du marketing direct. Car Jean-Marc Gabouty n’en doute pas, le tout-numérique est une impasse dont nous apercevons déjà les failles, dénonçant notamment un “manque de hiérarchie” dans des contenus volatiles et mal ciblés.

Christophe Barbier, Directeur de rédaction de l’hebdomadaire L’Express.

Homme de Presse, mais aussi homme de scène et de théâtre, Christophe Barbier s’est livré à une un monologue passionné en forme d’hommage au papier, célébrant notamment “une noblesse qui est le miroir de sa prestance intellectuelle”. Sans nier évidemment “la force grandissante du véhicule digital”, le journaliste a insisté sur les atouts du support imprimé qui lui sont exclusifs : il est générateur d’émotion via la sensorialité du matériau, meilleur outil de mémorisation, porteur d’une symbolique sociale forte etc. Et ce alors que, souligne-t-il, “le numérique paye aujourd’hui son immaturité : on ne sait pas encore le réguler et à certains égards, c’est une jungle où la haine donne à se répandre”. Faisant notamment ici référence aux échanges pour le moins tendus qui s’observent au quotidien sur les réseaux sociaux, Christophe Barbier n’a par ailleurs pas manqué de louer la capacité du matériau à être conservé : “Le papier n’est pas éternel, mais on sait à quel point il peut durer. En revanche, on ne connaît pas la capacité des contenus digitaux à durer, eux qui ont plutôt tendance à être volatiles et éphémères”.

Un collectif malicieusement baptisé “Vilain petit canal” s’est attaché à lire un manifeste théâtralisé, autour des atouts du mailing papier. Un autre moment de scène, qui derrière sa légèreté apparente, n’en a pas moins permis de prendre à rebours les idées reçues et rappeler les avantages de l’imprimé, notamment en termes de retour sur investissement.

Bernard Trichot, Directeur de l’IDEP.

Bernard Trichot (IDEP) puis Xavier Guillon (France Pub) ont nourri de leur expertise la séquence “Analyse économique du secteur” pour l’année 2019. Une année charnière puisqu’elle permettra de poser un socle pré-Covid-19, en forme de repère d’avant-crise. “Les volumes en marketing direct sont certes en baisse, mais il faut souligner à quel point ils restent massifs : cela représente 2,8 milliards d’euros pour les imprimés sans adresse (ISA) et 2,5 milliards d’euros pour le courrier publicitaire. C’est encore considérable, d’autant que la tendance baissière n’est pas continue : il y a des à-coups qui correspondent à l’arrêt de certaines grosses campagnes quand dans le même temps, une multiplicité de campagnes moins massives sont en plein essor” précise Xavier Guillon, illustrant notamment la chose avec le secteur caritatif, qui s’est distingué à la hausse sur la période considérée. “On trouve d’autres contre-exemples, notamment dans la PQR (Presse Quotidienne Régionale)” poursuit-il, expliquant combien “ces journaux locaux ont bien résisté pendant la crise sanitaire, par besoin d’informations locales et par la pertinence des circuits courts”.

Une table ronde bien nommée “Vis ma vie de mailing” a permis de présenter les différentes étapes de la création d’un mailing, ainsi que les innovations technologiques visant à optimiser la production des campagnes. Du donneur d’ordre à l’opérateur de data en passant par l’imprimeur/routeur, le cas d’une campagne caritative chapeautée par Fondation de France (qui se définit comme le “premier réseau philanthropique de France”) a ainsi été décortiquée dans ses moindres aspects pour mettre en exergue l’imbrication nécessaire des mondes du print et du numérique. Une façon de rendre concrets les rouages d’une “complémentarité” érigée comme un mantra tout au long de l’événement…

Restrictions sanitaires obligent, certaines interventions ont bel et bien pu être menées “en live” mais à distance. Ce sera notamment le cas de celle de Salvatore Spatafora, Directeur marketing de la Blancheporte. A l’occasion d’un test dont il aura exposé les enseignements et hypothèses de développement, 50 000 catalogues classiques ont été envoyés en même temps que 50 000 catalogues innovants et personnalisés. “Il ne s’agit aucunement de versioning mais bien de 50 000 catalogues uniques, ciblés sur la base des historiques d’achats de nos clients. Cela a généré des recommandations produits que nous avons incluses dans des catalogues personnalisés” détaille-t-il, avant de préciser, pêle-mêle, que “deux fois plus de clients se souviennent avoir reçu un catalogue quand il est personnalisé (89 %) avec un panier moyen qui augmente en moyenne de 7 %. On constate également un fort effet drive-to-Web grâce à ces catalogues : deux tiers du chiffre d’affaires est réalisé sur le site, par effet de redirection” souligne-t-il également. S’il ne désigne encore la chose que comme un “Test” qui demande à être validé en des conditions de production plus habituelles, Salvatore Spataforta ne cache pas combien l’expérience est encourageante : “Ces catalogues accomplissent un formidable travail d’avant-vente. ce sont des outils de séduction précieux avec un taux de transformation à deux chiffres” s’emballe-t-il en effet, évoquant à terme des catalogues à la fois plus singuliers, mais également plus enclins à “intégrer des contenus éditoriaux ainsi que du conseil”, conclue-t-il, non sans rappeler qu’il faudra pour cela tirer profit des nouvelles technologies qui rendent la chose possible (IA, impression numérique etc.)

Jérôme Martel, Directeur commercial d’Adrexo.

Florent Huille, Direction commerciale du Groupe La Poste.

Si l’efficacité du média courrier n’est plus démontrer, conviennent conjointement Jérôme Martel et Florent Huille, il convient toutefois d’observer la baisse des volumes qui transitent par les boites aux lettres, pour prendre acte des évolutions à engager… “Il est exact de dire que la boite aux lettres s’est vidée. mais le paradoxe, c’est qu’elle est devenue d’autant plus précieuse : le papier demeure ainsi un média ROI-iste dont il est difficile de se passer” affirme le Directeur commercial d’Adrexo. “Mieux on ‘toilettera’ nos adresses, mieux on ciblera et plus le média papier fera la preuve de sa pertinence” enchaîne Florent Huille, insistant par ailleurs pour rappeler que “la moindre requête Google a la même empreinte carbone que la production d’un sac plastique”, faisant ici écho aux attaques environnementales dont font continuellement l’objet les ISA.

Pascal Bovéro (Délégué général de l’UNIIC) et Nathalie Phan Place (Secrétaire générale du SNCD).

En conclusion, Nathalie Phan Place a voulu rappeler combien “la data est l’arme de personnalisation du papier. Ce n’est en rien un atout réservé au digital”. S’appuyant sur le même constat, Pascal Bovéro estime pour sa part que “la volumétrie imprimée ne pourra pas être maintenue et notre défi, c’est de passer d’une économie de volumes à une économie de valeur” met-il effectivement en garde. Un défi qui nécessite précisément d’intégrer de la data au print intelligent de demain, même si “notre travail sur l’ennoblissement des imprimés est plombé par des normes environnementales qui sanctionnent la qualité”, regrette le Délégué général de l’UNIIC, pointant là un autre chantier majeur : celui d’une responsabilité soutenable pour les Industries Graphiques, sommées d’évoluer au centre d’injonctions contradictoires. Se refusant toutefois de finir sur autre chose qu’un bon mot, il l’assure : “Bien que nous soyons dans le République de la créativité, on peut dire vive le ROI”.

A venir : un article sur cette journée d’échanges et de réflexion dans le prochain numéro d’Acteurs Graphiques…

Mondial des Métiers : s’imprimer pour exister !

Le Mondial des Métiers fut, cette année encore, l’occasion pour les Industries Graphiques d’élaborer une vitrine attrayante et animée. Le stand de 90 m² construit par l’IDEP, avec l’appui de l’UNIIC, du SNCD, de Fespa France, de l’OPCO EP, de Grenoble INP-Pagora ainsi que des lycées et CFA de Rhône-Alpes, a ainsi accueilli de nombreux (jeunes) visiteurs, non sans manquer de les immerger dans une drôle d’expérience…

Il y a bien sûr les immanquables démonstrations effectuées sur place (prépresse, atelier de sérigraphie, animation filmbook…), un imposant carrousel de produits imprimés, mais il a aussi ce curieux igloo… Si l’on est face à lui d’emblée plutôt interrogatif, sa fonction “expérientielle” a tôt fait de se faire plus claire : de jeunes volontaires se font bander les yeux avant de rentrer dans l’igloo, où ils sont assis face à une table basse. On leur demande alors d’imaginer qu’on y a disposé différents produits : une bouteille de lait, une boite de chocolats, un catalogue etc. Le temps de stimuler leur imaginaire pour que ces derniers visualisent la scène, on leur ôte ensuite leur masque, ces derniers découvrant effectivement les produits qu’on leur avait listés… Neutres de toute impression. Des objets blancs, anonymes, dont il ne reste guère que les formes. Vient alors le moment de les laisser s’exprimer : s’attendaient-ils à ça ? Les “Non” fusent, ces derniers évoquant des choses plus colorées, mieux identifiées, plus attractives, plus “vivantes”… Plus imprimées, en somme. Et pourtant, leur rétorque-t-on : voilà ce que seraient nos objets du quotidien si les métiers de l’impression n’existaient pas. La démonstration est limpide et rappelle combien, en marge des segments en tension ont on parle beaucoup (via notamment les difficultés que subit de la Presse écrite), l’impression est partout, à la fois indispensable et protéiforme.

Une expérience ludique qui souligne l’essentiel et qui n’a pas manqué de susciter des sourires convaincus. C’est là tout le paradoxe d’une “belle vitrine” qui aura gagné à être, pendant quelques minutes, plongée dans le noir…

Uniic’Tour Grand Ouest : retour en images

A Nantes, l’Uniic’Tour s’est appliqué à restituer les enseignements de l’étude “Zéro Papier : mythes & réalités”, à observer les spécificités régionales qui portent la communication imprimée en Pays de la Loire ou encore à évoquer le potentiel rapatriement de travaux d’impression, dans le domaine du livre. Le tout devant une centaine de participants, prompts à s’investir dans des échanges nourris. Retour en images commentées…

 

Pour Benoît Duquesne, Président de l’UNIIC, cette étape nantaise de l’Uniic’Tour marquait la volonté renouvelée de “porter le débat sur le terrain”, avec ici “une spécialité régionale” nous assure-t-il : “celle de savoir anticiper les vents contraires”.

A l’image du mouvement de convergence observé dans le secteur des Industries Graphiques, Chantal Aboudeine – Directrice de Grafipolis – a souligné combien l’école restait “fidèle à ses racines, tout en s’ouvrant à la communication sous toutes ses formes : de la communication visuelle au packaging”.

Expliquant notamment combien “les budgets communication sont de plus en plus aspirés par le développement d’outils technologiques et d’applications propriétaires”, Xavier Guillon (France Pub) s’est attaché à décrire un marché publicitaire qui s’est déporté sur une “ère de la communication affinitaire”, assurant que “les pures stratégies d’audience ont fait leur temps”. Un repositionnement stratégique global qui, loin de condamner l’imprimé, en souligne au contraire les vertus qualitatives pour “renouer du lien”.

Précisant que le phénomène était certes “modéré en pays de la Loire”, Thibaud Dumas (journaliste, président du Club de la Presse Nantes Atlantique), soulignait un mouvement global de concentration de la Presse, qui voit aujourd’hui seulement 17 départements disposer d’un titre d’information local. Un constat qui n’empêche pas toutefois la foisonnance de titres spécialisés, ciblant des “niches” de façon pertinente.

Passant le flambeau à Franck Communier (Roto Armor, à droite), nouveau président de la DIM (Délégation Interrégionale Multisectorielle) Grand Ouest, Jérémie Séjourné (Kalydéa) s’est fendu d’un discours fleuve : évoquant le chemin parcouru, les actions menées et l’impérieuse nécessité de poursuivre, par l’engagement collectif, la promotion et la défense des métiers de l’impression, il en a appelé aux énergies de toutes et tous. Une énergie que Franck Communier a dit vouloir traduire en idées, à faire vivre sur le terrain, pour offrir à l’UNIIC de vrais relais régionaux.

Avant un compte-rendu complet à venir dans les colonnes du magazine Acteurs de la Filière Graphique, la table ronde intitulée « Imprimer local, penser global, imprimer en France qu’est-ce que ça change ? » posait la question essentielle d’un possible rapatriement des flux d’impression en France. A quelles conditions et pour quels efforts ? Ici avec, de gauche à droite : Thierry Brochard, DG de Offset 5 imprimeur, Bérengère Orieux, éditice (Ici-Même), Thierry Bodin-Hullin, éditions l’Oeil Ebloui, président du Col.Libris (association des éditeurs indépendants en Pays de la Loire), Emmanuelle Garcia, directrice de Mobilis, Jean-Philippe Zappa, Ambassadeur du livre, Géraldine Bannier, Députée de la Mayenne et présidente du groupe d’études ‘Livres, économie du livre, économie du papier’ à l’Assemblée Nationale, Patrick Manteigueiro, directeur commercial Groupe Laballery et George Sanerot, ancien président du groupe Bayard, président du comité d’organisation des Assises nationales de la production de livres en France.

 

 

 

 

 

 

Formation environnement au Portugal – Retour en images

Avant un dossier plus développé dans les colonnes du prochain numéro d’Acteurs Graphiques, à paraître en cette fin d’année, retour en images commentées sur le séminaire “Environnement” Portugais : une vingtaine de participants emmenés par l’UNIIC, en partenariat avec Caractère, ont notamment pu découvrir la pépinière d’eucalyptus globulus d’Espirra ainsi que l’usine à papier du Groupe Navigator de Setúbal.

Qualifié de “clé de la différenciation de Navigator”, l’eucalyptus globulus (ici à l’état de boutures) bichonné dans les serres d’Espirra est vanté par Patrice Charpentier (Sales manager) pour “sa densité de fibres très importante” et “sa paroi cellulaire plus épaisse permettant un meilleur passage en machine”. Mettant en avant “la régularité de la production”, le groupe, premier producteur Européen de papier non-couché sans bois, produit 1,4 millions de tonnes de pâte par an, sur quatre sites de production. (dont 550 000 tonnes pour le seul site de Setúbal).

Après plantation (uniquement en période de pluies, nous précise-t-on), l’eucalyptus globulus a un cycle de vie de 36 ans, moyennant trois coupes toutes les douze années. Il n’est ensuite plus viable d’exploiter les mêmes racines, nécessitant donc une replantation. Ce sont au total 12 millions de pousses par an qui sont plantées par Navigator Company, via ce qui constitue la plus grande pépinière certifiée d’Europe.

L’usine de Setúbal abrite “la plus grande machine à papier d’Europe” nous confirme Patrice Charpentier. Un investissement global de 900 millions d’euros (incluant la finition et le bâtiment) pour une machine Metso qui représente en longueur la bagatelle de trois Airbus… “Cette machine tourne toute l’année, 24 heures sur 24, à l’exception de 2 à 3 jours d’entretien par an” ajoute-t-il. (Ici, pendant un changement de jumbo automatisé).

Seheno Ratsimbazafy et Matthieu Prevost, respectivement Chef de projet environnement et écoconception chez Citeo; et responsable environnement pour l’UNIIC et animateur national de la marque Imprim’vert, ont présenté et balayé pendant près de deux heures les enjeux environnementaux majeurs dans les Industries graphiques. Au programme notamment : les leviers d’écoconception et leurs effets sur l’écocontribution consentie par les metteurs sur le marché, les défis de progrès quant à la recyclabilité des produits imprimés (problématiques de désencrage, présence d’huiles minérales dans les encres ou les colles, utilisation de blisters biodégradables…), revue d’effectifs des labels et leur signification, démarches de progrès dans les approches liées au site de production et au produit lui-même etc.

Un temps plus ludique de visite a également été aménagé, ici à Lisbonne à proximité du traditionnel “Electricos” (tramway) de la ville…

… Mais également à Porto, non loin des caves où le vin éponyme est produit.

Un merci particulier à Guillaume Trias pour le partage de ses photos.

Journée technique “Grand format”, retour en images

Assurant lors de son discours introductif que l’UNIIC avait la volonté de “remettre le grand format au cœur de l’échiquier”, Guillaume Trias, à la fois membre du Bureau exécutif de l’UNIIC et dirigeant de Nuances Impression, rappelait également qu’au-delà des positionnements stratégiques de chacun, il s’agissait souvent de répondre aux “mêmes clients” et d’apporter des solutions à de “mêmes problématiques”. Un mouvement de convergences croisées qui voit les initiatives de diversification s’intensifier chez les imprimeurs, de plus en plus convaincus qu’à couvrir des gammes de produits à la fois plus étendus et complémentaires, on s’inscrit de façon pertinente dans un phénomène de désegmentation de la communication.

Retour en images (commentées) sur une journée technique organisée en partenariat avec HP et Caractère, sur le thème du “Grand format” :

La terrasse panoramique du siège d’HP offrait pour cette journée technique un cadre privilégié.

Via des démonstrations commentées sur Latex R2000 & Latex 1500 (en direct et par écran interposé, depuis le site barcelonais de la marque), ainsi que des ateliers animés sur place sur latex 315 Print & Cut, Stitch S500 et Pagewide XL, HP a fait valoir un ensemble d’applications à même, pour un imprimeur dit “Labeur” de “toucher de nouveaux marchés et compléter son offre”. Ici à gauche, Nadine Lalanne (HP) en discussion avec Janette Cacioppo (BS2I).

Au gré des interventions techniques qui ont rythmé la journée, l’accent a notamment été mis sur la variété des supports imprimables, en soulignant notamment combien certains marchés – celui de la décoration, tout particulièrement – représentaient de sérieuses opportunités de développement . “Aujourd’hui moins de 1 % du marché potentiel de la décoration est imprimé en digital” précise notamment Jonathan Sido (Brand Management Group), laissant entendre que telle proportion allait forcément exploser ces prochaines années.

Sébastien Tison, Responsable Développement du Marché Arts Graphiques (à droite), rappelait, en évoquant la gamme HP Pagewide XL, combien “ce type de machines, autour de 20 000 euros en entrée de gamme, intéresse beaucoup les enseignes de grande distribution”. De quoi s’interroger sur le repositionnement (nécessaire ?) des imprimeurs de métier, à l’heure où certains clients tentent la désintermédiation… Et si la clé constituait à devancer ce type de besoins dans une offre globale ?

Christophe Villar, Directeur de Projet chez Graphic Audit Consulting, expert certifié UGRA qui accompagne les entreprises pour l’obtention de la certification PSO, rappelait combien “la colorimétrie est une problématique toujours centrale chez les donneurs d’ordre, notamment dans les marchés du luxe”. Un constat renforcé par la baisse des tirages moyens, au profit de retirages plus fréquents. “Il faut sortir du subjectif” estime-t-il, évoquant la persistante omniprésence “d’opérateurs travaillant à l’intuition, en ne se fiant qu’à leur œil”. Pour rappel, Christophe Villar conduit également une solution collective baptisée UNIIC’COLOR.

Alors que les problématiques liées à la pose des supports imprimés (garanties qualitatives, respect d’une réglementation de plus en plus exigeante et croissance de nouveaux marchés réclamant de nouvelles compétences) ont été présentées par Rémy Falaize (ResoSign), la question sensible du recyclage des supports “grands format” a permis de clore la journée. C’est Hélène de La Moureyre (Bilum) qui s’est attachée à décrire le concept d’upcycling, consistant ici à réutiliser des bâches pour confectionner des objets uniques : sacs, trousses, carnets, agendas etc. Une seconde vie qui, dit-elle, voit “certains annonceurs passer par nous plutôt que de faire fabriquer des sacs en Chine pour leurs clients, leurs congressistes etc”.

A venir dans un prochain numéro d’Acteurs Graphiques, un résumé plus complet de cette journée…